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Developpement Empirium
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009) Clavier à intelligence artificielle

Inscrit le: 02 Oct 2005 Messages: 280 Localisation: Partout où la guerre a lieu.  |
Posté le: Mar 04 Mar 2008, 15:49 Sujet du message: Neige rouge. |
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La neige blanche tombait abondamment sur la capitale, la recouvrant d'un fin duvet blanc semblable à un long châle fin de soie. Le palais royal surplombait la ville depuis la colline sur laquelle il trônait depuis maintenant plus de huit siècles, sous la neige qui le recouvrait on pouvait au loin distinguer les lumières jaunes des chambres qui s'échappait des fenêtres pour donner au bâtiment l'impression d'être une fourmilière éclairée de l'intérieur. A l'intérieur se trouvait tout le gratin et sang bleu que pouvait compter la planète Draskya, un agri-monde impériale qui avait dut demander l'aide de la garde impériale pour mater une insurrection armée ainsi qu'une rébellion de la part de partisans réformateurs du système dans lequel vivait la planète. C'était un système semi-féodal ou le contrôle de la planète était entièrement entre les mains des noblesses et vieilles familles royales dont l'histoire pouvait parfois remonter à plus d'un millénaire.
Les forces impériales avaient rapidement été dépêchées sur place pour assister l'armée royale face à son ennemi trois fois supérieur en nombre qui avait réussi à trouver de l'équipement auprès des insurgés de l'armée régulière de Draskya. Les troupes de la garde n'avait eu aucune peine à se débarrasser des rebelles qu'ils surclassaient tant du point technologique que numérique. Les combats durèrent deux semaines avant que les insurgés ne décident de se rendre, s'en est ensuivie plusieurs jours de massacres et d'exécutions sommaires orchestrés par les nobles et l'armée royale. Le réambarquement de l'armée impériale était prévu dans deux jours mais la noblesse tenait beaucoup à remercier les officiers de la garde qui avaient "menés leurs hommes vers la victoire pour défendre la légitimité du trône de Draskya."... c'était précisément ce qui était écrit sur le carton d'invitation qu'il avait reçu et qui l'invitait à se rendre au palais royal où se tiendrait un bal et une fête en l'honneur des "hauts dignitaires militaires de l'Impérium". Le genre de réunion qui insupportait le plus le Seigneur-général Hannibal, ce genre de réunion qui reflétait bien l'insouciance générale dans laquelle vivait une bonne partie des planètes de l'Impérium... des planètes n'ayant jamais eut à affronter des ennemis comme le chaos ou les xenos qui infestaient la galaxie. Des planètes qui ne passaient plus que leur temps à déclencher intentionnellement ou non des guerres sur leur propre système. Et toute cette noblesse de pacotille incapable de gérer leurs domaines au point qu'une révolte éclate, tous ces gens ne manquerais pas de les remercier avec un mépris à peine dissimulé pour leur avoir fait prendre conscience de leur inefficacité en appelant ainsi au secours la garde impériale. Et il y aurait ce discours... bourré de sous-entendus mais félicitant quand même au final les personnes auxquelles il serait destiné. Hannibal aimait à se rappeler la définition que leur donnait le capitaine Meyril; ces petites "sauteries pour péripatéticiennes de luxe". Un terme qu'il utilisait souvent car il aimait à se faire remarquer lors de ces réunions par les riches veuves et princesses au sang bleu mais il ne serait pas là ce soir, d'ailleurs ils seraient peu nombreux à représenter l'Impérium... une dizaine tout au plus. Il espérait juste ne pas avoir à supporter cela trop longtemps.
La limousine noire du Seigneur-général s'arrêta devant les portes du palais royale où un majordome descendit les marches pour venir ouvrir la portière coulissante de la voiture et permettre à l'officier impérial de descendre. Le commandant descendit et gravit quelques marches avant de se retourner pour regarder le ciel... cette neige qui tombait lui était familière. Oui... oui il se souvenait... il neigeait aussi de la même façon ce mois là... à cet endroit, un endroit loin... très loin désormais mais aussi très proche à la fois. Il devait être la même heure lorsque les premiers obus tombèrent... |
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009) Clavier à intelligence artificielle

Inscrit le: 02 Oct 2005 Messages: 280 Localisation: Partout où la guerre a lieu.  |
Posté le: Mar 04 Mar 2008, 22:05 Sujet du message: |
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Le bruit d'un obus explosant et vous tirant de votre sommeil était très semblable à celui d'un bouchon de champagne qu'on aurait fait sauter trop près de vos oreilles. Le lieutenant Hannibal se redressa brusquement, comme par réflexe plus que par peur. Il n'eut même pas le temps de retirer sa couette qu'un deuxième obus s'abattit environ cent mètre plus loin, en plein sur l'hôtel "Jïvlïks" et le lieutenant pouvait voir depuis la fenêtre de sa chambre les lueurs de la déflagration. Il s'habilla sommairement en moins de trente secondes avant d'ouvrir la porte de sa chambre et de descendre les escaliers qui le menait au rez de chaussée du café "Mjölensk". Dans la cour on pouvait voir les silhouettes des soldats courant en tout sens tandis que la voix tonitruante des sergents tentait de faire régner un semblant d'organisation au milieu de cette confusion. Le lieutenant sortit en trombe avant de se diriger vers le lieu de rassemblement de son peloton... il les trouva en pleine panique et un certain nombre semblait manquer à l'appel.
Le barrage d'artillerie n'avait pas cessé un seul instant et faisait parfois retomber quelques débris sur les colonnes de soldats effrayés. Le lieutenant se saisit d'un porte-voix et hurla ses ordres.
-Au nom de l'Impérium, préparez-vous à combattre! Ne soyez pas effrayés par ces quelques pétards et préparez vous à repousser l'ennemi! Que chacun regagne son poste immédiatement! Et n'oubliez pas, les lâches et les déserteurs seront abattus sans pitié alors tenez vos positions!!!
Il n'y eut que peu de réponse et les soldats, encore sous le choc, coururent rejoindre leurs positions défensives tout le long de la voie ferrée de la gare de "Brïansk" quelques deux cents mètres plus loin. Très rapidement, et ce malgré le barrage d'artillerie, les soldats prirent place en bon ordre autour des carcasses de trains éventrés et à l'abandon. Les mitrailleuses étaient installées et les soldats choisissaient leurs postes de tir. Et les obus tombaient toujours en éclairant la nuit noire et froide.
-Sergent-major Vlensk! Que se passe-t-il au juste?!
L'interpellé accourut aussitôt auprès de son supérieur en le saluant maladroitement avant de répondre.
-Je ne sais pas mon lieutenant... je croyais que le front n'était qu'à quinze kilomètres!
-L'ennemi ne dispose pas de pièces d'artillerie capable de tirer aussi loin alors il y a forcément quelque chose! Etablissez une transmission radio avec le QG à Blodënsk et tenez vous au fait de la situation sur le front... et n'oubliez pas de prévenir les hauts gradés à l'hôtel pour leur demander les ordres.
-A... à vos ordres! Le soldat salua une deuxième fois avant de disparaître.
Le lieutenant Hannibal dégaina son pistolet avant de rejoindre à son tour le chemin de fer où son peloton s'était installé. Ses pas pesants faisaient craquer la neige épaisse sous ses pieds alors qu'il approchait de la gare dont le toit n'était déjà plus qu'une carcasse de métal dont les poutres carbonisées dépassaient encore au milieu de la neige. Le lieutenant n'avait pas vraiment réfléchi ni attendu les ordres de ses supérieurs mais il savait que c'était la meilleure position défensive qu'il pouvait trouver aux alentours à condition que les autres chefs de peloton suivent son exemple et forment une ligne de défense efficace dans les alentours de la gare. Le lieutenant appela son préposé radio qui accourut en lui tendant le combiné.
-Mets moi la fréquence B22 et plus vite que ça! Ici le lieutenant Hannibal, j'appelle tous les chefs de pelotons et de sections. Moi et mes hommes avons pris place à la gare, je demande à tous les officiers d'installer leurs forces aux alentours de la gare pour former une ligne de défense en cas d'assaut terrestre terminé.
