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Poussière d'étoiles
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Apocalypse
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 MessagePosté le: Sam 13 Sep 2008, 16:10    Sujet du message: Poussière d'étoiles Répondre en citant Back to top

Un grognement atroce déchira le silence. Puis plus rien. De nouveau, un son de torsion de tôle. Puis une secousse violence.

Une sensation de choc sourd.

C’était sa joue sur le sol. Le métal était froid. Sa tête, douloureuse. Ses membres, endoloris. Et… Oui, il faisait froid. Un froid terrible, mordant. Où était-elle ? Que…

Une seconde secousse ébranla son corps, et le sol qui la soutenait avec. Elle s’arracha brusquement de sa demi-conscience.

Elle ouvrit ses paupières, tentant de voir d’au moins un œil. Un globe bleu sombre et brillant apparut sous ses longs cils délicats. Elle battit des paupières, comme pour chasser l’horrible migraine qui l’envahissait. Un troisième choc la fit refermer les yeux et se recroqueviller sur elle. Les maux de tête devenaient de plus en plus virulents. Le quatrième choc n’arrangea pas la situation.

Elle tremblait, à présent. Quelle froid ! Elle ouvrit deux yeux. Dans la pénombre inquiétante, elle se rendit compte que sa tunique était en lambeaux. L’étanchéité de la combinaison de vol était réduite à néant.

Elle se redressa. Les choses commençaient à se remettre en place. Machinalement, elle glissa sa main dans sa chevelure sombre. Elle tiqua quand elle sentit le haut de son oreille, délicatement ciselée en pointe.

Elfe.

Ca lui revenait, à présent. Elle était une Elfe. Mais…

Omega. Elle s’appelait Omega.

Elle était…marchande. Une alliance. Des visages. Tout cela défilait. Coquelicots bleus. Harley Quinn. Et avant…

Apocalypse. La Guilde du Commerce. Que…Mort. Retourné à... Il s’était sacrifié et…
Kheolea ! Où était son ami ? Que s’était-il passé ?

Elle reconnut autour d’elle un environnement familier. Le Supernova’ s Feeling.
Elle regarda la coursive. La paroi grise et dénuée d’une quelconque chaleur. Un numéro…Elle était juste sous le pont principal.

Péniblement, elle se traîna. Aucun signe de vie de qui que ce soit. Elle arriva devant une porte et appuya sur le commutateur. Par miracle, le sas entra en action.
Après quelques minutes elle arriva au niveau supérieur grâce à l’échelle de maintenance. Sur le pont.
Que s’était-il passé ? L’amnésie sur les derniers instants avant qu’elle ne sombre dans l’inconscience ne disparaissait pas.
Elle attrapa une trousse de soins d’urgence et chercha fébrilement un antalgique. Elle prit le flacon et vida quelques pilules sur sa langue avant de les avaler. Cela devrait tempérer sa migraine. Enfin, elle regarda autour d’elle.
Les hommes de l’équipage étaient tous inconscients. Ou morts.

Elle s’assit sur le siège du capitaine et actionna quelques commandes. Aucune réaction. Les circuits primaires semblaient déconnectés.
Elle se releva et marcha vers une armoire, qu’elle ouvrit. Elle en sortit un bioscan.

Aaah. Ils étaient tous vivants, ici au moins. Rassurée, elle se dirigea vers l’interphone le plus proche. Elle enclencha la communication et… rien ne se produisit. Hors-service également.
Résignée, elle alla secouer le corps le plus proche. Aucune réaction non plus. Il était bien en vie, le diagnostique médical du scan était positif, mais il ne sortait pas de sa torpeur. Ni un coma, ni un traumatisme. Une absence, sans doute. Elle retourna un deuxième corps.

Arthmann !

Elle reconnut le corps trapu et très musclé de l’ancien garde du corps d’Apocalypse qui était resté à son service comme de nombreuses personnes après le décès de l’Oryxien. Une balafre traversait son front. Du sang séché la recouvrait. A vue de nez, il s’était écoulé plusieurs heures depuis cette blessure. Peut-être avait-il heurté une arrête, comme un angle sur un meuble, ou…
Elle lui donna une petite gifle. Il réagit. Un froncement de sourcil. Il s’agita. Puis il ouvrit les yeux à son tour.


« Arthmann ? Vous m’entendez ?
Il grommela. Il n’avait manifestement pas perdu tout ses esprits, puisque maugréer faisait partie de ses habitudes.
-Vous…
-Je suis Omega. Vous rappelez-vous de moi ?
-Ca me revient, ma Dame. Je crois que oui. Que s’est-il passé ? Aie. Ma tête.
Il découvrit sa blessure à la tête. Omega lui donna une seringue.
-Cocktail de premiers soins…C’est imbuvable, mais ça vous redonnera un peu d’énergie. Il semble que vous ayez beaucoup saigné.
Il se piqua et regarda au sol, là où il était étendu quelques instants plus tôt. Effectivement, une marre de sang immobile était sous lui, sèche, mélangée à la poussière.
-C’est fou ce que la tête saigne, hein, Sergent ?
-Ma Dame ?
-Oui, Sergent ?
-Je…
Il semblait un peu gêné.
-Vu la situation, nous aurions intérêt à laisser tomber le protocole, alors parlez. Nous devons réveiller les autres et mettre en ligne les systèmes primaires.
-Je… Désolé, ma Dame. Je ne suis pas habitué à vous voir aussi…pragmatique. Matérialiste. Familière, même, si vous me le permettez.
Elle esquissa son premier sourire depuis le réveil.
-C’est la deuxième fois de ma vie que je me réveille dans un vaisseau qui donne l’air d’être mort, mais la première fois que je me souviens de ce qu’il m’est arrivé. Enfin, en partie. Je ne sais pas ce que nous faisons là.
-Moi non plus. Mais je comprends. Vous parez au plus urgent.
-Exact. Réveillons les autres.
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Apocalypse
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 MessagePosté le: Sam 13 Sep 2008, 16:12    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Vingt minutes plus tard, la dizaine d’hommes de pont était sur pied. Ils étaient trois en plus d’Arthmann à avoir une blessure moyenne. Un était dans un état plus inquiétant ; il s’était embroché sur une poutre métallique, ce qui avait enfoncé sa cage thoracique.
-Et bien, Enseigne, fit Omega, je crois que vous allez gagner un séjour à l’infirmerie.
-Ca ira, madame. Il inspira difficilement. Vous allez avoir besoin de moi ici, je tiendrais le temps nécessaire.
Elle se rappela qu’il était l’informaticien du pont.
-Comme vous le voudrez. J’apprécie vos efforts.
Arthmann sortit d’une trappe secrète des communicateurs autonomes, deux lampes et deux armes à feu d’un modèle qu’Omega ne connaissait pas. Comme la plupart.
-Ma Dame, je suggère que nous explorions le vaisseau pendant que ces messieurs tentent de réparer les systèmes. Nous resterons en contact avec ces appareils.
-Fort bien, mais les portes sont bloquées. Il va encore falloir passer par la coursive de maintenance ?
-J’en ai bien peur.
-Une seconde.

