Developpement Empirium

[Hollowman]

Dans le poste de commandement du Commodore The Pilgrim

- MonSeigneur, nous recevons de nombreuses communications de Frères et d'Alliés après votre annonce. Nous devrions peut-être leur répondre ? demanda le Jaffa des communications

Une aura se créa à partir de la main du Dieu Goa'uld, ancien Da'tark de la Confrérie. Le jaffa s'écroula après quelques secondes.

- D'autres sholvas ont des suggestions de cette ordre ? Il est hors de questions de répondre à qui que ce soit. Cette Galaxie est peuplée de sholvas. Nous ne pouvons faire confiance à personne.

Une timide voix tenta de résonner le Dieu :

- Maître, vos Frères ne vous ont pas trahis, eux.
- C'est exact. C'est moi qui les ai trahi. J'ai failli à ma mission. Je suis déshonnoré. Cessez de m'importuner avec tout ça. Silence total. Gardez le cap.

Hollowman se rassit sur son trône, absent, loin de toute réalité de cette Galaxie. La folie paranoïaque gagnait de plus en plus de terrain. Allait-il sombrer totalement dans la folie ? Les JAffas le craignaient mais craignaient encore plus son courroux et obéirent à ses ordres sans discuter.

[Hollowman]

Hollowman sombrait de plus en plus dans la folie. Les Jaffas parlaient de plus en plus dans son dos. Leur Dieu parlait même d'ouvrir le feu sur des vaisseaux appartenant à ses Frères. Il ne reconnaissait plus personne.

Un certain Kal'Tek, un des plus brillants Jaffas de la Garde rapprochée, pris contact avec le Prima, Lotak. Il sorti de cette discution qu'ils devaient agir. Ils ne pouvaient se résoudre à laisser le Tout-Puissant s'auto-détruire.

Kal'Tek, avec quelques hommes de confiance, sabota le Sarcophage. Lorsque Hollowman y pénétra pour se régénérer, celui-ci se bloqua et il y fut plonger dans un état de léthargie.

Kal'Tek pris le commandement du vaisseau-mère, The Pilgrim, et suivit les ordres de Lotak. Une seule chose pouvait guérir leur Divinité. Il devait se mettre en route pour la retrouver.

[Hollowman]

- Kal'Tek ! Kal'Tek ! Il faut absolument que tu viennes. Dépêche-toi

Cet appel provenait d'un des Jaffas d'élite préposés à la garde du Sarcophage. Kal'Tek craignait par dessus tout un problème avec le lieu de repos de son Maître. Il ne se serait jamais pardonné s'il était arrivé quoique ce soit à son Tout-Puissant.

- Que se passe-t-il ?
- Impossible de te l'expliquer comme ça. Il faut que tu le vois par toi même !

Quand il entra dans la pièce, il eut vite compris. Il émanait du Sarcophage une Aura de plus en plus puissante et envahissait l'espace. Certains Jaffas étaient pétrifiés de terreur, d'autres étaient persuadés que le Sarcophage avait un problème et tentaient de l'ouvrir pour sauver leur Vénérable. Kal'Tek les arrêta rapidement. Ils n'avaient rien compris....

- Cette Aura... c'est Lui qui se manifeste !!! Nous approchons de notre but.

[Hollowman]

Silence…
Le silence et le vide…
Le silence de l’extérieur…
Le silence qui dure…
Combien de temps ce silence ?

Pensée…
Des pensées dans le néant …
Des pensées qui troublent le silence…
Des pensées qui s’éternisent…
Combien de temps ces pensées ?

Des souvenirs inquiétants, menaçants, troubles, interdits …
Tout se mélange, union, fusion, trahison, folie…

Des menaces…
Tout est menace…

Plus d’Alliés…
Plus d’Amitié…
Plus de Fraternité…

Tous…
Tous sont un danger…
Tous sont contre nous.

Mélancolie…
Ennemis…
Détruire…
Tous les détruire.

Nouvelle trahison…
Sabotage…
Séquestration…
Pensées troublées…

Aliéné…
Perturbé…
Désorienté…
Tout est désorienté.

Qu’est-ce ?

Peuple inconnu…
Prophétie…
Besoin de nous…
Pensées différentes…


Qu’est-ce ?
Lueur…
Lumière…
Luminosité…
Illumination…

Qu’est-ce ?

Signe…
Désir…
Esprit…
Prophétie…

Qu’est-ce ?

Où suis-je ?
Que se passe-t-il ?
Que m’arrive-t-il ?
Quelle est cette lumière ?

[Hollowman]

Tout comme dans le vide interstellaire, l’atmosphère était glaciale et l’obscurité profonde. Le corps du Grand-Maître Hollowman reposait dans son Sarcophage. Il semblait dormir mais à voir son visage, son repos n’était pas paisible. Ses traits étaient crispés, tendus. Ses muscles sous une tension permanente. Ses yeux se remirent à s’agiter frénétiquement de gauche à droite, de haut en bas. Des pensées se remettaient à lui troubler l’esprit. Quand tout d’un coup, ses yeux se figèrent. Son visage se durcit. Une ombre d’inquiétude le dévisagea.

