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Le paradis n'est pas si loin... l'enfer non plus.

 
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009)
Clavier à intelligence artificielle


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 MessagePosté le: Lun 03 Avr 2006, 22:13    Sujet du message: Le paradis n'est pas si loin... l'enfer non plus. Répondre en citant Back to top

Le ciel était sombre et mat... comme les treillis qu'ils portaient jour après jour. Soudain, comme un coup de couteau, l'aurore finit par poindre, son rouge terne s'accumulant derrière le drap obscur de l'horizon. Le soleil ressemblait à un fruit rouge sang qui commence à pourrir en se couvrant de flétrissures. La lumière du soleil éclaira les réseaux de tranchés qui s'étendaient sur plusieurs centaines de kilomètres et au centre de cette gigantesque toile d'araignée résidaient les usines et les plates-formes de forage de la cité-forge qu'avait autrefois étée Fona XI.
Du jour au lendemain, un milliard des adeptes et ouvriers de la cité avaient retourné leurs vestes et rejoins le chaos. Personne ne savait comment une telle portion du personel avait put être pervertie par le chaos, c'était un monde de grande importance pour l'impérium car ses usines fournissaient un apport non-négligeable en armes, blindés, carburant et munitions. Malgré son importance, le munitorum avait décrété l'irrécupérabilité de la cité et donc l'ordre de sa destruction avait été approuvé...
Le siège durait depuis déjà quatre mois et la cité ne montrait que très peu de failles. Plusieurs régiments de la garde impériale avaient été déployés à la surface de la planète pour débarasser la zone de toute présence ennemie. Parmi ces régiments il y avait la 41éme division blindé cadienne, le 51éme Mordian, le 12éme et 56ème savlar, le 20éme des faucons Harakoniens, le 16éme de la garde terraxienne, la 5ème division éclair d'Al-ahmshur, le 11éme régiment des rangers Hyridiens et tant d'autres régiments de renom dont le très particulier 17éme régiment de la légion d'acier d'Armaggedon sous les ordres du colonel Volken Roethe et avaient, après de lourdes pertes, remplacer une partie de ses officiers par des officiers de passage...des officiers tel que le lieutenant Hannibal.


Ce dernier tenta d'ouvrir ses paupières qu'il croyait cimentées tellement elles étaient lourdes et refusaient de s'ouvrir. Il passa en revue le millier de raideurs qui ankilosaient ses membres et finit par se lever de son lit de camp rudimentaire alors que les deux autres officiers qui partageaient son abris commençaient à émerger de leurs sommeil aussi court qu'agité. Les incessants passages et bombardements effectuées par l'aviation impériale qui passait et repassait au dessus des tranchées avait fait disparaître la tranquilité naturelle de la nuit pour faire place à l'enfer des bruyantes bombes modèle "Infernus" qui avaient embrasées l'horizon et les positions retranchées ennemies sans pour autant les endommager plus qu'à l'accoutumé. Le lieutenant Fulkerin lui adressa un sourire à moitié effacé par la dure nuit de sommeil qu'il avait hérité. Quant au lieutenant-major Kurdan, il s'était mis en position assise et commençait déjà l'entretien de son équipement avant toute aut re motivation.
Hannibal se dirigea vers le réchaud qui trainait dans un coin de la pièce et commença à préparer le petit-déjeuner. Hannibal était content d'être passé lieutenant une semaine avant le début du siège... il avait désormais accés aux rations des officiers : du pain, du jambon, un peu de lard, un oeuf, un café décent et surtout une demi-tablette de chocolat. Aux yeux des non-militaires ce n'était pas grand chose mais pour un simple soldat cela valait tout l'or du monde.


Il s'écoula dix petites minutes avant que le petit déjeuner ne fut prêt et ne finisse dans une éccuelle de fer cabossée devant chacun des officiers de l'abri. Hannibal entama avec appétit sa ration, Fulkerin avala d'une bouchée son oeuf tandis que Kurdan prit avant tout une grande lampée de café brûlant. Pas un mot...seulement le bruit de mastication des mâchoires qui paraissait suffisant comme sujet de conversation suite au bombardement bruyant de la nuit. Après un quart d'heure, le temps d'enfiler son uniforme et de finir son repas, les officiers étaient dehors... parés au combat et à une nouvelle journée d'enfer....
 