Elle regardait la baie vitrée. Un énorme objet passa devant eux, avant de heurter le dôme supérieur avec fracas. Tous tombèrent au sol sous la violence du choc. Puis l’objet repartit en sens inverse. Omega reconnut cette forme.
-Le Downloader ! Je me rappelle !
Lentement, elle retrouva ses souvenirs.
-Souvenez-vous ! Nous étions arrimés au Downloader. Nous tentions de le réparer, après ce qu’il avait subi.
-Ah ! Je me rappelle aussi. Nous faisions les tests de l’hyperpropulsion. Et il y a eu interférence. Une réaction. Ca a déclenché tout ca. Le Downloader est entrée en hyperespace…
-Et nous avec, compléta Omega. Puis…
-Quand nous avons interrompu le saut en urgence à distance, quelque chose à cloché.
-L’espace aux alentours ne semblait pas stabilisé. Il y a eu cette lumière bizarre qui venait du Downloader.
-Rouge. Une lumière rouge, c’était, grogna Arthmann.
-Oui ! Puis nous avons été secoués. Le Downloader est reparti dans le néant, et nous avec, à cause des câbles d’amarrage.
-Mais ce que je me demande, c’est notre emplacement. Manifestement, l’espace.

Ils observèrent le paysage par la verrière. Effectivement, on voyait bien quelques tâches lumineuses semblables à des étoiles. Mais à vue de nez, aucun autre objet proche autre que l’ancien commodore d’Omega.
-Il nous faut accéder aux radars et tout le bordel ! Mugit Arthmann. Messieurs, au travail !
Ils se repenchèrent sur leurs consoles respectives pour relancer l’ordinateur de bord. Arthmann et Omega se glissèrent dans la coursive de maintenance. Il faisait toujours aussi froid.

-Les systèmes de survie doivent être en rade. J’espère que les générateurs d’oxygène ont suffisamment de réserves…
-Combien étions-nous, environ ? Interrogea Omega.
-Je dirais une centaine de personnes, guère plus. C’était la période des congés, et un bon tiers de l’équipage était en formation sur les frégates minières. De la direction, je dirais que seul le chevalier, enfin Maître Kheolea, vous et l’Enseigne responsable de l’ordinateur étaient là. Les autres sont tous des remplaçants. Et militaires, ahem. Le major Garko était à bord. Et moi. Peut-être quelques autres sergents, mais c’est tout. Quelques soldats, bien sûr.
-MMh. Il faudrait se rendre où, selon vous ?
-Sans les systèmes en ligne, difficile de savoir où chercher. Ce vaisseau est un commodore, ma Dame, comme vous le savez. Un espace aussi gigantesque à fouiller prendrait des jours sans électronique. Je crois que nous devrions chercher Maître Kheolea. Lui seul pourra pallier à ce problème. D’autant que le secourisme est loin d’être dans mes compétences.
-Je sais. Attendez. Où était Kheolea avant que nous sombrions dans cet enfer ?
-Enfer. Je me demande si c’est bien le mot. J’ai un mauvais pressentiment.
-Je ne vous savais pas superstitieux.
-Moi non plus, en fait. Mais là… Nous sommes sourds et aveugles, et en plus sans équipement. Mes séances de survie pure remontent à bien longtemps !
-C’est un peu de ma faute. J’ai géré ce navire comme une entreprise, et nous n’avions pas de raison de continuer un entraînement à la guerre intensif. Après tout, c’était une période de paix. Bref.
-Ahem. Maître Kheolea. Je crois qu’il s’était absenté pour méditer.
-Excellent. Il doit donc être dans la salle d’entraînement des Oryxiens. Y en avait-il d’autres à bord ?
-Aucun, je crois.
-Dommage.
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 MessagePosté le: Sam 13 Sep 2008, 16:13    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Pendant trois quart d’heures ils suivirent le chemin de maintenance. La plupart des sas étaient hors-service. Ils ne croisèrent personne. Ils arrivèrent devant l’accès aux quartiers spéciaux des Oryxiens.

-Bloqué !
-Reculez, ma Dame. Je vais essayer de l’ouvrir.

Il tira de son ceinturon l’arme qu’il portait. Il sélectionna un mode de tir, et le canon principal pivota vers le sol, comme si il s’était plié de 90 degrés. Sur le coude ainsi formé, un petit tube se dégagea. Arthmann engagea le laser de découpe et fit sauter le détecteur de la porte. Elle s’ouvrit quelques secondes plus tard.
En bas, on voyait bien le sol de la salle des Oryxiens, reconnaissable à sa couleur pierre.

Un corps gisait au sol, dans une position étrange. Comme si il pratiquait une génuflexion. Mais il aurait pivoté de 90 degré, d’une manière ou d’une autre. Le front de l’homme touchait ainsi le sol, les bras sous son corps.

Omega se précipita, suivie par Arthmann.

-Kheolea !
L’ancien apprenti d’Oryx puis d’Apocalypse était immobile, sans réagir d’aucune façon. Le scan le donnait comme en vie. Mais… Le diagnostique afficha le mot coma. Un lourd silence s’ensuivit.
Un bruit de claquement sec interrompit ce temps gênant.