Une volée de réponses affirmatives s'échappa depuis le haut parleur de la radio tandis que le lieutenant rendait le combiné à son propriétaire. Il saisit ses jumelles et tenta de scruter quelque chose dans la pénombre de la nuit et au travers du nuage de poussière soulevé par l'artillerie ennemie. Cette attaque était une surprise totale étant donné que le front était à plus de quinze kilomètres. et que les pièces d'artillerie de campagne adverses ne pouvaient raisonnablement pas dépasser les dix kilomètres... il avait dut se passer quelque chose sur la ligne de front. Rien au travers des jumelles du lieutenant ne semblait indiquer la présence de l'ennemi et seul le barrage dans la nuit trahissait sa présence toute proche.
Cela faisait maintenant quatre jours qu'il avait été intégré au sixième régiment des grenadiers de Korsk, un régiment flambant neuf, tout juste sorti de ses casernes d'entraînement et qui participait à sa première action sur le terrain. Hannibal avait légèrement protesté auprès de ses supérieurs d'être assigné à un régiment aussi inexpérimenté mais l'état-major avait tenu à ce qu'il l'assiste dans sa tâche vu qu'il leur manquait plusieurs officiers. Leur première mission avait été d'effectuer le transit depuis l'arrière des lignes jusqu'à la petite ville de Vlakïsta où il se reposeraient une nuit avant d'être envoyés sur le front mais il semblerait qu'ils auraient droit à leur baptême du feu un peu plus tôt que prévu. Le lieutenant se sentit soulagé de ne pas avoir à affronter des cultistes du chaos car il savait qu'un tel combat pouvait être une très mauvaise expérience pour un régiment n'ayant pas encore combattu une seule fois. L'ennemi n'était qu'une petite république qui s'était rebellé contre l'autorité impériale et qui avait eut le temps de rallier déjà plusieurs autres nations et petits royaumes à sa cause avant que les troupes de la garde impériale ne viennent régler le problème sur place. Les premiers jours avaient été catastrophiques pour les rebelles qui durent encaisser d'un coup toute la puissance de feu de plus de vingts régiments complets avec l'appui de l'impérial navy qui avait effectuée de véritables massacres sur les colonnes et convois adverses. Le manque de force de frappe aérienne avait été décisif au début du conflit mais les insurgés se sont très vite ressaisies et avaient établis en toute hâte une ligne de défense le long du fleuve Flÿnesk en tentant de contenir les forces impériales. Les troupes de la garde s'acharnèrent pendant près d'une semaine sur les positions ennemies et malgré le soutien de l'impérial navy l'ennemi continuait de résister. La guerre risquait de prendre la tournure d'une guerre de positions et le lieutenant détestait cela.
Un mouvement au travers des brumes attira son attention... des silhouettes sombres se déplaçaient de couvert en couvert avec beaucoup de professionnalisme et d'efficacité. L'ennemi était là.
-Préparez-vous mais que personne n'ouvre le feu avant que j'en donne l'ordre.
Les soldats levèrent leurs fusils tandis que les leviers d'armement des mitrailleuses émettaient leur bruit familier. L'ennemi progressa enfin hors de la poussière et commença à s'engager à découvert au milieu des rails couverts de neige. Ils portaient l'uniforme brun clair et le casque vert de la République de Smïjok, l'instigatrice de ce soulèvement planétaire. Comparés à eux, les grenadiers Korskiens portaient des treillis et des casques gris qui leur permettaient de mieux se dissimuler dans les zones urbaines et au milieu de la neige. L'ennemi avait déjà franchi près de cinquante mètres sans se rendre compte de la présence des grenadiers. Encore quelques mètres et l'ennemi serait totalement à découvert mais ce que craignait le lieutenant arriva. Un des Korskiens ne parvint pas à garder son calme et ouvrit le feu sur les soldats ennemis avec son fusil laser. Une des silhouette en brun s'effondra par terre alors que ses camarades commençaient déjà à reculer. Le temps de la discrétion était fini maintenant.
-Ouvrez le feu!!! Hurla le lieutenant en se redressant et en tirant avec son propre pistolet.
En quelques secondes, le peloton ennemi se retrouva pris sous une avalanche de balles et de rayons laser. En seulement quelques secondes, une vingtaine de cadavres reposaient au sol tandis que le reste de la troupe commençait déjà à battre en retraite face au déluge de tir. Hannibal s'était attendu à une meilleure résistance mais cela était tout aussi bien. Le lieutenant sortit le sifflet de sa poche et le porta à ses lèvres avant de souffler vigoureusement dedans.
-Au nom de l'empereur!!! En avant et pas de quartiers!!!
Les hommes se levèrent et chargèrent dans la clameur générale en poursuivant les fuyards ennemis. |
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009) Clavier à intelligence artificielle

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Posté le: Jeu 06 Mar 2008, 00:50 Sujet du message: |
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Les combats de rue avaient duré pendant six heures avant que l'ennemi ne fussent entièrement repoussé de Vlakïsta. L'ennemi n'était pas très nombreux, environ 1000 hommes mais l'inexpérience des troupes Korskiennes expliquait en partie la longue durée des combats et malheureusement pour eux, le lieutenant Hannibal était certain que cela ne s'arrêterait pas de si tôt.
L'officier entra d'un pas furieux à l'intérieur du camion de commandement où le sergent-major Vlensk et plusieurs opérateurs radio s'acharnaient sur leurs machines.
-Vlensk, ça fait six heures que j'attends votre rapport!!!
Le sous-officier se mit rapidement au garde-à-vous devant son supérieur avant de lui tendre un relevé télégraphique.
-Je suis désolé mon lieutenant mais le barrage d'artillerie brouillait complètement nos communications, nous ne venons de rétablir la communication il y a quelques instants.
Le lieutenant Hannibal lui arracha la feuille des mains avant d'en lire le contenu. Chaque ligne lue agrandissait la surprise et la crainte du lieutenant qui finit par déposer la feuille sur une table avant de se tourner vers une carte du front accrochée aux murs.
-Je veux que cette carte soit mise à jour avec les données contenues sur cette feuille et que ça saute!
-Il... il y a un problème mon général? Questionna le sergent. Hannibal prit une longue inspiration avant de répondre.
-L'ennemie a enfoncé le front en plusieurs endroits, forçant nos lignes à reculer d'une quarantaine de kilomètres. Il semblerait que l'ennemi attendait des renforts et les abrutis qui composent la flotte en orbite n'a pas été foutue de les détecter à temps apparemment. Bref nous sommes encerclés et les lignes amies les plus proches se trouvent à trente kilomètres... nous sommes les derniers du lot qui n'avons pas réussi à nous replier à temps. J'aimerais bien savoir ce que le colonel a bien put faire.
-Le colonel Freineuk est mort mon lieutenant.
Le lieutenant le regarda d'un air dépité.
-Et ces capitaines? Pourquoi n'ont ils pas donné l'ordre de la retraite?
-Ils... ils sont morts avec le colonel. L'hôtel Jïvlïks s'est effondré aux premiers instants du barrage d'artillerie... il ne reste plus que les chefs de pelotons et les lieutenants. Nous attendons vos ordres.
-Pardon?
-Vous... vous êtes le plus haut gradé du régiment actuellement.
-Ne soyez pas stupide sergent! Il reste les autres lieutenants.
-Sauf votre respect mon lieutenant mais vous avez bien plus d'expérience des combats que nos autres chefs de peloton.
Le lieutenant ouvrit la bouche pour tenter de dire quelque chose mais il la ferma aussitôt en sachant que protester face à un subordonné était souvent bien inutile. Il se tourna vers un des opérateurs radio.
-Etablissez immédiatement une liaison avec le QG à Vlänks et demandez leur de nouveaux ordres.
-C'est trop tard mon lieutenant... l'ennemi a déjà coupé ou brouillé nos lignes de communication, c'est tout juste si nous avons eut le temps de recevoir ce message. Le soldat désigna la feuille que venait de lire l'officier quelques instants auparavant.
Décidément le monde semblait s'acharner sur le pauvre lieutenant qui se retrouvait en quelques heures à la tête d'un régiment de 1500 hommes après une promotion d'état d'urgence.
-Quels sont les ordres mon lieutenant? Demanda à nouveaux le sergent-major Vlensk.