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009)
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 MessagePosté le: Mar 04 Avr 2006, 17:37    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Le 17éme Armaggedon avait reçu le réseau des tranchées ouest... les plus proche de l'ennemi qui, de temps à autre, lançait des assauts pour éprouver les défenses impériales qui, à chaque fois, réussissaient à refouler le refouler.
Les soldat se réveillèrent lentement dans la tranchée...on toussa, on épongea les chiffons enroulés autour des canons des fusils laser, on décrocha les rations de leurs positions élevées pour empêcher la vermine de s'y servir... tout le monde était fatigué. Les sentinelles du poste de garde revinrent prendre leur relève en échangeant des cigarettes et des tapes amicales avec les prochaines sentinelles qui garderaient l'oeil ouvert jusqu'à midi... avant la prochaine relève. A une dizaine de mètres plus loin, le cadet Frehms plongeait dans une névrose hystérique. Agé d'à peine seize ans comme le plupart des cadets, il avait vu la vermine entamer ses rations à grand coups de dents claquantes et il commença à arroser la cavité où il avait dormi à l'aide de son fusil laser en criant des obscenités à tue-tête. Fulkerin lui arracha le fusil des mains et tenta de le calmer mais le jeune garçon lui cassa le nez d'un direct bien placé. Le lieutenant tomba à la renverse et fut ratrapé de justesse par Hannibal tandis que le lieutenant-major envoya le cadet le tête la première dans la rigole d'égoulement à l'aide d'un puissant crochet qui broya la machoire de Frehms. Le lieutenant-major avait été un champion de boxe sur Armaggedon et toute la compagnie se félicitait d'avoir un tel atout... quoi qu'un peu brutal.

"Préparez un peloton d'éxécution... et au trot" Dit il sans cérémonie alors que la tête prostrée du cadet reposait toujours dans la boue.

Ce genre d'insubordination l'énervait au plus haut point et le jugement était souvent bref et rapide. Le trio d'officier remonta la tranchée en direction du poste de commandement tandis que derrière eux on entendait une décharge de fusils laser suivit d'un râle qui s'éteint aussitôt.

Le poste de commandement du 17éme Armaggedon n'était accessible que par une double porte blindée bordée de rideaux anti-gaz. C'était un bunker qui s'élevait de trois mètres au dessus des tranchées et ne possédait pour seule fenêtre que plusieurs meurtrières et un poste d'observation au sommet. Les officiers entrèrent et remontèrent jusqu'au poste d'observation où les attendait le colonel Volken pour leur rapport et pour le brieffing du jour. Ils montèrent l'escalier et débouchèrent dans la salle d'observation où le colonel scrutait les positions ennemies à l'aide d'une longue vue sur trepied. Il ne se retourna pas mais Hannibal savait très bien qu'il s'était aperçu de leurs présences.

"Au rapport messieurs." Ordonna-t-il toujours sans se retourner.

Le lieutenant-major s'avança et parla au nom des trois officiers.

"Les tranchées ouest sont toujours sous notre contrôle et l'ennemi n'a rien tenté à la suite du bombardement mon colonel."
"C'est tout ?" Lui demanda le colonel.
"Rien d'autre si ce n'est que nous aurions mieux dormi si l'ennemi avait décidé de lancer un assaut plutôt que d'attendre le bombardement mon colonel." Interpella le lieutenant Fulkerin à qui Kurdan lança un regard noir mais le colonel sembla amusé par cette remarque.
"Bien messieurs, aujourd'hui sera une journée comme les autres, vous resterez cantonnés dans vos tranchées et vous attendrez de nouveaux ordres qui ne devraient pas arriver avant trois jours au moins. Il y aura un bombardemant aérien cette après-midi à 17H30 et un autre au petit matin. Repoussez toute tentatives ennemies de prendre ces tranchées et il ne devrait pas y avoir de nouvel assauts avant la fin de la semaine donc restez sur la défensive." Informa le colonel en prenant une tasse de café et en la portant à ses lèvres.
"Et qu'en est-il des mouvements ennemis mon colonel?" Lui demanda le lieutenant Hannibal.
"Rien et c'est justement ce qui m'inquiète, c'est calme... trop calme, à mon avis il risque de se passer quelque chose... peut être même aujourd'hui." Dit-il en déposant sa tasse sur une table basse.

Les officiers allaient vider les lieux quand plusieurs bruits sourds et lointains se firent entendre suivis d'un sifflement suraigu et la tasse de café se mit à tressauter et finit par se renverser lorsque le premier obus toucha le sol...
 
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009)
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 MessagePosté le: Mar 04 Avr 2006, 20:15    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Le premier obus était tombé à une dizaine de mètre devant la première tranchée et avait creusé un cratère d'au moins trois mètres de diamètre. Un deuxième obus tomba mais cette fois-ci ce fut un noeud de tranchée qui fut éventré dans la puissante déflagration qui tua sur le coup les occupants. Et bientôt ce fut une grêle d'obus qui tomba sur le réseau de tranchées... l'ennemi venait de commencer son barrage d'artillerie matinal. Partout des cris d'alerte et de branle bas de combat retentissaient énergiquement malgré le bruit provoqué par l'artillerie ennemie. Le colonel courut vers sa liaison radio et cria à plein poumons ses ordres.