-Ma Dame…
-Je sais. Il faut que je m’habille avec une tenue étanche, fit-elle en tentant d’arrêter le bruit de sa mâchoire tremblante. Mais on ne peut pas le laisser dans cet état !
-Il va falloir, le temps d’aller trouver un brancard à l’infirmerie. Le scan ne donnera pas d’avertissement en cas de traumatisme interne.
-Vous avez raison, finit-elle par dire. Il n’est plus à une demi-heure…

Un cliquetis.

-Passerelle au sergent Arthmann. Ici Jenkins.
-Oui, Enseigne ?
-Ordinateur en cours de redémarrage. Système primaires en charge.
-Excellent. Merci.
-D’autres instructions ?
-Ne sortez pas du pont. Nous ne savons rien de l’endroit où nous sommes, et avant diagnostique, nous ne devons pas prendre de risques. Il y a peut-être des radiations. Ici, nous avons retrouvé Maître Kheolea. Nous l’évacueront tout à l’heure. On vous retrouve en haut.

Quelques temps après, après une halte dans un placard de rangement où Omega enfila une combinaison de mécanicien, ils arrivèrent à la passerelle.

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 MessagePosté le: Sam 13 Sep 2008, 16:16    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

-Ma Dame, Sergent. Nous sommes prêts.
-Procédez, fit Omega.
L’Enseigne leva les yeux au ciel, comme pour prier. Puis il commença.
-Ordinateur. Mise en route.
Une voix féminine répondit.
-Ici DC8691-AGH à votre service, Monsieur. Veuillez identifier votre grade.
-Flûte ! Lâcha Jenkins. L’humain grassouillet se retourna vers Omega. Il est revenu à sa première version. Ordinateur. Chargement d’urgence. Dernière sauvegarde. Indicatif 217-A.
-Chargement en cours, répondit la voix électronique.
-Cette version existait avant que le précédent propriétaire du Supernova’s Feeling arrive dans cette galaxie. Complètement obsolète.
-Il s’agit de mon défunt époux, Enseigne, fit Omega, quelque peu choquée que l’on parle d’Apocalypse d’une telle manière.
Jekins rougit. Il se gratta le ventre, gêné.

-Désolé, ma Dame. Je l’ai connu en arrivant quelques temps avant son…départ. Je ne voulais pas vous blesser.
-Chargement sauvegarde 217-A terminé, les coupa une voix différente. La voix était toujours féminine, mais beaucoup plus humaine. Quelque chose de provocant dans le timbre.
-Jekins ?
-Et bien, ma Dame, peu avant ce saut en hyperpropulsion chaotique, je travaillais à une nouvelle version de l’interface de communication. Les études montrent que les humains sont peu réceptifs aux ordinateurs intelligents, sauf lorsque la voix est celle d’une femme. Pour améliorer encore cette application, j’ai enregistré celle d’une…amie.
Omega se garda bien de lui demander de qui il parlait. Arthmann lâcha un grognement amusé. Deux hommes du pont se firent un clin d’œil. La vie débauchée de Jekins était célèbre à bord.
-Très bien, Enseigne. Poursuivez.
-Ordinateur. Diagnostique des fonctions primaires.
-Fonctions primaires en ligne. Température moyenne : 7 degrés. Etanchéité : 99%. Oxygène : stabilisé. Relance de la production : effective. Eclairage : réduit. Problème d’alimentation. Réacteur principal : défectueux. Réacteurs de secours : en cours de relance. Opérationnels dans 5-4-3-2-1-0. Réacteurs de secours en marche. Retour de l’éclairage partiel. Température : objectif à 18°. Chauffage en cours. Joie opérationnelle à 100%
-Joie ? interrompit Omega.
-Moi, Madame, répondit l’ordinateur.
-Joie ? répéta Omega, à l’intention de Jekins. Celui-ci haussa les épaules, un air malicieux sur le visage. Très bien, Joie, reprit-elle. Poursuite du diagnostique.
-Boucliers hors-service. Moteurs hors-service. Armement hors-service. Radars hors-service.
-Pas bon, fit Arthmann. Nous sommes sûrement isolés.
-Communications courte, moyenne et longue portée : hors-service. Retour à la normale de tout le système d’habitation, norme humaine. 5-4-3-2-1-0. Effectué. Le commodore est à nouveau parfaitement habitable, excepté sur le plateau du dock.
-Ordinateur : recherche de formes de vies, en accord avec les fichiers du personnel.
-En cours. Détection : 117 personnes. 100% conforme aux relevés avant embarcation.
-Détails.
- 51 inconscientes. 7 blessures légères, 4 blessés graves. En cours de changement. La hausse de température réveille petit à petit l’équipage.

La passerelle fut assaillie par des communicateurs appelant de tout le commodore.
-Passerelle ? Quelqu’un m’entend ?
-Je suis blessé, j’ai besoin d’aide !
-Il ne veut pas se réveiller, j’ai peur que… Ah si. Envoyez un médic !
-Passerelle, ici…
Omega s’empara du micro.
-A tous, ici Omega. Nous avons subi un saut hasardeux en hyperespace et percuté le Downloader. Son arrimage a été sectionné et il flotte à quelques mètres de notre position. Nous n’avons aucune idée de la situation. Merci de rester calme et de donner vos rapports à l’ordinateur. Il va attribuer les tâches rapidement.
Plusieurs réponses affirmatives, puis le silence. Ils étaient de nouveau tranquilles.
-Il va falloir réparer les systèmes au plus vite, fit Arthmann. Nous n’avons aucune idée de la situation.
-Je m’y mets, Sergent, fit Jekins. Mon travail est terminé. Etant le plus gradé ici, je suggère de prendre le contrôle des opérations de réparation-sauf votre respect.
-Oui, Enseigne. Je vais essayer de réunir une escouade pour faire un tour dehors avec une navette.
Une alarme retentit.
-Ordinateur ?
-Détection. Danger niveau 4. Des radiations inconnues sur le pont 37.
-Les quartiers Oryxiens, fit Jekins.
-Kheolea !
Arthmann et Omega coururent vers l’ascenseur réactivé. Quelques instants après ils franchissaient les sas de sécurité des quartiers Oryxiens.
-Joie ?
-Derrière ce sas, présence de radiations. Aucune idée de leur danger. Je préfère maintenir le sas verrouillé. Vous n’êtes pas équipés.
-Caméras, vite ! Kheolea est de l’autre côté.
Un hologramme s’afficha. La salle était vide.
-Baisse des radiations. Disparition…Confirmée, termina Joie.
-Joie ! Où est Kheolea ?
-Recherche en cours. Aucune correspondance.
-Relevé du nombre total de l’équipage présent !
-116.
-Enfer, que…
-117.116.117.116.
-Stop, Joie. Que fabriques-tu ?
-Rien, Sergent. Une forme de vie va et vient à travers tout le vaisseau.
-Kheolea ?
-Non, Madame. Il a disparut.
-Qui ?
-Recherche données. Terminées. 45% correspondance sujet connu.
-Qui ? Rugit Omega, commençant à paniquer.
-La forme de vie identifiée correspond à 45% aux données connues du Maître Oryxien Apocalypse.
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Maître Apocalypse
 