Hannibal se tourna à nouveaux vers la carte murale... les lignes amies étaient à au moins trente kilomètres de là... tenter une percée pour sortir les hommes de là et rejoindre les lignes de la garde? Non, il était privé de communications extérieures, le trajet était trop long et la ligne de front pouvait encore bouger... Tenter une percée au coeur des lignes ennemies? Ridicule... même si l'ennemi n'avait pas encore eut le temps de préparer l'encerclement de la ville ils n'était que 1500 soldats face à un trop grand contingent adverse et sans aucun appui blindé ou aérien... Tenir la ville? C'était bien le dernier choix qui lui restait et sûrement le plus sensé. Hannibal soupira longuement avant de se tourner vers Vlensk.
-Qu'on m'amène une carte détaillée de la ville, dénombrez les pertes et les disparus de cette nuits, convoquez tous les chefs de peloton et faites moi l'inventaire de tout ce qui nous reste... aussi bien les hommes que le matériel. Exécution!
Le sergent salua son supérieur avant de sortir du camion. Hannibal repartit dans ses considérations tactiques et relu une nouvelle fois le dernier rapport venant du QG. Le revirement de situation aussi brutal que celui de la nuit dernière devait vraiment être dut à un afflux massif d'ennemis... au moins six division en renforts... plus de 200 000 hommes sans compter très certainement quelques divisions blindés. Le seul bon point au tableau: les forces impériales disposaient toujours de la suprématie aérienne et l'équilibre des forces serait très vite rétabli lorsque tous les renforts prévus auront débarqués au sol. Il fallait juste tenir la ville ce temps là. Quelques minutes plus tard, une demie-douzaine de cartes étaient étalées sur la table principale du camion de commandement et le lieutenant commença à donner ses directives aux autres officiers qui s'étaient présentés, Hannibal put dores et déjà remarquer que quelques uns manquaient à l'appel.
Le lieutenant montraient et assigner les principales ouvrages défensifs à construire et les positions à fortifier ainsi que les pelotons qui y seraient assignés. Les points clés comme la gare, les usines de tracteurs, l'hôpital et l'hôtel de vie devaient être défendus coûte que coûte car ils étaient les principaux axes de la défense qui se mettait en place. Une fois au courant de leurs objectifs, les chefs de peloton prirent congé et regagnèrent leurs nouvelles positions.
Le lieutenant resta là un instant, le regard perdu sur une carte qu'il examinait et interpella le sergent Vlensk.
-Sergent! Nous aussi nous aurons une mission.
-Laquelle mon lieutenant? Vlensk s'était mis une fois de plus au garde-à-vous, chose qu'il faisait un peu trop souvent Hannibal.
-Nous allons détruire l'artillerie automotrice de l'ennemi avant qu'il n'ait le temps d'installer ses défenses autour de la ville.
-Comment pouvez vous savoir que ce ne sont pas plutôt des pièces d'artillerie de campagne?
-Facile, le laps de temps entre le coup de feu et l'explosion était trop court et la détonation restait parfaitement audible malgré le vacarme. De plus les obus ne devait pas dépasser le 85mm à en juger les explosions et leurs portées était réduite... environ trois ou quatre kilomètres selon moi. Sachant qu'un assaut général a été lancé sur toute la ligne de front dans l'ensemble, ils n'auraient pas eut le temps de démonter leurs canons mobiles pour venir les installer en si peu de temps... c'est sûrement des pièces d'artilleries automotrices... de vieux BT-42 selon moi, rudimentaires mais efficaces. Je pense avoir localisé leur position sur la carte et je pense que ce ne serait pas un trop grand mal d'aller les détruire avant qu'ils ne recommencent à tirer, à l'heure qu'il est il doivent être en train de se réapprovisionner en munitions. Préparez le peloton et prévenez la section de sapeurs qu'elle nous rejoigne à la gare dans quinze minute avec du matériel antichar et des explosifs... nous allons faire une petite promenade matinale. Finit-il par dire avec une satisfaction non-feinte. |
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009) Clavier à intelligence artificielle

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Posté le: Jeu 06 Mar 2008, 22:56 Sujet du message: |
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Il avait cessé de neiger mais la neige dans laquelle ils progressaient étaient profonde et leur arrivait facilement jusqu'aux genoux. Cela faisait maintenant une bonne demie heure que la troupe constituée d'une cinquantaine d'hommes s'étaient mis en route depuis les faubourgs de la ville et ils devraient très bientôt dépasser les deux kilomètres. Bien que le terrain plutôt dégagé autour de la ville laissait ses troupes à découvert, l'obscurité étaient encore suffisamment présente pour le camoufler lui et ses hommes et il était presque impossible de les distinguer à plus de cinquante mètres. L'hiver était particulièrement long dans la région d'après ce qu'en disait les rapports et ils pourraient bénéficier d'encore une petite heure d'obscurité avant que la lumière du soleil n'apparaisse. Il fallait progresser au plus vite s'ils voulaient mener leur mission à bien.
-Là bas. Dit le lieutenant tout en pointant du doigt une petite forêt de conifères enneigés. Nous nous y arrêterons avant d'envoyer des éclaireurs alors dépêchons!
Sans un mot, les soldats de son peloton continuèrent leur marche jusqu'à la lisière du bois où la troupe s'arrêta avant d'établir un petit périmètre de sécurité sur les ordres d'Hannibal. Ce dernier déplia une carte de sa veste et y chercha la position de cette forêt, elle se situait à environ 2 kilomètres et demie à l'Est de Vlakïsta et couvrait une zone d'environ quatre hectares. Selon les prédictions du lieutenant, les pièces ennemies devaient se situer un peu plus au Nord-Est de la forêt et cette dernière leur permettrait facilement de gagner suffisamment de terrain à couvert pour approcher l'ennemi mais quelques repérages seraient nécessaires avant de se jeter dans la bataille.
-Sergent Vlensk! Rassemblez deux escouades d'éclaireurs et dites leur de patrouiller l'extérieur en longeant la lisière et sans quitter la forêt. Qu'ils nous préviennent par radio lorsqu'ils auront trouver quelques chose.
-A vos ordres mon lieutenant!
A peine une minute plus tard, les deux groupes étaient déjà partis dans des directions différentes. C'étaient les hommes les plus rapides et le plus furtifs qui les composaient et ils n'auraient aucun mal à débusquer rapidement les batteries adverses avec précisions. Il fallait juste se montrer patient, pendant ce temps là, le reste du peloton ferait marche vers le coeur de la forêt pour ne pas perdre trop de temps. Il leur fallait intervenir avant que les pièces ennemies ne soit ravitaillées en obus, ce qui avait sûrement pris du retard grâce aux tombées de neige de la nuit précédente, les routes devaient sûrement déjà être bien boueuses malgré l'heure avancée du matin.
Hannibal s'arrêta un instant pour regarder les soldats qui l'accompagnaient: tous de jeunes soldats fraîchement formés et seulement quelques "vétérans" de la garnison planétaire mais aucun ne devait dépasser les 25 ans selon le lieutenant qui lisait sur le visage des soldats une certaine angoisse atténuée par une expression de calme empreint de discipline. Malgré les combats de rue de la nuit dernière, aucun de ces soldats à l'exception du sergent-major ne semblait être encore prêt à un véritable affrontement avec l'ennemi. Le sergent Vlensk avait déjà une certaine expérience des combats, il avait participé à la répression d'une rébellion sur Korsk en tant que soldat de garnison avant de s'engager dans la garde impériale. C'était là le seul exemple de soldat expérimenté et efficace qu'il pourrait trouver dans le régiment hormis les sections de sapeurs qui avaient reçu un entraînement plus intensif et plus spécialisé qui leur conférait une certaine confiance de soi qui n'était jamais négligeable au coeur de la bataille. Le sergent était également très apprécié de ses hommes et c'était un point positif pour conserver à la hausse le moral des troupes. Mais Hannibal sentait comme une chape de blond sur ses épaules, il n'avait pas le devoir de faire de ce régiment un véritable bataillon de soldats expérimentés... il avait avant tout le devoir de faire survivre le régiment aux prochains jours et semaines qui allaient suivre... la tâche n'en était que plus dure.
-Mon lieutenant! L'escouade B semble avoir trouvé la position de l'ennemi et nous transmet les coordonnées. C'est à environ 600 mètres au Nord d'ici. Annonça un préposé radio en réglant les fréquences de son appareil.
-Parfait, dites leur de nous attendre et dites à l'escouade A de nous rejoindre au point de rendez-vous. Au moins les éclaireurs font leur boulot songea le lieutenant.
Après quelques minutes passées à marcher au milieu de la broussaille enneigée et sur des petits sentiers boueux, le reste du peloton arriva sur place où l'escouade d'éclaireur s'était déjà déployée en les attendant.