Quelle est cette lumière ?

Une douce chaleur apaisante l’envahit, le submergea, l’apaisa.

Quelle est cette sensation ?

Il sembla plus léger comme si son corps flottait. Il se retourna et vit son corps étendu, sans vie. Il n’était plus qu’esprit libéré de son enveloppe charnelle. Et cet esprit traversa l’alliage qui composait le Sarcophage, celui qui composait la structure de son vaisseau mère, passa par la passerelle, vit Kal’Tek qui gérait tant bien que mal le commodore de son Maître. Mais il se sentait appeler plus loin. Il était irrésistiblement attiré ailleurs.

Mais que se passait-il ? Il n’avait jamais rien connu de pareil. Pourtant, aucune crainte, aucune appréhension n’était ressentie. Rien de tout cela, seulement de l’intérêt, de la curiosité. Il voulait savoir et il aurait la connaissance dans peu de temps. Cela ne faisait aucun doute pour lui.

Une planète. Oui, c’était la direction qu’il prenait. Elle était immense. Il survola un océan et arriva au-dessus de la terre ferme. Aucune trace de technologies ou de vie intelligente. Pourquoi était-il venu sur une planète sauvage ? Juste des océans et de la jungle à perte de vue.

Un choc… Un flash…

Quelqu’un, quelque chose tentait de passer outre les protections du Sarcophage.

Une lumière, des couleurs…Une planète.

GaYa !

Il était dans le domaine de GaYa. Il ne s’était pas trompé. Il devait la rencontrer. Mais comment rencontrer quelque chose de si immatériel ? Comment prendre contact avec ? L’esprit d’Hollowman voguait à travers l’espace et se rapprochait de l’atmosphère de la planète. Une curieuse sensation de vol, de liberté. Il nageait dans l’atmosphère et flottait comme dans un rêve au-dessus de la surface de la planète. Mais ce rêve semblait particulièrement vrai. Il survola la canopée des innombrables arbres majestueux qui envahissaient l’horizon dans toutes les directions. Mais il savait où se rendre. Comment pouvait-il en être si sûr ? Il n’aurait su l’expliquer. Il contourna une montagne et vit ce qu’il n’aurait jamais pu imaginer…

La lumière des deux soleils du levant se réfléchissait sur la blancheur éclatante d’un temple gigantesque. En plein milieu de la jungle se dressait des tours colossales d’une beauté éclatante et finement ciselé entre elles par des arches comme une cathédrale de dentelle aux dimensions cyclopéennes. L’architecture ne ressemblait à rien de connu et semblait pourtant étrangement familière. La tour centrale faisait plusieurs kilomètres de haut et n’était faite que d’un seul et immense bloc lisse pure et presque translucide comme du verre synthétique, organique. Hollowman savait où se diriger dans ce sanctuaire labyrinthique. Tout en haut de la tour principale dont la seule voie possible était par le moyen des airs.

Ici régnait une forte lumière « octarine » sous plusieurs arches formant le toit de cette planète, comme un phare gigantesque, merveille de ce monde rêveur. Hollowman posa les pieds près de la source lumineuse et s’avança encore. Les murs blancs étaient diaphanes et chaud au touché. De plus, il en émanait une énergie comme si ce temple était vivant. La source de l’éclat, était une sphère lumineuse flottant dans le vide tout au centre de la structure. A la fois métallique, liquide ou énergétique, impossible à dire, mais des images y était visible. Il savait ce que c’était.

Il continua vers Elle, vers la conscience de cette planète, vers GaYa. Les illusions visibles dans la sphère mystérieuse représentaient son passé, son présent et certaines visions qu’il n’avait pas encore connu devaient représenter son futur. Le contact s’opéra entre eux. En une fraction de seconde, tout était dit, tout était fait. Le Grand-Maître Goa’uld connaissait sa destiné, le pourquoi de sa présence dans cette Galaxie. Il savait ce qu’il devait faire à présent. Il se rendit compte d’une chose alors qu’il repartait vers son corps qui reposait dans son Sarcophage : le doute, l’inquiétude, la méfiance ne faisait plus partie de Lui. Il n’était plus un Symbiote Goa’uld, ni un hôte. Il ne faisait plus partie d’une Confrérie. Il ne faisait plus partie de la Galaxie. Il n’était plus qu’Un. Il était l’Unique.

[Hollowman]

Kal’Tek ! Kal’Tek ! Viens vite à la salle du Sarcophage. Ça recommence !

Le Premier Jaffa, qui avait organisé le sabotage du Sarcophage pour empêcher son Vénérable de commettre l’irréparable, se précipita vers le lieu sacré. Il se rappela toute l’histoire. La Matrice, les Templiers et les Grands-Maîtres Goa’ulds avaient décidé de s’allier, même de fusionner et cela dans le plus grand secret. Le Magnanime, déjà très prudent, très méfiant par nature, ne donnant sa confiance qu’au compte-goutte sombra dans une profonde folie paranoïaque à la suite de la trahison de l’Entité Kandogor. Folie qui le poussa à s’isoler et à vouloir détruire tout ceux qui croisaient sa route. Même ses alliés, Amis, Frères,…
C’est à ce moment que Kal’Tek se décida à agir. Ils avaient dit à tout l’équipage qu’un problème était survenu. Il voulait à tout prix éviter une mutinerie. Il s’efforça de les guider, de suivre les derniers ordres cohérents de son BienVeillant.