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 MessagePosté le: Sam 13 Sep 2008, 16:16    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Blanc. Blanc. Blanc.
Etincelant.
Agressif.
Irradiant.
Blanc.
Aveuglant.
Reposant.
Intemporel.
Lent.
Blanc.
Une forme.
Une étoile.
Un soleil.
Des étoiles.
Des galaxies.
Poussière d’étoiles.
Conscience. La vie. L’âme.
Errance.
Des centaines, des milliers, des millions d’heures.
Avant. Après. Immatériel, inconcevable, transcendant.
Poussière d’étoiles.
Qui ? Quoi ? Quand ?
Blanc.
Déchirement.
Douleur.
Eveil.
Souvenirs.
Conscience, encore. Une bribe de conscience. Un nom, un visage.
La paix, la sérénité. L’apaisement ultime.
La douleur, effroyable.
L’appel.
Une puissance incommensurable.
Un corps. Lentement, par delà la Force.
La Force. C’était elle, dans son ultime puissance.
Elle l’appelait irrésistiblement.
Son corps. Il sentait. Il ressentait.
Impossible. Il était mort.
Mais pourtant…
Etait-ce ça, l’après vie pour un Maître de la Force ?
Etait-ce particulier aux Oryxiens ?
Oryxiens. Ah oui. Une quatrième voie de la Force, moins manichéenne que le Jedi ou le Sith. Différente de l’Aing-Tii.
Oryx. Un Maître du passé, inconnu.
Reviens !
Deux cris simultanés. Un réel, et un désir. Le désir d’une femme qui l’aimait et qu’il aimait. Et l’appel réel d’un homme. Un ancien disciple. Quelle puissance, tout à coup ! Pourquoi un tel appel ?
Disque fluide.
Le message imprégnait son esprit. Il était rappelé à la vie, et pire encore, à la vie matérielle.
Mais pourquoi ?
Blanc. Il aimait ce blanc. Quelle jouissance. Rien. Seulement blanc. La communion parfaite avec la Force.
Mais quelle était cette sphère bleue ?
Kheolea. Elle était la puissance de Kheolea. Soudain elle s’effrita.
Vite. Un sentiment d’urgence.
Un étranger. Une présence hostile. Au cœur de la Force ? Impossible. Même les Siths n’altéraient pas la Force. Seulement la vie.
La vie ? Comment Kheolea, même si il était Maître…
En titre, oui, comme il voudrait. Peu importe. Pourquoi troubler sa mort.
Pour Omega.
Mais elle l’avait accepté, malgré la douleur.
Danger.
Mais ramener un mort de l’au-delà, c’était contre nature. Contre la Force.
Oui, théoriquement c’était possible.
Raaaah, cette douleur. Naître dans un corps d’adulte déjà ancien, quelle horreur. Chaque cellule qui apparait autour de l’âme et assemble ce corps tangible.
Enfer. Les sensations. Le toucher. L’ouïe, la vue. L’odorat. Goût. Odeurs. Visions.
Mais pourquoi ?
Dernier espoir.
Mais enfin…
Le choix ! La valeur première, le fondement ultime Oryxien. Il n’avait pas choisi.
Cas de force majeure.
C’est ça. Parler dans le vide. Vide de plus en plus tangible.
Il ne veut pas ! Il veut rester dans le blanc.
La sphère bleue de la conscience de Kheolea continue de s’effriter. Des zébrures rougeâtres la déchirent.
Puis elle disparait. Seule une vague impression de la conscience subsiste. Le rouge s’assombrit, et vire au noir le plus incolore. Les ténèbres totales occupent la moitié de ses perceptions. Seul le blanc de sa conscience demeure et s’oppose.
Une force furieuse tente de le briser. Il aimerait tant retourner vers le blanc absolu.
Trop tard.
Petit à petit, cela s’estompe.
Son âme vole. Dans un objet. Il en prend conscience. Un vaisseau, c’est ça ?
Familier.
Son vaisseau.

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 MessagePosté le: Sam 13 Sep 2008, 16:18    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

-Apocalypse ? Joie, tu es bugée ?
-Non, Madame. Mes programmes sont au point. Les données sont vérifiées. 65% de correspondance avec le ficher, Madame.
-Vérifie. Tu te trompes.
Omega commençait à perdre son calme. Et sentir une pression forte. Son cœur battait la chamade.
-La seule erreur possible serait de la banque de donnée. Vérification en cours, source secondaire. Disque fluide Oryxien. Connection. Identification. Recherche… correspondance vérifiée. Actualisation. 100%. Objet repéré sur le pont 4.
-Mes quartiers, fit Omega. Mais que…
-Et Maître Kheolea, fit Arthmann. Joie ?
-Aucun contact. Il n’est présent à aucun endroit.
-Dieux tout puissants, fit Arthmann. Que se passe-t-il ?

Ils coururent vers l’ascenseur. Omega haletait, non à cause de l’effort, mais de l’émotion.
Arthmann grogna, de toute l’affection dont il était capable.

