Developpement Empirium

[TENEBRES]

On retrouvait dans le Quartier Général toute sorte de paperasse et de cartes étalées sur les larges tables rondes. Si habituellement la salle était comble, seuls 3 officiers, en plus de ma personne, étaient présents aujourd'hui.

"Si peu !? Comment est-ce possible ?" criais-je.

"C'est-à-dire que certains généraux sont... décédés, Commandant, et les autres sont... très occupés je crois."

"Vous excusez vos camarades en permanence Hissman, vous me fatiguez... Nous savons tous ici qu'ils sont dans les quartiers luxueux de MON vaisseau, complotant contre moi."

"Vous exagérez je pense. Certes ils désapprouvent certaines de vos dernières mesures mais.."

"Soyez clair Hissman, vous faites référence au dernier cycle j'imagine ? Si j'ai dû procéder à l'exécution de la moitié de l'équipage, c'est par nécessité. Ils n'auraient pas dû s'attaquer à moi, pas dans mon propre Commodore."

"Mais seuls quelques généraux étaient à l'origine de cet atentat. Les mettre aux fers aurait suffi ! Ces exécutions sont absurdes !" s'écria l'homme à droite du général Hissman.

"... ça alors ! Vous vous êtes tu depuis votre montée en grade, vous passez inaperçu depuis le début, et vous vous réveillez pour me trahir Lens ? Ce n'est pas très original.
Vous auriez dû faire comme vos camarades et ne pas venir ! Qu'ils sont stupides... en boycottant le Conseil, ils m'ont fourni la liste des Comploteurs... Ma Garde vient d'être avertie. Elle est en route et fouille actuellement toutes les salles de l'aile droite et les appartements des Généraux. Je suis persuadé qu'on ne va pas tarder à m'annoncer qu'ils ont été trouvés et neutralisés.
Vous voulez les rejoindre Lens ?"

Ils n'avaient peut-être pas entièrement tort, mes mesures avaient été assez excessives dernièrement. Mais la petite voix insistait...
Je n'avais pas le choix de toute façon, leur coup d'état ne devait pas aboutir, j'avais pris des mesures efficaces.
Il faudrait tout de même que je trouve de nouveaux généraux... La loyauté n'est plus ce qu'elle était.

Je sortais de la salle tandis que Hissmann entamait une tirade pour défendre les traitres. J'empruntais le Visien pour descendre dans mes appartements et m'assoupis...

Lorsque je me réveillais, en sueur comme d'habitude, je retrouvais ma chambre telle que je l'avais laissé, . Incroyable, j'avais doublé le budget réservé à l'entretien du Commodore pour messieurs les Généraux, et aucun robot ne trouvait le temps de passer ranger la propre chambre du Commandant...
Mais j'avais d'autres soucis. J'allais aujourd'hui devoir choisir si nous prendrions part ou non à la Guerre contre la Voodoo Berserkia, cette organisation barbare qui semblait dominer quelques secteurs de la Galaxie... Avec un imbécile tel que Gozkran Uhk Trakka à leur tête, si guerre il y avait, elle serait courte.

Je me rendais donc pour la deuxième fois de la journée dans le QG du vaisseau, sans croiser personne dans les couloirs...
"Bon sang, mais où sont-ils tous passés !?!"

Tout à coup les lumières rouges clignotantes s'allumèrent, et les sirènes d'urgence se mirent en marche. Cela ne pouvait signifier que deux choses : une erreur technique ou une attaque directe d'un vaisseau ennemi contre le Commodore.
Avec la chance que j'avais eu toute la journée, je pariais sur l'attaque.

Je patientais bêtement une longue minute dans le couloir, m'attendant à voir des dizaines d'hommes inquiets ou surexcités passer en courant, et à me faire biper par mes généraux, mais rien ne se produisit.
"La vie est belle, on nous attaque, de front qui plus est, mais ça a l'air d'être le cadet des soucis de mes hommes..."

Je me rendais moi-même en courant dans la salle des radars, et toujours personne. Je consultais d'abord l'écran interne, afin de voir où ils étaient tous passés. Mais je ne les trouvais pas. Ou plutôt si je ne savais pas où ils étaient, je savais désormais où ils n'étaient pas.
Et ils n'étaient pas dans le Commodore, car j'étais totalement seul.

J'essayais de contacter d'abord Hissmann, puis ma Garde personnelle, mais je n'obtins qu'un "Non atteint" sur mon dispositif. Je consultais ensuite l'écran Radar Extérieur, pour constater que tous les canons de l'intégralité de mes propres flottes d'Assaut étaient braqués sur mon Vaisseau.
Je restais la bouche ouverte cinq secondes en me promettant de dire un mot à cet incapable de Hissmann. A la sixième seconde, je dus admettre qu'aucun homme, aussi bête soit-il, ne pouvait commettre une erreur pareille.