"Ici le colonel Volken! A toutes les unités préparez-vous à résister! "Puis il se tourna vers les trois officiers.
"Quant à vous, rejoignez vos pelotons et contre attaquez une fois l'offensive ennemie finie. Je ne veux pas de repli, vous devez prendre les tranchées ennemie et les sécuriser et peut être alors nous aurons une chance de sortir de ce foutu siège, exécution!" Leur ordonna-t-il.

Sans plus attendre, Hannibal, Fulkerin et Kurdan se précipitèrent vers la sortie du poste de commandement et commençèrent à traverser le réseau de tranchées en direction de leurs affections. Partout les hommes tiraient et les emplacements d'armes lourdes crachaient leurs mortels projectiles en direction de formes vaguements humaines à une centaine de mètre plus loin. Hannibal passa derrière un nid de mitrailleurs où les bolters lourds faisaient un boucan aussi assourdissant que les explosions d'obus. Arrivé quelque mètres plus loin, le nid explosa derrière Hannibal qui ne se retourna même pas alors que des viscères et des particules humaines tombaient sur son uniforme. Il s'arrêta devant un abri où résidait son peloton de commandement : le sergent Rohlm lui passa sa liaison radio pour qu'il puisse se rendre compte de la situaion sur le front. L'ennemi avait attaqué plusieurs sections de tranchées sur à peu près toute la ligne de front qui entourait la cité-forge. Hannibal attrapa le micro et cria ses ordres.

"Tout le monde sur le pas de tir! Ne tirez que lorsqu'ils auront dépassé les barbelés!"



Soudain il y eut une pause dans les explosions d'obus et Hannibal en profita pour jeter un rapide coup d'oeil. L'ennemi était sur eux, c'étaient des humains mais une bonne partie de leur attirail comme leurs masque à gaz et leurs tabliers d'ouvrier avaient été cousus à même la peau. Peu d'entre eux portaient des casques mais tous étés armés jusu'aux dents grace aux usines encore fonctionnelles de Fona XI. Plusieurs salves furent tirées depuis les tranchées et causèrent de lourdes pertes à l'attaque ennemie qui ne sourcilla pas et continua sa course effrénée vers les positions impériales. Malgré les efforts redoublés de l'ennemi, ces derniers ne purent pas s'approcher à moins de dix mètre des tranchées que les gardes impériaux défendaient avec acharnement. Soudain et sans prévenir l'assaut ennemi faiblit et commença à battre en retraite sous les tirs impériaux. Hannibal sortit de son abri et fit démarrer son épée tronçonneuse en la poussant à sa vitesse de rotation maximale. Il aggripa un barreau de l'échelle et se tourna vers les soldats attroupés derrière lui.

"Soldats de l'impérium, êtes vous le marteau de l'empereur?!"

La réponse rauque des soldats se perdit dans le vacarme du barrage d'artillerie qui redémarra. Le lieutenant Hannibal bondit hors de la tranchée suivit par ses gardes impériaux qui couraient en criant vers les positions ennemies... c'était la mort ou la gloire.


Dernière édition par Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009) le Mer 17 Mai 2006, 07:54; édité 2 fois
 
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009)
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 MessagePosté le: Mer 05 Avr 2006, 14:40    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Hannibal sauta à pieds joints sur le premier ennemi qu'il rencontra et lui brisa la nuque, une fois retombé au sol il fit décrire un large revers de son épée tronçonneuse qui laboura le ventre d'un autre adversaire dans une fontaine de sang. Le lieutenant sortit son pistolet bolter et fit éclater la tête d'un ennemi qui tentait de le viser. Sur la gauche d'Hannibal le sergent vétéran Kolm, son second, empala un ennemi sur sa baïonette et tira une décharge laser pour retirer le cadavre. A la droite du lieutenant les soldats de son peloton avait bientôt fini le ménage de leur boyau de tranchée. Ca y est nous avons pris pied, songea l'officier. Il se retourna vers son sergent de liaison radio et lui ordonna ces directives.

"Contactez le lieutenant Fulkerin et le lieutenant-major Kurdan, dites leur que nous avons établi une tête de pont et que j'aimerais connaître leurs situations."
"Désolé lieutenant mais le barrage enemi provoque des interférences électromagnétiques et il m'est impossible d'établir une liaison radio correcte." Fut la réponse du soldat.

Hannibal réfléchit deux secondes et regarda derrière lui vers les positions impériales. L'artillerie ennemie avait transformé le no man's land en un véritable enfer et il lui semblait que les explosions se dirigeaient petit à petit vers eux.