-Ne vous inquiétez pas, ma Dame. Nous allons bien voir…
Un communicateur cliqua. Une voix familière beugla.
-‘Arthmann.
-Major Garko !
-Ouais, Serge’. J’ai pris un koup sur l’tête, mais s’va mieux maint’nant.
-Major, nous…
-J’sais, l’machin vient d’m’expliker.
Une voix presque courroucée retentit.
-Je m’appelle Joie, Major.
-M’en fou, l’machin. S’pas l’temps pour les mondanités. Serge’, j’vous laisse akompagner l’dame. Chu en train d’former une patrouille pour chercher l’Maître Kheo’la. S’passe des truks bizzare, dans l’coin.
-Comment ça, Monsieur ?
-J’tai d’jà dit y’a longtemps d’arrêter l’monsieur partout. S’t’étrange, les senseurs s’affolent. Les intellos ont r’mis les radars en route. Vous viendrez voir plus tard.
-Bien, Monsieur.
-La ferme, andouille. J’espère ke s’ke dit l’machin sur l’chef Apo est vrai. Parske j’mettrais ma patte au feu k’il va être utile bientôt.
-Pourquoi, Mons...Major ?
-Ché pas. Une impression d’Ork, tu vois ? Y’a rien à des millions de kilomètres à la ronde.
-Sauf votre respect, tant mieux, non ?
-Nan. Parsk’on voit rien au radar, ni par les baies d’observ’tion. Mais les radars détectent aussi des centaines d’formes plus ou moins vivantes.
-Hein ? Euh pardon. Comment ?
-Tu m’as bien kompris. Enfin, on les voit d’temps en temps. Parfois. Mais pas assez longtemps pour k’le machin les analyse.
-Compris, Major. On revient dès que possible sur la passerelle.

Après un bref haussement de ses larges épaules, le petit homme repartit en courant, Omega sur les talons. Ils arrivèrent devant la porte des quartiers d’Omega. Arthmann n’esquissa aucun geste.
-Sergent ?
-Désolé, ma Dame. Ces quartiers sont privés. Enfin, je veux dire, je ne peux pas rentrer chez une femme comme ça.
Elle sourit, malgré l’étrange situation qui semblait sur le point d’éclater. Les militaires et leurs principaux moraux obsolètes. Encore des résidus de l’armée d’antan, particulièrement chez les humains.
-Pas de ça, Sergent.
Elle appuya sur le commutateur.

Le sas grinça. Il avait du mal à s’ouvrir. Finalement la double porte siffla et telle une mâchoire, les deux battants s’ouvrirent avant de disparaître dans les cloisons.
La deuxième porte, de sécurité, demeurait close.

-Identification, fit la voix enjouée de l’ordinateur.
-Joie ! Ne te moque pas de moi. Omega, propriétaire du vaisseau.
-Sauf votre respect, Madame, il semble que le propriétaire soit Apocalypse. Je n’ai trouvé nulle part un acte de cession officiel.
-Joie !
-Et les analyses montrent qu’il s’agit de lui avec 99.99% de fiabilité. Seule une caméra manque dans cette pièce.
-Joie ! hurla Omega.
-Situation de panique. Autorisation du propriétaire testamentaire délivrée.
-Le propriétaire testamentaire ?
-Vous, Madame.
-Joie ? Pourquoi ne voulais-tu pas ouvrir, fit Arthmann, amusé.
-Dame Omega n’en n’avait pas fait la demande officielle. Le propriétaire semble en vie, ainsi le testament s’annule.
-Je vois…
Omega affichait un air de plus en plus curieux. Finalement elle ouvrit la seconde porte qui pivota et s’ouvrit sur le salon d’apparat de ses quartiers.

Les panneaux chaleureux qu’elle avait fait disposer après le décès de son époux comblaient l’austérité de la pièce. Quelques bibelots étaient disposés, des luminaires hors de prix, des hologrammes artistiques. Quelques meubles de valeur. Une grande table féodale dans du haut chêne d’Orion vieux de 35000 ans, qui valait plus que tout le reste de la pièce à elle seule. Apocalypse avait eu des goûts raffinés, presque luxueux.

Elle ouvrit la seconde porte, suivie d’Arthmann. Celle-ci débouchait dans les salons privés. Une pièce de petite taille, meublée d’un canapé et d’une bibliothèque de présence. Sur le canapé était étendu un corps nu.

La peau blanche, plus pâle que la moyenne des humains. Les cheveux de jais, longs, lourds, formant une masse épaisse. La musculature saillante sous la peau. La maigreur au niveau des côtes. Un corps très proportionné selon les standards, en fait. Un rien plus maigre. Et ce visage. Découpé au rasoir. Imberbe. Glacial.


-Déesse des Lunes…jura Omega, comme très rarement. C’est lui.
-Maître Apocalypse. Impossible, fit Arthmann.
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 MessagePosté le: Sam 13 Sep 2008, 16:19    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Omega resta sans aucune réaction, contemplant le corps inerte. Impossible de lui attribuer une expression, exceptée la stupeur totale. Et au fond d’elle, elle était complètement perdue. Elle sourit, en même temps qu’elle pleurait. Elle éclata de rire. Les larmes dévalaient ses joues roses.

-Apocalypse…souffla Omega. Puis elle se précipita vers lui.
-Comment est-ce possible ? Mâitre Kheolea l’a…Sur son ordre…Quand il nous a tous sauvé d’une destruction certaine…Il était… Arthmann déglutit, abasourdi.
-Peu importe ! Mon am…Mon époux est en vie ! Joie ! Est-il conscient ?
-Diagnostique positif. Maître Apocalypse est vivant et conscient. Aucun mouvement. Certaines données ne sont pas analysables. Des résidus énergétiques inconnus l’enveloppent et le traversent.
-La Force…conclut le militaire. Lui qui ne croyait qu’en la puissance de ses armes et son entraînement avait déjà vu l’Oryxien à l’œuvre. Aucune autre explication n’était possible. Mais seule une maîtrise inimaginable aurait pu établir un tel prodige.
L’ancien Jedi frémit. Il ne semblait pas réveillé, comme en train de rêver. De la sueur perla un peu partout sur son corps. Puis le communicateur d’Arthmann bipa. Au même moment, une alarme retentit, suivie de prêt par le clignotement rouge des ampoules d’alerte.