-Alors? Ces positions ennemies? Se renseigna le lieutenant auprès du sergent des éclaireurs, un jeune homme d'à peine 21 ans.
-A environ 50 mètres depuis la lisière de la forêt, ils ont déjà commencé à creuser un talus pour abriter leurs chars.
-Et leurs effectifs? Le soldat sembla prit au dépourvu.
-Euh... pardon mon lieutenant mais... je n'ai pas pensé à les compter.
-Ahlala et ça se dit éclaireur? Soyez plus attentif mon garçon.
-Ou...oui mon lieutenant.
-Allons venez et vous aussi Vlensk ainsi que le major Daks.
L'officier, le sergent éclaireur, Vlensk et le chef des sapeurs commencèrent à se glisser parmi les arbres jusqu'à la lisière où ils se cachèrent derrière un vieux tronc d'arbre abattu. Le lieutenant et le sergent-major tirèrent leur jumelles et examinèrent plus en détail les positions adverses. Le talus ne semblait pas avoir été renforcé à l'aide de traverses et ne devait vraisemblablement pas dépasse un mètre cinquante. C'était sûrement les équipages de char qui l'avait érigé à la hâte une fois le bombardement fini. Ils avaient cependant pris soin de construire un nid de terre dans lequel siégeait une mitrailleuse recouverte d'un épais tissu pour la protéger du froid tandis que ses deux servants semblaient réchauffer leurs mains avec un quart de café brûlant à en juger la vapeur qui s'échappait dans l'air matinal. Les autres équipages de chars déblayaient la neige qui avaient recouverts leurs blindés durant la nuit mais la plupart d'entre eux étaient encore à moitié emmitouflés dans leurs sacs de couchage qui reposaient autour des restes de deux feux de camps dont la légère fumée grise s'élevait dans l'air. Hannibal reconnaissait bien là des équipages de char et non pas des fantassins entraînés... quelle idée d'allumer un feu dans de telles conditions. Il n'y avait pas de sentinelles, ce qui ne faisait que confirmer les pensées de l'officier. Neuf chars, de vieux BT-42, étaient alignés, immobiles au milieu des hommes endormies et de la neige fondue, leurs obusiers étaient abaissés et plusieurs caisses vide étaient éparpillées un peu partout autour des blindés, sûrement les caisses de munitions que les pièces d'artillerie avaient épuisés. Un peu plus en retrait derrière la ligne de blindés, un autre véhicule chenillé mais dont la partie supérieure était entièrement recouverte d'une bâche ne permettant pas au lieutenant d'identifier l'engin. Tant pis... il faudra faire avec se dit-il.
-Sergent Vlensk, vous voyez le petit fossé qu'ils ont construit juste devant leur talus? Il sera parfait pour la progression à couvert. Vous et deux escouades allaient passer par la tranchée et vous aligner sur toute la longueur. A mon signal, vous lancerez des grenades dans le nid de mitrailleur, une fois la discrétion finie vous passerez à l'attaque, moi et les sapeurs vous rejoindront à ce moment là pour flanquer l'ennemi. Agissez au plus vite et ne leur laissez pas le temps de se ressaisir et éliminez les rapidement. Une les soldats éliminés, nous pourrons laisser les sapeurs faire leur boulot. Capitaine Daks, combien de temps vous faudra-t-il pour détruire ces chars?
-On aura juste besoin de deux minutes pour installer les charges et se barrer juste après. Répondit le major.
-Parfait, messieurs... en piste.
Les soldats rejoignirent leurs sections et entamèrent le début des opérations. La vingtaine d'hommes du sergent-major commencèrent à ramper hors de la forêt au milieu de la neige avant de se laisser glisser dans la petite tranchée au pied du talus. Les deux servants de mitrailleuses semblaient avoir reporté leur attention sur une carte et tournaient littéralement le dos aux grenadiers qui s'infiltraient en silence. Ils ne devaient certainement pas s'attendre à une intervention ennemie de ce genre et ils devaient même être sûrs que la ville avait été prise la veille. Une proie trop confiante est une cible immanquable. Les grenadiers furent rapidement en position, aussi bien dans le fossé que dans la forêt. Le lieutenant hannibal avait déployé ses hommes aux alentours de la lisière, prêts à charger.
Vlensk se tourna vers la lisière de la forêt où il vit le lieutenant mimer le dégoupillage d'une grenade. Le sergent-major hocha de la tête et tapota sur l'épaule de son voisin. Les deux soldats retirèrent une grenade de leur ceinture avant de la jeter par dessus le talus au milieu du nid de mitrailleuse non sans avoir dégoupillé les deux engins. Vlensk put alors entendre quelques mots échangés dans une langue inconnue ainsi qu'une phrase aux intonations interrogatives.
La déflagration qui suivit souffla littéralement le nid en projetant un peu de terre sur les occupants de les grenadiers au pied du talus qui une fois l'avalanche passée commencèrent à escalader le talus pour venir faucher les soldats ennemis encore à moitié endormis. Leurs fusils laser réglés en mode automatique faisaient un véritable carnage alors que l'ennemie ne parvenait qu'à riposter maladroitement en certains endroits avant d'être impitoyablement submergés par les assaillants. l'arrière d'un tank explosa, les jerricans d'essence placés à l'arrière avait été touché par un tir perdu de laser.
Dès l'explosion de la grenade, Hannibal avait soufflé énergiquement dans son sifflet pour annoncer la charge. La quarantaine de soldats cachés dans les bois s'étaient élancés hors de la forêt en courant vers la position ennemie. Certains soldats avaient même fixé leurs baïonnettes au bout de leurs fusils pour le corps à corps. Mais lorsqu'ils arrivèrent enfin au coeur de l'ouvrage il n'y avait plus grand chose à finir, il y eut quelques coups tirés par sa section mais ils achevèrent plus de blessés qu'ils ne tuèrent d'homme valides. Quelques soldats ennemis tentèrent de s'enfuir mais les fusils laser, réglés cette fois-ci au coup par coup, abattaient impitoyablement les fuyards qui s'effondraient dans la neige. le lieutenant ne dégaina son pistolet qu'après avoir achevé un blessé et rejoignit le sergent Vlensk qui avait l'uniforme taché avec un peu de sang.
-Bon travail sergent! Vous n'êtes pas blessé?
-Non mon lieutenant c'est juste un petit souvenir de l'ennemi.
Le lieutenant Hannibal lui sourit alors quand un étrange bruit attira son attention. Il se tourna vers le véhicule bâché laissé en retrait. L'engin semblait s'énerver sous sa couverture et des volutes de fumée noire s'échappaient de sous l'épaisse tenture alors que le véhicule pivotait sur lui même. La bâche s'envola lorsque la tourelle de l'engin pivota en direction des grenadiers, révélant un canon anti-aérien de 40 mm prêt à faire feu.
-Merde un Landsverk!!! A couvert!!!
Le lieutenant se jeta sur le sergent-major pour le plaquer au sol derrière la masse métallique d'un des chars à l'arrêt. Le véhicule ennemi cracha aussitôt ses munitions perforantes sur les gardes impériaux. Plusieurs tirs ricochèrent sur le blindage du char avant de faucher deux grenadiers à découvert dont les corps démembrés et désarticulés volèrent dans une giclée de sang qui éclaboussa le talus derrière eux. L'engin lâcha une trentaine de tirs et faucha encore trois korskiens qui n'avaient pas eut le temps de se mettre à couvert. Le canon ennemi fit une pause, le temps que son équipage remplace le chargeur de munitions.
-On a pas de lance missile?! Hurla Hannibal.
-Nan, on a que les charges explosifs des sapeurs et ça va être dur de les approcher suffisamment!
-Et merde!
Le lieutenant se retourna vers le cher adverse et remarqua que, comme tout véhicule anti-aérien, ce dernier n'était pas couvert et l'équipage ainsi que le canon était totalement à découvert, expliquant ainsi la présence de la bâche pour protéger l'intérieur du froid. Il y avait bien une solution mais l'ennemi aurait vite fait de recharger le canon et le véhicule se trouvait à au moins quinze mètres... tant pis se dit-il... il fallait quelqu'un pour le faire.