Dès qu’il entra dans la pièce, il sentit à nouveau l’Aura de celui-ci. Mais aucune comparaison avec la dernière fois. Sa puissance était démultipliée. L’air de la pièce vibrait. Quand tout à coup, Kal’Tek s’effondra à genoux devant le Sarcophage. Son Dieu… Son Maître… Sa Voix… Dans sa tête… Comme s’Il était à côté de lui. Devenait-il fou ?

Non. Ce n’est pas Notre mal qui te gagne, Kal’Tek. C’est bien Nous. Nous sommes de retour. Notre corps est encore affaibli par ton acte mais Nous allons déjà agir. Nous n’avons pas de temps à perdre.

Le Jaffa se jeta face contre terre. Il était parcouru par un tremblement de terreur. Son Vénérable savait. Il était guéri, avait recouvré sa Puissance, et même plus dirait-on. Qu’allait-il devenir ? Il craignait plus que tout, le courroux de son Tout-Puissant.

Lève toi et vite. Ne t’avons Nous pas dit que Nous n’avions pas de temps à perdre ? Tu va remettre en état le Sarcophage pour rétablir Notre corps dans les plus bref délais. Quand tu l’auras fait, tu iras sur la passerelle et prendra contact avec l’Entité Cerbérus. Tu lui transmettras les données demandées sur Notre Sanctuaire Bêta. Reprends aussi contact avec Notre Prima Lotak. Fait lui savoir Notre proche retour et qu’il m’établisse un rapport détaillé de Notre Royaume. Réclame lui aussi l’état des Royaumes de la Confrérie. Qu’ils sachent que Notre renaissance est proche. Mais tous doivent ignorer que Nous sommes déjà présent et actif.

Kal’Tek fit comme son BienVeillant lui avait ordonné. En allant à la passerelle, il songea à ses propos. Il disait « Nous » en parlant de Lui. Il ne l’avait jamais fait auparavant. Que se passait-il ? Pourquoi prendre contact avec l’Entité Cerbérus, lui communiquer des informations stratégiques sur le Royaume alors qu’ils n’avaient jamais eu de coudoiement entre eux ? Etait-Il réellement guéri ?

Aaahhh… Kal’Tek s’effondra, terrassé par une douleur fulgurante. Il avait l’impression que sa tête allait exploser.

Nous t’interdisons de douter de Nous. Le doute n’est plus permis. Le temps de l’action est arrivé. Exécute les ordres !

Complètement pantelant, se tenant aux murs, le Premier Jaffa se releva et se rendit sans détour à la passerelle, donna ses ordres. Oui, Il avait bien récupéré plus que sa Puissance. Jamais dans le passé, Il n’avait été capable de faire ce genre de châtiment à distance, ni de lire dans les pensées de la sorte. C’est comme s’Il était devenu omniscient. Kal’Tek éprouva un mélange d’admiration, d’adoration et d’effroi.

La réponse de l’Entité prit quelques jours. Durant ce temps, les Jaffas continuèrent à porter le Bonne Parole de leur Dieu à de nouvelles populations converties, sorties du barbarisme. Mais lorsque l’Entité réagit, la stupéfaction pouvait se lire sur tous les visages présents. Une invitation et pas n’importe laquelle : une invitation à venir dans le Saint des Saints. Leur Magnanime devait s’y rendre. Un piège ! Voilà tout ce que l’équipage pensa directement.

Non ! Utilisez un chaapa'ai pour transporter Notre Sarcophage. Nous devons Nous y rendre. Une escouade d’élite Nous servira d’escorte.

L’effarement qui s’en suivit fut à la mesure des propos tenus. Ce fut la première fois qu’ils éprouvaient tous la manifestation de leur Maître. Seul Kal’Tek l’avait déjà vécu mais il n’en avait jamais soufflé mot à qui que ce soit.

À leur arrivée et durant le parcours, le Grand-Maître senti l’antipathie de la population et la tension monter de plus en plus au sein de sa brigade d’élite. Il décida d’agir. L’aura apaisante produit son effet. Dans le Temple, durant le discours de l’Entité, Il senti la Volonté de la fille Kerdrell tenter de pénétrer les protections du Sarcophage. Il la laissa faire. Il la senti le sonder. Au terme de la cérémonie, les Jaffas étaient bien trop abasourdis pour remarquer la Pair de l’Empire se pencher sur le Sarcophage et lui susurrer quelques mots : Seigneur Hollowman, vous devriez sortir de cette boite, elle ne vous siée guère….
Elle était décidément bien telle qu’Il l’avait perçue. Elle avait raison. Il était temps.
Temps de reprendre en main son Royaume.
Temps de récupérer les rennes de l’Alliance et de la Confrérie.
Temps de réorganiser celles-ci.

Temps que le Dormeur s’éveille !