-Arthmann.
-Serge’. C’est Garko. Z’avez le patron ?
-Oui, Major. Pour le moment il n’est pas réveillé. Que se passe-t-il ?
-Rapplikez vos fesses en vitesse. Laissez l’dame Omega s’okuper du boss. On est au niveau d’la salle d’embark’ment du dock. Et choppez moi une t’nue de combat lourde et des pétoires dignes d’ce nom.
-Entendu, Major. Mais que se passe t’il donc ?
-On est attaké. Des drôles de truks. Rapides. Bourrains. J’ai d’jà un soldat dans la poussière. Foncez, j’vous explike en route.
Arthmann leva un regard vers l’elfe.
-Allez-y, Sergent. Je m’occupe de mon époux.
Arthmann partit en trombe vers l’armurerie.
Omega leva la tête.
-Joie, rapport de la situation.
-Capteurs internes perturbés au niveau du dock. Le major Garko a déclenché l’alerte manuellement. D’après les données collectées, des objets hostiles se sont matérialisés et attaqué sa patrouille.
-Objets ? Des robots, tu veux dire ?
-Non madame.
-Euh…Des créatures, alors ?
-Non madame.
-Joie ? Mais enfin qu’appelles-tu objet ?
-Il s’agit d’objets, madame. Aucun autre terme n’est approprié. Il ne s’agit ni d’intelligences artificielles, ni d’engins mécaniques, ni d’être vivants. Les capteurs les enregistrent, mais aucune analyse n’est concluante.
-Caméras ?
-Indisponible. Des champs énergétiques similaires à ceux des quartiers Oryxiens troublent les transmissions.
-Je…
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 MessagePosté le: Sam 13 Sep 2008, 16:22    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Omega se retourna vers le canapé. Apocalypse s’était redressé, réveillé. Il semblait épuisé.
-Mon amour ! cria Omega avant de se ruer au cou de celui qui était censé reposer dans l’au-delà.
Elle l’enlaça.

-Comment…
-Omega ! Ma Dame ! Vous êtes là !
-Mais oui, dit-elle en pleurant. Mais voudriez-vous m’expliquer comment est-il possible que vous soyez vivant alors que Kheolea vous a renvoyé à la Force, selon ses dires ! Etait-ce un coup monté ? Que...Mais enfin ! Vous étiez mort ! J’ai fait mon deuil ! Vous ne devriez pas… Vous êtes…
Elle éclata en sanglot et se laissa glisser au sol, adossée au canapé. Elle se blottit et resta prostrée, murmurant des paroles sans queue ni tête.
Apocalypse resta quelques minutes en silence, les yeux fermés. Un champ entoura petit à petit son corps, troublant l’air à quelques centimètres de sa peau. Puis il se résorba, et celui qui était passé trois fois au Côté Sombre de la Force rouvrit les yeux. Il semblait nettement plus réveillé que quelques instants auparavant. Son corps semblait plus ferme, plus vivant. Sa prestance était également revenue. Il prit la main de l’Elfe, qui de disait plus rien.

-Mon amie…glissa-t-il dans le creux de son oreille pointue. Vous m’avez tellement manqué. Je suis désolé d’avoir dû vous infliger ma mort. Je n’avais pas le choix, ou tout le monde aurait subi mon retour du mauvais côté de la Force.
-Maître…Comment…
-Je ne sais pas. Il est trop tôt. Mais quelqu’un m’a rappelé. Il disait que la situation était urgente. Que vous étiez en danger. Et la Force a fait le reste du travail. Que se passe-t-il ici ?
-Maître…
Doucement, il prit le menton de son épouse et l’embrassa. Elle se dégagea brusquement et le regarda au fond de ses yeux gris acier. Il la regarda à son tour, surpris.
-Je suis vivant. C’est fini. Nous sommes de nouveau réunis, ma tendre épouse.
-Mais vous êtes déjà parti…Vous êtes … Vous ne pouvez pas exister. C’est bien ça ? Vous ne resterez pas…
Il sourit. Contrairement aux souvenirs d’Omega, se sourire n’avait rien d’ironique ou de froid. Il était sincère et plein d’espoir.
-Ma Dame… Je suis réellement vivant. On peut appeler cela une résurrection. Je suis tout comme avant. A quelques changements… J’ai rejoint la Force et elle m’a rejoint. Je ne repartirais pas.
Elle le gifla, complètement choquée.
-Vous ! Vous m’avez abandonné à deux reprises, les deux fois à cause de la Force. Ne promettez plus jamais ! Jamais ! Et elle se remit à verser abondamment des larmes.
Il s’assit à son côté et la pris dans ses bras.

-Je suis désolé.
Il s’écoula quelques instants dans le silence. Elle resta distante.
Apocalypse eut une première réaction qu’il ne put contenir.

-Je suppose que c’est parce que vous avez…
Elle le regarda, les yeux embués.
-Pardon ?
-Je veux dire, ma Dame. Avez-vous refait votre vie sans moi ? Je l’espère.
Il était sincère. En fait, il se rendit compte qu’il l’aurait vraiment voulu. Et les réactions de l’elfe semblaient le confirmer. Apocalypse avait déjà un nom en tête.
-Je…Hésita Omega, perturbée. Ses joues prirent des couleurs tandis qu’elle rougissait.
-Le Chevalier Kheolea, suggéra l’ancien marchand, car il sentait qu’Omega ressentait beaucoup pour son ancien disciple.
A ce moment, elle éclata une nouvelle fois en sanglots.