Il décrocha une grenade de sa ceinture et porta le doigt à la goupille avant de s'élancer hors de son abri. Il n'avait pas fait cinq mètres que le canon ennemie se remit à ouvrir le feu. Hannibal se baissa après les trois premiers tirs et put vite entendre le râle d'un des hommes derrière lui qui avait été touché de plein fouet. Le lieutenant rampa à terre rapidement alors que le canon ennemi, à cause du mauvaise angle, ne pouvait prendre pour cible. Il n'était plus qu'à cinq mètres du véhicule lorsqu'il se redressa, la grenade armée à la main, prêt à la lancer. Un dernier tir du véhicule ennemi lui griffa la joue gauche et alors qu'il sentait le sang chaud coulait sur son visage, il jeta la grenade dans les airs qui atterrit au beaux milieu des servants en train de recharger à nouveau leur engin. Une fraction de seconde plus tard, la tourelle du Landsverker implosa littéralement dans une formidable déflagration en projetant ses shrapnels ardents autour du lieutenant qui s'était plaqué au sol, les mains sur la tête. Une clameur générale s'éleva depuis les grenadiers qui acclamaient leur chef alors que le véhicule ennemi continuait de brûler au milieu de la neige. Le sergent Vlensk s'était élancé vers son supèrieur et l'aidait à se relever.
-Vous n'avez rien mon lieutenant?!
-R... rien qui vaille la peine de gueuler sergent... raaah j'ai le casque qui résonne comme une cloche! Répondit Hannibal un peu sonné.
Il se releva et observa ses hommes qui l'acclamaient toujours.
-Ca suffit! Pas le temps de faire la fête! Daks préparez vos charges explosives et que ça saute! On rentre à Vladïska le plus vite possible!
L'escouade de sapeur se mit aussitôt au travail alors que les grenadiers ramassaient leurs blessés ainsi que l'équipement des morts... il y en avait eut sept... tout ça à cause de ce fichu blindé. Mais le résultat était là, ces pièces d'artillerie ne pourraient plus les pilonner par la suite. Il fallait maintenant se replier au plus vite et consolider les positions à l'intérieur de la ville. Une fois le travail des sapeurs accompli, le peloton du lieutenant regagna la direction de Vladïska alors que les charges explosives crachaient en l'air leurs hautes volutes de fumée grise.
Ce serait peut être la dernière fois que le lieutenant et ses hommes sortiraient de la ville... |
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009) Clavier à intelligence artificielle

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Posté le: Sam 08 Mar 2008, 01:54 Sujet du message: |
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La destruction des pièces d'artillerie automotrice adverses avaient donné un regain aux grenadiers qui se savaient encerclés. Malgré cette dernière nouvelle, les hommes semblaient garder le moral bien que la situation sut des plus précaires. A peine était-il rentré de leur mission, que le peloton dut lieutenant Hannibal fut mis au courant que déjà une division ennemie et une unité blindée se dirigeaient désormais vers Vladïska pour l'occuper. Bien que les communications avec leurs propres lignes eussent été coupées, il était encore possible aux techniciens des radios de tenter de capter le signal ennemi et de le décoder. Et il semblait que dans ce domaine, l'ennemi avait un certain retard qui facilitait les manoeuvres impériales sur le front. Mais la nouvelle n'en restait pas moins écrasante... une division complète soit environ 18 000 hommes et 400 blindés... contre seulement 1500 hommes sans grande expérience... il faudrait vendre sa vie au prix le plus fort.
La petite ville de Vlaïska, autrefois réputée pour ses usines de matériel agricole, s'étaient transformé en une véritable place forte sous les directives du lieutenant Hannibal qui indiquait avec précision les marches à suivre. Avec le peu de ressource dont ils disposaient, les grenadiers allaient devoir se battre avec acharnement et à un contre douze... la partie semblait jouée d'avance. Le régiment était bien pourvue en arme lourde mais le manque d'appui blindé se ferait cruellement ressentir lorsque l'ennemi alignerait ses propres blindés. Mais la densité importante des terrains urbains permettaient à l'infanterie de disposer d'un avantage conséquent pour tenter de stopper les chars ennemis. Lorsque l'inventaire du matériel avait été présenté au lieutenant, ce dernier avait tout de suite répartie les armes et munitions entre les différentes sections qui composaient la défense. Au Nord l'hôpital serait tenu par la section du lieutenant Jerkel, à l'Ouest, la gare serait tenue par les pelotons du lieutenant Hannibal tandis que les usines seraient tenues par la section de sapeur et les pelotons du Major Fenster, enfin la zone Est et l'hôtel de ville seraient sous les ordres du sous-lieutenant Menkel. C'était le coin le plus calme mais le lieutenant Hannibal lui avait bien fait comprendre qu'aucun relâchement ne serait permis.
Les rations alimentaires avaient toutes étaient divisées par deux et les officiers et sous-officiers ne devraient pas manger plus que leurs soldats. Hannibal avait clairement précisé que tout manquement à cette règle serait passible de la peine de mort quel que soit le grade. Il avait demandé à tous les pelotons de fouiller et d'inspecter les magasins en ruine et les caves de la ville. On y trouva quelques sacs de riz, de vieilles bouteilles de vin et quelques pièces de viandes séchées dont la moitié était déjà pourrie et immangeable. Tout cela ne leur permettrait guère plus de tenir deux jours de plus mais la moindre miette devait être mangée... le gaspillage n'était pas permis. Pour le ravitaillement en eau ce n'était pas un problème tant qu'il neigerait.
Peu après être rentré à Vladïska, le temps s'était mis à se dégrader, ce qui permettrait aux défenseurs de gagner du temps pour fortifier et consolider leurs positions pendant que l'ennemi était ralenti par une véritable tempête de neige. Des mines antichars avaient été enterrées à tous les carrefours de rue et aux entrées de la ville, de nombreux bâtiments jugés intenables avaient été piégé et parfois même suffisamment pour provoquer l'éboulis du bâtiment, le secteur des usines avait particulièrement était préparé de ce côté là. Des tranchées avaient été creusées à même le bitume les bâtiments les plus solides avaient été recyclés en hôpital de campagne où tout était prêt pour soigner les blessés car aucun homme ne devait être perdu inutilement. Les grenadiers s'étaient retranchés dans les bâtiments et autres positions clés de la cité et plusieurs petits avant-postes avaient été établis dans les faubourgs pour prévenir de l'approche ennemie... chacun était prêt à recevoir l'ennemi. Certes ils ne combattaient pas pour leur foyer ou leur planète à l'instar de l'ennemi mais ils se battaient pour leurs vies désormais et cela les rendait deux fois plus dangereux.
La seule chose que craignait réellement Hannibal c'était le manque de munitions et l'artillerie ennemie. Certes les munitions laser étaient faciles à recharger, la moindre borne énergique ou électrique suffisait à recharger un chargeur et il était même possible en cas d'urgence de les jeter dans le feu mais il savait aussi que plus on réapprovisionnait un chargeur laser, plus celui-ci perdait de sa capacité. Et c'est encore pire pour leurs armes antichars qui utilisaient pour la plupart des munitions solides. Ils disposaient d'environ 300 missile anti-char... c'était trop peu et le lieutenant avait personnellement insisté pour que chaque tir visant un char devait toucher au but. Bien sûr il restait les explosifs des sapeurs et des mines non-utilisées mais les grenadiers n'avaient pas encore l'expérience ou le courage pour affronter un char au corps à corps. Mais l'artillerie préoccupait encore Hannibal qui se savait encore en sécurité pour quelques jours avant que des canons ne soit transférés vers leurs positions. L'assaut initial devait prendre la ville de Vladïska mais cette dernière ayant résisté, il faudrait à l'ennemi le besoin de bouger ces pièces d'artillerie que le mauvais temps et l'aviation impériale contribuait à ralentir... mais il était inévitable qu'ils auraient à essuyer plusieurs tirs de barrage d'ici peu. Hannibal savait d'expérience que subir un barrage d'artillerie était une première traumatisante pour beaucoup de soldats, poussant certains au suicide. En attendant il était important de conserver le moral des troupes au plus haut point.
Le poste de commandement avait été transféré dans le café Mjölensk où le lieutenant Hannibal y avait établi son QG. Au milieu des tables encombrées de cartes, les opérateurs radio ne cessaient de triturer leus machines pour tenter de capter les fréquences ennemies ou encore tentaient désespérément de contacter les lignes impériales à 40 kilomètres de là. Dans un recoin de la pièce avaient été installées quatre postes, un pour chaque secteur de défense de la ville et qui restait allumés en permanence en émettant leur grésillement.