Je contactais tous les chefs des flottes présentes et patientais encore une longue minute.
Ce fut Lens qui me répondit.
"Navré Commandant, j'ai essayé de raisonner mes camarades, je leur ai dit que cette solution était peut-être trop extrême, mais ils n'ont rien voulu entendre..."

"Attendez... quelle solution ?" lui demandais-je, un peu interloqué.

"... c'est-à-dire... votre sacrifice. Pour le bien du peuple."

"..."

"Commandant ? Seigneur ?"

"Vous allez me... bombarder ? Moi, votre chef, celui qui vous guide depuis 15 ans !? Depuis notre arrivée dans cette galaxie MAUDITE !?!? Après m'avoir enfermé dans cette cage, vous voulez m'abattre comme un chien Lens ???"

"Je suis désolé Commandant mais c'est nécessaire... Vos décisions ont été jugées trop insensées et dangereuses pour nous tous... Vous êtes mentalement atteint seigneur..."

"Vous vous préoccupez de ma santé ?! Si j'ai bien compris dans quelques minutes ce ne sera plus la peine de toute façon ? J'imagine que vous avez bloqué tous les réacteurs et les défenses du vaisseau !?"

"Je crains que o.."

"Mes décisions sont SENSÉES Lens ! Regardez où elles nous ont mené ! Nous sommes une des plus grandes puissances de la Galaxie ! J'ai apporté la paix et la prospérité à MON Empire ! Vous n'avez jamais eu à supporter la moindre guerre ! Même si vous avez participé à quelques minuscules batailles, aucune des 2 grandes guerres ne nous a touché !

Qui êtes-vous pour dire que je suis incompétent ? Et qui va prendre ma place une fois que mon corps sera en état de décomposition dans l'espace !?! Hissmann, ce clown idéaliste ? Peut-être même vous, soyons fou ! C'est cela Lens, ce sont vos ambitions ?"

"Calmez-vous seigneur, soyez digne..."

"Vous n'êtes RIEN sans moi ! Chacune de vos villas, chacune de vos femmes, et de vos enfants, vous me les devez ! Chacun des paysans du Royaume laboure tranquillement sa terre parce que je le veux bien !"

La communication se coupa, en même temps que tous les radars de la salle.

"REVENEZ ! C'EST UN ORDRE !"

Le sol, puis les murs très rapidement, se mirent à trembler.
Les lumières rouges s'éteignirent.

J'étais seul, dans le noir, et j'avais peur.

[Venus, désormais Karl Van Detta]

Planète XXX --- Haute Salle de réunion de l'alliance La Lumière :

La délégation envoyé par Karl Van Detta pénètre, et admire la beauté fascinante de la pièce.

Cette dernière, circulaire, avec trois trônes en son centre d'où brillent les Lumières de ses trois empereurs.

Brillaient est le mot exact, car aujourd'hui seulement 1 reste encore.

Que de misères !
Les guerres et les traitres se suivent et se ressemblent.


A bord du Shuruga --- Quartier de Karl, il est seul

"..."

"TENBERES a donc sucombé... Quel Naze !"

"Oui... Mais Non ! Enfin c'est confu...."

"Pour qui ?"

"Pour toi, et donc pour Moi. Pour Nous"

"Tiens Oui, concept étrange... Tu dois avoir raison car c'est Moi qui parle à travers Toi"

"Après toutes ces années à être fascinné par la schizophrénie, j'en suis atteint dirait-on !"

"Queneni ! Tu ne peux pas être attient de schizophrénie tout en étant conscient que tu l'es ! Si tu as compris que tu parles à toi même en ce moment, c'est alors, que tu as vaincu la maladie... Qui n'en est plus une !"

"Je ne sais pas, Imagine toi, je veux dire, Imagine Moi, c'est peut être une sorte de cure, une introspection. Tu es peut être mon juge, mon arbitre où alors..."

"Toi Karl ven Detta, Malade ? Schizophrène ? Je ne peux pas croire que tu le sois, et encore moins que je le sois !"

"..."

"..."

"Je pense donc je suis. Penses tu ?"

"Bien sur que tu penses !"

"..."

"..."

Quartiers pschycatriques de Karl :

"Ou suis je ?"

"Ou sommes Nous ?"

"Tu n'es pas moi !!"

"Si, je suis ton sauveur ! La seule personne qui peut réussir à te sortir de ta torpeur : Toi!"

"Non, je ne veux pas !!"

"Tu as un peuple à diriger, des hommes et des femmes"

"Ceux sont des brebis incapables ! Dénuées de toutes ambition."

"..."

"..."

"Qui es tu ?"

"... Tu n'as plus toute ta tête"

"TENEBRES est mort, Quel Naze !"

"..."

Finissons en !