-Mais comment voulez-vous ? bredouilla-t-elle. Je n’ai jamais pu me remettre de votre mort ! Je n’ai pas passé une journée sans me morfondre de votre sort, et une fois mon deuil terminé, je ne me suis jamais senti heureuse comme avant. Même si Kheolea, enfin Maître Kheolea et moi étions proche, et qu’Harley a tout fait pour m’aider.
Apocalypse répondit.
-Maître Kheolea ? Ainsi, il a eu le courage de me succéder ? Et Harley ? Qui est-ce ?
-Harley Quinn. Nous avions fondé une alliance, Les Coquelicots Bleus. Mais nous avons perdu contact, elle est partie sans laisser de traces.
-Attendez, fit Apocalypse, soudain plus brusque. Pourquoi dites-vous « étions » en parlant de Kheolea ? Je me rappelle qu’il est entré en contact avec moi. Il est peut-être à l’origine de mon retour. Que s’est-il passé ?
-Je n’en sais rien. Vous arrivez en pleine situation de crise. Nous faisions des essais d’hyperpropulsion sur le Dowloader, réparé, et il y a eu un problème. Nous avons fait un saut aléatoire. Personne ne sait encore ce qu’il s’est vraiment passé. Nous n’avons aucune idée de notre secteur. L’ordinateur n’a rien pu identifier. Et nous sommes attaqués en ce moment-même par des droïdes.
-Erreur, madame, fit la voix enjouée de l’ordinateur.
-Joie ! Je ne te parlais pas.
-Joie ? interrogea le marchand ?
-La nouvelle version de l’ordinateur. Beaucoup de choses ont changé à bord de votre vaisseau, en 50 cycles. La galaxie a changé. Mais… Je suis…
Elle l’embrassa passionnément.
-Je suis désolé, mais j’ai peur que nos retrouvailles doivent attendre, mon ami. Certaines choses ne changent jamais. Notre vie tumultueuse continue, finalement. Je suis heureuse de vous revoir. Mais nous devons rejoindre le pont.
-Ahem. Je devrais peut-être m’habiller…
Elle éclata de rire. Et lui esquissa sa grimace ironique habituelle.
-Dans l’armoire. J’ai gardé vos effets personnels après que Maître Kheolea vous ait tué sous vos ordres.
-Et où est-il, alors ?
-Il a disparut simplement. La situation est chaotique, et nous manquons de temps et d’informations.
-Très bien. Surtout que je ne le sens pas à travers la Force. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé de grave.
Il enfila des vêtements. Il agrafa sa vieille et lourde cape, et bancha les systèmes électroniques de sa combinaison. Il remarqua sur l’étagère où Omega avait entreposé ses affaires ses deux sabres d’antan. Il les prit, sans commentaire, et les accrocha à sa ceinture.
-Je suis prêt.
Ils courent vers la passerelle.
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 MessagePosté le: Sam 13 Sep 2008, 16:23    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Les hommes d’équipages se tournèrent vers Apocalypse lorsque celui-ci arriva. Jekins resta bouche bée.
-Maître Apocalypse, finit-il par articuler.
-Enseigne Jekins. Je suis ravi de vous revoir.
-Ah ben ça alors. Encore un de vos tours de Jedi ?
-Nous pouvons dire ça, Enseigne. Messieurs, je suis ravi de faire votre connaissance. Maître Apocalypse, ancien propriétaire de ce navire.
Des murmures retentirent. Joie intervint.
-Maître Apocalypse, légalement, vous êtes le propriétaire. Votre testament est annulé par votre présence en ces lieux.
-Merci, Joie. Nous ferons du droit plus tard, coupa-t-il, glacial. Il avait repris son apparence habituelle et sévère. Rapport de la situation.
-La patrouille du Major Garko lutte en ce moment contre des objets inconnus et hostiles dans la salle des docks. Ils ont quatre blessés dont un sérieux. Tous souffrent de blessures causées par des déchirures.
-Type des ennemis ?
-Incohérent. Je suis face à un problème logique. Ils ne sont pas vivants, mais pas artificiels non plus. Ils sont. C’est le seul terme qui conviennent à mes données.
-Etrange. Je les ressens à travers la Force, bien que leur écho soit faible et particulier. Et le vaisseau ?
-Systèmes secondaires et tertiaires en cours de réparation, mais le Major Garko a demandé à tous de se regrouper et de s’enfermer le plus rapidement possible, ainsi que de prendre les armes.
-Très bien. Armement, boucliers ?
-Désactivés. Après le saut hyperspatial, les réacteurs principaux ont été coupés. Il faut effectuer une relance manuelle.
-Je vois. Alors écoutez tous. Vous allez continuer de surveiller la passerelle et y rester. Ma Dame, vous allez demeurer avec eux. Je vais retrouver Garko et ses hommes.
-Arthmann est parti les rejoindre.
-Il est avec eux ? Tant mieux.
-Mais vous devriez rester ici, vous devez être fatigué après ce…voyage, acheva t’elle sans trop comment présenter la situation.
-Non, ma Dame. Ne vous inquiétez pas pour moi.
Il prit un air sombre.
-Ce qui se passe ici requiert effectivement ma présence. Quelque chose ne va pas.
-Ca, fit Jekins, on est d’accord, Maître. Depuis ce saut tout part de travers. Et puis c’est quoi ces trucs, au dock ?
-Joie ! le coupa Apocalypse. Relevé des températures, salle d’embarquement du dock.
-20 degrés. Augmentation en cours. 40 degrés. 60 degrés. Mes capteurs sont perturbés par une source de chaleur de faible dimension. 120 degré. Perte des capteurs.
Apocalypse avait ressenti cela au travers de la Force.
-Quelqu’un manie un genre de feu, là-bas. Il est étrange qu’il dérange la Force. Sauf si…ce n’est pas vraiment du feu. A plus tard.
Il monta dans la cabine de l’ascenseur, tentant de découvrir la nature des assaillants.
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 MessagePosté le: Sam 20 Sep 2008, 16:19    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Arthmann arriva devant la large porte de la salle des docks. Il marchait d’un pas lourd, portant un véritable arsenal, pour lui et les autres. Garko ne l’avait pas recontacté. Il espérait que la situation était moins grave qu’elle n’en n’avait l’air.