Cela faisait maintenant 21 heures que la contre-offensive ennemie avait été lancée et le lieutenant Hannibal étudiait une nouvelle fois les cartes lorsque le poste numéro deux commença à débiter et répéter les paroles du majors Fenster.
-Code carmin! Je répète code carmin! Infanterie ennemie en progression dans les faubourgs qui longent les usines, ils seront sur nous dans quelques minutes. L'empereur nous garde!
L'appareil se tut immédiatement, plongeant la pièce dans le silence le plus total que seul parcourait le grésillement incessant des radios. Hannibal se tourna vers Vlensk.
-Sergent! Préparez la kettenkrad! La guerre nous appelle une fois de plus! |
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009) Clavier à intelligence artificielle

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Posté le: Dim 09 Mar 2008, 22:10 Sujet du message: |
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Le soldat Jeffel raccrocha le combiné à sa radio et se tourna vers le Major.
-Alors? On est dedans?
-Ouep soldat... nous v'là sur le devant de la scène alors tiens toi prêt. Répondit Fenster en plaçant une cellule neuve dans son fusil laser.
Il fit le tour du bâtiment dans lequel lui et ses hommes s'étaient retranché, une vieille usine désaffectée dont le toit éventré ne protégeait pas ses occupant contre les intempéries. Bien que le toit ne fut plus là, les murs avaient tenu bon et restaient plutôt solides dans l'ensemble. Il défendait la face Sud du bâtiment qui donnait sur une vieille scierie à moitié en ruine à environ soixante mètres. Il y avait au moins un homme à chaque fenêtre et cinq mitrailleuses légères avaient été installées, les bolters lourd étant trop lourds pour pouvoir être déployés à l'étage. De là, les grenadiers et sapeurs avaient une ligne de vue dégagée, car ces derniers avaient écumés la zone et retiré tous les débris et amas qui auraient put servir de couvert avant d'installer une quadruple ligne de barbelés sans oublier des mines antichars qui, enterrées à moins de 3 centimètres, attendaient la pression de plus de 150 kilo qui la déclencherait. Et pour combler la scène, la neige tombante avait laissé place à une légère brume conjuguée d'une petite pluie qui commençait à rendre le terrain boueux... les chars ennemis auraient décidément beaucoup de mal à passer par là se dit le Major alors qu'il finissait son tour d'inspection.
-Major! Souffla bruyamment son adjudant alors qu'il scrutait la brume avec ses jumelles.
Le major s'approcha du soldat qui lui tendit les jumelles en pointant la scierie du doigt. Fenster prit l'instrument avant de scruter à son tour la brume en balayant lentement la scierie de droite à gauche jusqu'à ce qu'une silhouette flou ne disparaisse rapidement de son champ de vision en se cachant derrière un des murs de la scierie puis une deuxième ombre se glissa d'un couvert à un autre rapidement et sans bruit. Une troisième puis une quatrième forme manifestèrent bien vite leur présence et bientôt ce fut une vingtaine de silhouettes qui se mouvaient dans la scierie.
-Les voilà... dites aux hommes de régler leur fusil au coup par coup, je ne veux pas un seul tir gâché. Souffla le major à son adjudant qui s'empressa de relayer l'ordre.
Les observateurs du poste n°5 ne s'étaient pas trompé, il y avait en effet du mouvement dans la direction de l'usine. Seule de l'infanterie avait été signalée et le Major espérait qu'il n'y ait rien d'autre sinon il se pourrait que la ligne soit plus dure à tenir. Le poste n°5 avait cependant été vague quant au nombre de fantassins ennemis, le brouillard n'avait pas dut les aider mais ils avaient au moins put les voir venir à temps pour les prévenir. Maintenant c'était à eux de jouer. Le major tapota l'épaule des deux grenadiers à ses cotés.
-Faites passer le mot... que personne ne tire avant que l'ennemi ait dépassé la seconde ligne de barbelés. Chuchota l'officier.
Les deux soldats acquiescèrent et commencèrent à transmettre la directive. Après quelques minutes d'attente, le premier soldat ennemi sortit de la scierie et se plaqua au sol avant de scruter les alentours, après quelques instants il fit un geste de la main et le reste de son unité se déploya hors des murs de la scierie en gagnant rapidement du terrain notamment grâce à l'absence d'obstacles. Le nombre de fantassins adverse était assez impressionnant; une cinquantaine avaient déjà quitté le couvert de la scierie tandis que le mouvement à l'intérieur de cette dernière ne s'arrêtait pas pour autant. Le major épaula son fusil et se rappela les mots du lieutenant Hannibal: "à un contre douze et interdiction de mourir avant d'avoir tué autant d'ennemis!"
Un des soldats ennemi venait tout juste d'enjamber le deuxième fil barbelé lorsqu'une décharge laser le toucha en pleine poitrine, laissant son cadavre s'emmêlait dans les barbelés.
Comme un seul homme, des centaines de tirs se déversèrent sur les soldats ennemis en proie à la confusion. Les éléments les plus avancés avaient le plus grand mal à se replier à cause des barbelés et furent inlassablement fauchés par les défenseurs de l'usine. Le major lorgna au travers de son viseur... un soldat en train de se débattre avec les barbelés... une pression sur la détente et l'homme s'affala sur le sol. Il balaya le champ de bataille de son fusil... un soldat en train de dégoupiller une grenade... le doigt pressa encore la gâchette et l'homme s'effondra, sa grenade retombant au sol avant d'exploser et d'entraîner un autre de ses camarades dans la mort. L'absence totale de couvert laissait les soldats ennemis complètement vulnérables face aux tirs des grenadiers et les mitrailleuse faisait un véritable carnage en fauchant plusieurs soldats d'une seule rafale. Bien vite, le sol devant l'usine fut jonché de cadavres tandis que les derniers soldats ennemis se repliaient à l'abri des murs de la scierie. Le major visa le dos d'un homme en train de courir et pressa la détente mais le coup manqua et l'officier resserra la prise sur son fusil avant d'appuyer à nouveau sur la gâchette mais l'arme émit un hoquet grésillant. Déjà à court? Pensa Fenster avant de décrocher la cellule de son fusil et d'y engager une neuve. Il était trop absorbé par l'ennemi qu'il n'avait pas vu à quel point les munitions pouvaient vite baisser. Le temps qu'il recharge son arme, l'ennemi avait déjà pris position dans la scierie et commençait à riposter en criblant les murs de tirs à munitions solides. Le Major se tourna vers le soldat sapeur Greffël un étage plus bas et il lui fit non en hochant la tête avant de se remettre à la fenêtre pour lâcher quelques tirs.
-Pas maintenant... pas maintenant. Se répéta-t-il à lui même.
********************
Du haut de leu tour d'usine, les observateurs Mölkin et Jäger tentait de scruter la brume à la recherche de la source de ce tumulte.
-Et ben... ça chauffe là bas on dirait. Commença Jäger.
-Sûr vieux. Lui répondit son camarade qui se tapait les mains pour tenter de les réchauffer mais rien à y faire.
Ils étaient là depuis maintenant six heures et ils commençaient vraiment à geler sur place. Ils s'étaient porté volontaires pour ce poste car ils pensaient qu'ils n'auraient pas grand chose à craindre de l'ennemi mais à vrai dire l'ennui était lui aussi un redoutable ennemi. Ils avaient d'abord tué le temps en jouant aux cartes mais ces dernières s'étaient retrouvés collées ensemble après chaque plis, contraignant les soldats à redoubler de vigilance avec leurs jumelles et après quatre heures de longue attente ils purent allumer la radio pour prévenir les gars de l'usine et maintenant... ils s'ennuyaient toujours.
-Je te parie 50 crédits qu'on gèlera avant qu'ils se souviennent de nous. Amorça Jäger.
-C'est possible... t'entends pas un bruit?
-Quoi? La baston?
-Nan... plutôt comme un petit couinement... on dirait.
Mölkin se rassit sur sa petite caisse en bois avant de scruter la brume à l'extérieur de la ville. Il se raidit d'un coup et renversa sa chaise de fortune en se relevant pour courir vers la radio qu'il alluma nerveusement.
-Qu'est-ce qu'il y a Mölk'? Lui demanda son camarade intrigué.
-Ils arrivent?!
-Quoi encore?
-Ce coup-ci c'est des blindés!!!