Il n’était pas un homme à se laisser impressionner, pourtant. Lorsqu’il était enfant, il avait toujours été plus petit que les autres. Originaire d’un milieu pauvre, ses parents n’avaient jamais pu lui offrir des cours normaux. Il avait grandit avec les jeunes d’un hospice de charité. Le personnel manquait, l’enseignement était médiocre. Et les autres étaient turbulents. Arrivé au début de l’adolescence, il avait un peu grandit. Mais moins que la normale. Le médecin de l’hospice n’avait pas décelé de nanisme. Seulement, il ne serait jamais quelqu’un de grand. En fait, c’était un euphémisme. Arrivé à l’âge adulte, Arthmann n’avait jamais dépassé le mètre soixante. Il s’en souvenait, de son enfance. Souvent pris à parti par les bandes des rues, il faisait une cible facile. Jusqu’au jour où la planète avait été entraînée dans une guerre. Il y avait perdu ses parents. Il avait erré, alors qu’il n’avait aucun diplôme, aucune qualification. Et aucun gouvernement n’avait pu redresser le bilan désastreux de la guerre. La plupart des classes supérieures avaient fui, laissant un monde à l’abandon. Le sol ravagé par les explosions, les villes rasées, les déchets qui s’amoncelaient de partout. Pour un jeune homme désabusé, il ne restait plus rien. La mendicité était inutile. Les rares personnes possédant encore quelque chose s’étaient regroupées et enfermées dans des cités de fortune. Ils tiraient à vue par crainte d’être submergé par les millions de sans-abris et habitants de ghettos. Alors il fit comme les autres, pour survive. Il apprit la duplicité.
Mais cela ne suffisait pas. Comment un petit homme aurait pu lutter face aux bandes organisées ?
Il fuit. Pendant des mois, il marcha, subsistant en volant sa part de nourriture, jeûnant souvent. Les années passèrent. Il avait vingt ans. Maintenant, il était devenu plus résistant. Capable de privations sévères. Il était devenu austère, laconique. Les rares compagnons qui croisèrent sa route finissaient morts au coin d’une ruelle ou d’un bois, incapable de survivre. Les forts étaient déjà réunis. Il était seul. Il n’était pas triste. Après tout il vivait. A force d’errer, il atteint une des plus grandes chaînes montagneuses de la planète. Elle était vide de toute forme de vie humaine. Le gibier commençait à se reproduire. Par manque de technologie, peu de chasseurs se risquaient face aux cimes de dizaines de kilomètres de haut sur cette planète géante. Il reprit petit à petit confiance en lui, quoique la solitude commençait à lui peser sur le moral.
A la longue, il acquit une bonne condition physique. Petit, il n’avait d’autre choix que de s’épaissir pour vaincre la dureté du climat et du dénivelé. Et chasser les cervidés se révélait indispensable pour survivre. Il lui fallut une année de plus pour devenir un robuste montagnard. Il n’avait presque plus l’usage de la parole. Il s’exprimait envers lui-même par grognements, sans pour autant être devenu bestial. Simplement, il n’avait personne à qui parler. Puis un jour des vaisseaux vinrent. Des marchands. Pour la première fois en dix ans, quelqu’un de l’étranger s’intéressait aux ressources polluées du monde à demi-mort. Il se remit alors en route et quitta la tranquillité des froides montagnes. Il lui fallut deux mois pour rejoindre la ville la plus proche. Il n’y avait pas beaucoup de changement ; les gens étaient encore plongés dans la misère, hostiles et peu loquaces. Il lui fallut développer des relations et se faire comprendre après avoir oublié jusqu’au sourire et retrouver un brin de parole.
Un jour, alors qu’il prenait un café brûlant avec le doyen du village qui l’hébergeait depuis des semaines en échange de nombreuses tâches, ils entendirent les ronflements des propulseurs. Arthmann était sortit, il s’en souvenait encore, avec une vitesse peu commune. Un miracle était en train de se produire. Les marchands étaient revenus. La navette s’arrêtait chez eux ! Il fallut discuter avec les extraterrestres. Arthmann ne voulait qu’une chose : quitter ce monde en ruines. Finalement, il fut engagé comme manœuvre. Sa force peu commune était appréciée par les non-humains. Elle lui permettait de charger les soutes avec un bon rendement.
Il l’avait appris par la suite à la GDC, il s’agissait de petits marchands sans le sous qui n’avaient pas de quoi acheter des téléporteurs internes. Sinon personne n’aurait jamais pu trouver une utilité à quelqu’un comme lui, à peine plus utile qu’une grue et moins bavard qu’une enclume. Il avait à peu de choses près le statut d’un esclave. Et un beau jour la société fit faillite. Les marchands avaient refusé d’obtempérer, et ils se retrouvèrent cloués dans un spatioport, encerclés par une brigade militaire. Les marchands, incapables de payer leurs dettes, furent écroués. Lui était considéré comme une ressource, et légalement appartenait aux autorités pour le remboursement des emprunts au même titre que la vieille navette. Sauf que le caporal en charge de l’arrestation, un humain, le remarqua tout de suite.
C’était un vieil officier qui avait bien vécu. Tout de suite ce jeune humain d’à peine vingt-deux ans lui rappela l’archétype du soldat de choc, malgré sa petite taille. Il semblait très fort. Alors il lui proposa de signer. Et Arthmann se retrouva militaire pendant des années, avant que le contrat ne se termine. Il décida de passer dans le privé et trouva plus tard en Apocalypse un nouvel employeur.

Mais durant toutes ces années, il n’avait jamais eu peur. Il avait développé une discipline martiale sans reproche, il avait reçu d’excellentes formations et était un officier subalterne des plus aguerris. Il n’avait jamais accepté la moindre promotion pour pouvoir rester aux côtés d’Apocalypse. Toujours était-il qu’aujourd’hui, dans cet endroit inconnu, avec les phénomènes inexpliqués comme la disparition du Maître Kheolea ou la résurrection du Maître Apocalypse, des rapports étranges de Joie et de la situation qui inquiétait et Garko et Apocalypse, il doutait. Que se passait-il ?

Il arma un fusil au design particulièrement barbare et enclencha le commutateur. L’énorme porte blindée de la salle d’embarquement du dock commença à se soulever. Il entendit tout de suite les cris et les tirs des armes légères. Mais d’autres sons étonnants les couvraient par moment. Des sons déchirants, glaçants. Il sentit une odeur de brûlé, et la puanteur de la chair brûlée. Finalement, il coupa court à sa perte de confiance et entra.

L’Enfer. Ce fut le premier concept qui traversa l’esprit du militaire. La gigantesque salle brûlait à de maints endroits. La salle d’embarquement était un vaste espace circulaire avec au centre une plate forme surélevée où les objets étaient transformés en microparticules et envoyés par le dock. Des colonnes d’acier faisaient le tour de la salle, soutenant des milliers de câbles. Comme tout dock marchand digne de ce nom, la salle n’était jamais bien rangée, des containers et des centaines de denrées étant entassés en attente de transfert vers l’extérieur ou d’acheminement par téléporteurs au fond des soutes. Mais là, c’était un chaos indescriptibles. Des lourds nuages de fumées réduisaient la vue, et le bord opposé, à deux cent mètres de la position d’Arthmann, était invisible. Idem pour la plate-forme de réduction.

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