-Sérieux?! Jäger se précipita au point d'observation et sortit ses jumelles.
-Ici poste n°5 à Usine... vous me recevez?! On a une compagnie blindée en approche je répète on a...
-Mölkin baisses toi!!! L'interrompit Jäger avant qu'une formidable déflagration ne détruise le poste n°5 dans une avalanche de brique et de poussière de plâtre. |
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009) Clavier à intelligence artificielle

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Posté le: Mar 11 Mar 2008, 01:32 Sujet du message: |
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Un des grenadiers retomba en arrière, la poitrine déchirée par les balles, avant de tomber au bas du mur. Les échanges de tirs commençaient à sérieusement s'intensifier entre l'usine et la scierie au point que l'espace entre les deux bâtiments était saturé de tirs qui criblaient les murs en retirant petit à petit la peinture qui les recouvrait.
-Major! Ils ont installés des mitrailleuses!!! Cria un des soldats à l'attention de son supérieur.
Le major jeta un rapide coup d'oeil vers la scierie et pouvait effectivement distinguer quatre armes lourdes qui martelaient de leurs tirs la façade Sud de l'usine. Une roquette émergea de la brume pour venir agrandir une des fenêtres du bâtiment et cribler de shrapnel deux korskiens qui s'affalèrent au sol. Il semblait que l'ennemi avait bien pris position dans la scierie.
-Un médecin! Vite!!! S'égosilla un soldat dans le tumulte et le vacarme. Le major Fenster se retourna vers le soldat Greffël en contrebas et hocha de la tête.
Le sapeur connecta un fil rouge à pince crocodile sur le boitier noir qu'il tenait entre les mains avant de relever le cache et d'appuyer sur le bouton rouge situé en dessous. La terre trembla alors qu'une dizaine de charges explosives soigneusement cachées faisaient s'écrouler ce qui restait de la scierie dans un nuage de poussière.
-Cessez le feu!!! Hurla le major à ces hommes qui n'avaient pas attendus pour s'arrêter.
Les soldats restaient silencieux alors que le major scrutait les décombres avec ses jumelles. La fumée et la poussière l'empêchait de bien distinguer mais il pouvait voir les tas de décombres et quelques membres ensanglantés qui en dépassaient. Il laissa ses jumelles pendre à son cou et se tourna vers ses hommes avec un grand sourire aux lèvres.
-Si après ça on dit qu'on fait pas notre boulot... je veux bien m'engager dans la marine quand on sera rentré au pays.
Les soldats crièrent leurs vivats dans une hilarité générale étant donné que la planète Korsk n'était recouverte qu'à 16% d'eau. En tout cas leur premier combat était un franc succès et la structure même de l'usine n'avait pas été grandement affaibli ce qui permettrait aux grenadiers de continuer à la défendre pour les prochains assauts. Le major se retourna vers le soldat Greffël et hocha la tête en signe de remerciement. Le sapeur allait ouvrir la bouche pour répondre quand une puissante déflagration le fit disparaître ainsi qu'un section du mur devant lequel il se trouvait. Les cris de victoire des grenadiers se transformèrent bien vite en cris de panique et d'alerte alors que les soldats regagnaient leurs postes. Fenster s'était précipité à une fenêtre juste à temps pour voir le premier des chars ennemis émerger à pleine vitesse de la fumée de la scierie. En quelques secondes, c'était une dizaine de chars qui sortaient des décombres en ligne de bataille avant de tirer en pleine course. Un nouvel obus perfora un mur avant d'ensevelir un des grenadiers et d'en projeter un autre au sol quelques mètres plus loin. Les korskiens ripostèrent avec leurs armes mais les ridicules tirs de laser ne faisait que brûler la peinture des chars avant que ces derniers ne ripostent avec leurs canons courts de 65 mm. Deux autres grenadiers furent fauchés par un obus ayant touché de plein fouet un poste de mitrailleurs. Les korskiens commençaient déjà à reculer sur plusieurs endroit et le major dut se relever pour hurler sur ses hommes.
-Restez à vos postes nom d'un chien!!! Ils ne pourront pas passer la ceinture de mines antichar alors gardez votre sang-froid!!!
Et comme pour illustrer les paroles de l'officier, un des chars adverses avait à peine fait dix mètres à découvert qu'une des nombreuses mines dissimulées explosa juste sous la chenille droite. La tourelle s'envola dans les airs avant de retomber au sol tandis que les flammes commençaient déjà à dévorer le reste de l'épave. Un autre char eut le roulement de chenille arraché avant de s'immobiliser au milieu milieu du champ de tir.
-Vous voyez?! Alors revenez vous battre!!! Hurla Fenster à ses hommes alors qu'il tirait avec plusieurs autres grenadiers sur l'équipage du char qui tentait de s'enfuir. Amenez moi cet autocanon et vite!!! Déployez le sur le flanc gauche allez!!!
Deux grenadiers accoururent en trainant derrière eux l'arme lourde montée sur roue. Malgré l'amas de décombres, les deux soldats parvinrent à déployer rapidement leur arme derrière un amas de sacs de sable qui donnait un excellent champs de tir sur le flanc des chars adverses. Le réaprovisonneur engagea immédiatement un chargeur tambour dans le magasin de l'autocanon avant que l'artilleur n'ouvre le feu. Les obus de 50 mm n'était peut être pas le plus adapté pour percer les blindages lourds mais les T-26 et chars adverses étaient principalement conçu pour la vitesse et reposaient donc sur un châssis léger sacrifiant ainsi une partie du blindage. Les deux premiers obus ricochèrent sur le flanc d'un des blindés mais le troisième tir parvint à pénétrer le blindage entre le garde-boue et la partie inférieure de la coque. Un quatrième tir se logea directement dans la jointure de la tourelle avant de toucher la réserve de munitions et de faire exploser le blindé. Les grenadiers commencèrent à se ressaisir et à tirer sur les équipages de chars immobilisés par les tirs d'autocanon et les mines antichars. Les blindés étaient arrivés en jeu depuis seulement quelques minutes que déjà six carcasses fumantes de chars reposaient devant l'usine. Les derniers blindés ennemis firent marche-arrière et commencèrent à quitter le champs de bataille, un autre char qui tentait de pivoter pour se réorienter explosa sur une mine avant de se retourner sur lui même sous la pression de l'air dégagée par l'explosion. Un dernier blindé commença à prendre feu sous les tirs de l'autocanon qui ne put malheureusement pas finir le travail le temps que l'arme soit réapprovisionner. Un à un, les chars disparurent derrière le rideau de fumée qui régnait toujours au dessus de l'usine.
Les acclamations et les hourras fusèrent à nouveaux aux abords de l'usine chez les grenadiers qui venaient de remporter leur première bataille. Le major Fenster sentit la fatigue s'abattre d'un seul coup sur lui alors qu'il remerciait d'un hochement de tête les servants de l'autocanon. Ils s'assit au milieu des décombres et commença à donner ses ordres: s'occuper des blessés, renforcer les trous dans le mur avec des sacs de sable et faire le décompte des morts. L'officier retira son casque et fut surpris de voir qu'il suer légèrement, lui qui n'avait pas tant bougé que ça durant la bataille. Il s'alluma une cigarette et contempla les hommes qui s'activait autour de lui... tous avaient tenu bon face à l'ennemi et lui même les avait correctement dirigé, c'était un joli premier coup et le major s'en félicitait. Il porta sa cigarette à sa bouche et constat également que ses mains tremblaient légèrement... décidément c'était un joli coup d'essai.
Dernière édition par Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009) le Mar 13 Mai 2008, 09:36; édité 3 fois |
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009) Clavier à intelligence artificielle

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Posté le: Lun 17 Mar 2008, 00:07 Sujet du message: |
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La moto chenille s'arrêta juste aux abords de l'usine et le lieutenant Hannibal put constater l'allégresse qui s'était emparée des troupes alors qu'il descendait de sa place arrière. Le major Fenster se présenta au devant et se mit au garde à vous avant que le lieutenant ne le questionne.
-Bilan de la situation Major?
-L'ennemi a tenté une percée dans ce secteur, une compagnie complète d'infanterie ainsi qu'un détachement de blindés. La compagnie a complètement été annihilées et huit chars adverses sont hors d'état de combattre.
-Des morts?
-Dix-neufs mon lieutenant ainsi que douze blessés mais rien de bien grave, ils pourront vite reprendre le service.
-Parfait... vous vous êtes bien battus mais c'est loin d'être fini. Dites au sapeurs de désosser les carcasses des chars et de récupérer le plus de munitions possibles et dites prévenez vos hommes de se tenir prêt à la moindre alerte.
-Vous pensez qu'ils vont ré attaquer?
-Non, pas après avoir subit autant de pertes cependant...
Le lieutenant se raidit alors qu'une série de détonations sourdes se faisaient entendre à l'ouest suivies aussitôt par un sifflement de plus en plus aigu.
-A couvert tout le monde!!! Aux tranchées soldats!!!
-Hein? Mais pourqu...
Le major n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'un violent courant d'air chaud l'avait projeté au sol avant de le recouvrir de terre et de gravats. Il se releva péniblement en recrachant la terre qu'il avait dans la bouche, sa perception auditive et visuelle avait largement diminué et il pouvait sans peine distinguer les battements de son coeur par dessus le tumulte autour de lui. Des ombres floues courraient en tous sens tandis que d'autres explosions jetaient de hautes volutes de terre dans les airs au milieu de la confusion totale. Il sentit une violente poussée dans son dos qu'il le jeta à plat ventre dans une des tranchées annexes qui avaient été creusées pour les réserves de munitions. Il sentit des mains saisirent ses épaules alors qu'une voix se détachait nettement du tumulte dans sa tête.
-Major...Major...Major!!!
La vision du lieutenant Hannibal apparut clairement au yeux de Fenster qui restait sous le choc.
-Qu...Qu'est...
-Reprenez vous mon vieux! C'est loin d'être fini!!!
Le lieutenant se baissa instinctivement et rentra la tête dans les épaules alors qu'un nouvel obus tombait quelques mètres à côté, le recouvrant ainsi lui et le major d'un peu plus de terre. Tout autour d'eux, une véritable tempête de feu s'abattait dans une série de déflagrations. Les grenadiers avaient déjà tous plongés la tête la première dans les tranchées mais beaucoup d'entre eux avaient été fauchés par les explosions.
-Bordel! Mais qu'est-ce qui se passe mon lieutenant?!
-L'assaut ennemi a échoué alors ils tentent de nous affaiblir avant la prochaine offensive... soyez patient parce que ça risque de prendre un certain temps! Le truc le plus chiant c'est de trouver le moyen de se distraire le temps que ça s'arrête!
Le lieutenant s'assit sur une caisse de munitions et sortit un petit livre de la poche de son veston; "La fin de la guerre.", un livre utopique contant le futur radieux qui serait réservé à l'Impèrium une fois ses ennemis vaincus... purement utopique mais cela détendait le lieutenant et il c'était dans ce genre de moment qu'il continuait ce livre. S'il devait quitter ce monde, autant que ce soit en étant convaincu d'avoir participé à la construction d'un monde meilleur. Autour d'eux le barrage d'artillerie faisait rage tandis que le lieutenant restait perdu dans sa lecture. "Et nos voix, portées en écho par notre foi, parviendront jusqu'au trône d'or..." |
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009) Clavier à intelligence artificielle

Inscrit le: 02 Oct 2005 Messages: 280 Localisation: Partout où la guerre a lieu.  |
Posté le: Lun 24 Mar 2008, 20:15 Sujet du message: |
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Le barrage d'artillerie avait duré près de six heures er le secteur de l'usine avait été grandement touché par le bombardement initial et seuls 38 grenadiers y avaient laissé la vie. Les pièces d'artillerie ennemies avaient commencée à effectuer un barrage roulant pour ratisser ainsi toute la ville, permettant au lieutenant de regagner son poste de commandement qui avait lui aussi reçu quelques obus mais aucun mort n'était à déplorer... ce qui n'était pas le cas des autres secteurs de défense. Les chefs de section avaient recenser leurs soldats et le total des pertes s'élevait à 128 soldats pour la journée ce qui ramenait le nombre de grenadiers à 1354 pour la défense de la ville. Le chiffre était encore gros mais Hannibal savait que le barrage roulant de l'ennemi indiquait en fait que ce dernier n'avait pas encore transféré toutes ses pièces d'artillerie vers la ville et d'ici quelques jours ce serait un véritable déluge de feu qui s'abattrait sur eux et ne leur laisserait aucun moment de répit. Il fallait en profiter tant qu'ils le pouvaient. D'ailleurs le barrage n'avait pas réellement cessé et des obus tombaient encore de temps à autre mais cela se faisait moins oppressant et intense pour les défenseurs qui s'étaient habitué à regagner au plus vite les tranchées anti-explosion.
Cependant le lieutenant connaissait les alternatives de l'ennemi; attendre l'arrivée des nouvelles pièces d'artillerie ou lancer derechef un nouvel assaut suite au bombardement initial... des deux choix, Hannibal n'en préférait aucun bien que les assauts ennemis les protégeraient également contre les bombardements adverses ou du moins certaines zones. Maintenant ils étaient cernés sans aucune échappatoire, leur seul espoir était de tenir la ville jusqu'à ce que la situation sur le front se soit inversée mais cela pouvait prendre du temps, des jours, des semaines et peut être même des mois si cela tournait à nouveau à une guerre de positions. Le lieutenant étudiait les cartes de la ville et les positions tenues par les grenadiers quand son aide de camp arriva.
-Sergent Major Vlensk au rapport mon lieutenant.
-Repos soldat, lui répondit l'officier sans lever le nez de ses cartes.
-Aucune activité ennemie n'a été détectée aux alentours de la ville mais le bombardement ennemi n'a toujours pas cessé.
-Je peux l'attendre Sergent et à part ça, rien de concret?
-Ben...euh
-Ce n'est pas grave, dites moi plutôt comment est le moral des hommes.
-Plutôt bon mais les soldats de l'usine s'inquiètent quant à leurs munitions. On a pas assez de bornes énergétiques pour recharger les cellules assez vite.
-Alors dites aux hommes qui leur est permis d'enfreindre l'article 42 du code du munitorum, ils ont désormais le droit de ramasser et d'utiliser les armes de l'ennemi, faites passer le mot.
-A vos ordres...
-Qu'y a-t-il sergent major? Vous semblez soucieux.
-C'est que... pourquoi ne nous sommes pas replié?
-Parce que nous n'avions pas le temps.
-Mais... pourquoi restons nous alors?
Hannibal releva le nez de ses cartes et regarda droit dans les yeux.
-Que voulez-vous dire?
-Et bien nous sommes complètement encerclés et nous ne savons pas quand les renforts arriveront... alors...
-Alors quoi Sergent?!
-Ne pourrions-nous pas nous rendre?
Le lieutenant se tut et se contenta de regarder son aide de camp d'un air dubitatif et méprisant.
-Vous rappelez-vous pourquoi vous êtes entré dans la garde impériale sergent major?
-Pour servir le trône d'or et l'empereur mon lieutenant.
-Exactement!!! Hannibal s'était redressé et avait violemment frappé la table de ses poings fermés faisant ainsi sursauter Vlensk.
-Que ce soit face à des renégats, des rebelles, des xenos, des hérétiques ou des démons je ne tolérerai aucun manquement au devoir! Aucun de nous ne se rendra tant que je n'en ai pas donné l'ordre! Chacun devra tenir son poste et nous nous battrons rue par rue, maison après maison! Et si l'empereur le veux alors nous mourrons tous jusqu'au dernier! N'oubliez pas le sang qui fut versé pour moi, n'oubliez pas le sang qui fut versé pour vous, n'oubliez pas le sang qui fut versé pour eux, n'oubliez pas le sang qui fut versé pour l'impérium tout entier... n'oubliez jamais votre devoir Vlensk.
La pièce était retombée dans le silence et les opérateurs radio s'étaient arrêté de travailler pendant un instant pour pouvoir suivre la discussion qu'avait le lieutenant avec son second. Ce dernier était resté un instant bouche-bée et confus alors qu'il se souvenait des paroles qui lui avaient été récitées lors de son enrôlement: "La liberté et l'insouciance de votre jeunesse n'ont été acquises que par le sacrifice de soldats et de héros inconnus alors préparez vous à les rejoindre et à assurer la paix et la liberté pour les générations à venir au nom de l'impérium!"
-Vous pouvez disposer Sergent Major!
Le soldat salua son supérieur avant de tourner les talons et sortir du PC au milieu d'une pluie battante. |
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