"Sergent Kolm quels sont les effectifs dont nous disposons!" Cria-t-il à l'intéressé qui venait faire son rapport.
"Il reste encore 83 hommes valides, 7 sont légèrement blessés et 3 le sont plus gravements, on compte 27 morts et quant à l'ennemi il semble s'être replié sur les positions arrières peut être dans les usines désafectées mon lieutenant."

Le lieutenant réfléchit à la situation, dans ce genre de cas le tactica imperium ne prévoyait qu'une alternative... dans le doute avancez. Il regarda une nouvelle fois les explosions qui ne donnaient plus l'impression mais la certitude qu'elles se rapprochaient d'eux et puis ils n'étaient pas arrivés si loin pour rien quand même...

"Sergent préparez les hommes en formation de marche on remonte les tranchées ennemies et demandez aux démineurs de passer devant au cas où l'ennemi aurait put nous laisser quelques surprises."
"A vos ordres mon lieutenant!" Dit-il avec un salut militaire dans les règles.

Après quelques minutes le peloton remontait le réseau de tranchées ennemies en ordre de marche, précédée par les deux démineurs et leur longues tiges métalliques. Désormais ils étaient en terrain ennemi et coupés de toutes communications, pas de renforts, pas de soutien extèrieur, rien... si ce n'étaient leurs fusils, leurs tripes et leur foi en l'empereur.
 
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009)
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 MessagePosté le: Mer 05 Avr 2006, 19:37    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

La colonne d'infanterie progressa pendant près de deux heure dans des tranchées apparemment abbandonées par l'ennemi mais les soldats avançaient avec prudence... l'ennemi avait peut-être laissé quelques petites surprises dans leur retraite; embuscade, franc tireur isolé, pièges. De temps à autres les démineurs intimaient l'ordre de s'arrêter lorsqu'ils trouvaient quelque chose de suspect : une écuelle à moitié enterrée, un morceau de ferraille, des fils tendus mais il n'y avait eu jusqu'ici aucun piège détecté. L'ennemi s'était tellement empressé de battre en retraite qu'ils n'ont pas dû songer à pièger le terrain se disait le lieutenant Hannibal. Cependant leur artillerie continuait toujours à arroser les tranchées abandonnées. Heureusement le peloton de soldats progressait plus vite que les explosions et ils étaient hors de danger vis à vis de l'artillerie ennemie. Soudain un soldat l'interpella et lui montra un nuage de fumée vert de gris qui descendait lentement vers eux depuis les usines. Hannibal sortit son sifflet et siffla trois fois court. Les hommes connaissaient bien ce signal et s'empressèrent de sortir leur masques à gaz et de l'attacher soigneusement. L'ennemi était connu pour un usage intensif et abusif des gaz et autres agents infectieux mais la légion d'acier était réputé pour ne jamais quitter ses équipements respiratoires sauf rares occasions. Ils se remirent en route peu de temps après. Après une heure de marche ils arrivèrent devant des usines isolées et à moitié en ruine suite aux bombardements impériaux, le lieutenant décréta une halte d'environ une demie heure afin de faire le point sur la situation et de décider de la suite des opérations. Il y eut un rapide compte rendu et finalement la compagnie se remit en marche sans cérémonie. Cependant 20 minutes après leur départ un ersatz de liaison radio leur parvint, le lieutenant demanda une meilleure fréquence au préposé de liaison qui parvint à améliorer cette dernière. La langue employée était clairement du gothique, la langue commune de l'impérium.

"Ici le lieutenant Hannibal du 17éme régiment d'Armaggedon, veuillez décliner votre identité, à vous!" Lança l'officier dans le micro.
Après quelques secondes de silence un message leur parvint clairement.
"Ici le lieutenant Merios du 51éme Mordian, nous avons localisé votre position nous nous dirigeons vers vous ne tirez pas terminé!"

D'un signe de la main le lieutenant Hannibal ordonna aux soldats de se camoufler dans les ruines des bâtiments...on n'est jamais trop prudent et les uniformes gris de ses soldats était parfait pour les combats en milieux urbains. Après quelques minutes d'attente, des soldats commençèrent à émerger du brouillard toxique en parfait ordre de marche. Hannibal reconnut bien vite les uniformes légèrement violet et parfaitement entretenus du 51ème Mordian. C'était l'un des régiments les plus réputé de la garde impériale, ils avaient une réputation d'inflexibilité sans équivalent dans la garde et c'était sûrement le régiment le plus à cheval sur les règles. Ces soldats ne virent ceux d'Hannibal qu'au dernier moment, un officier mordian s'avança vers Hannibal et lui tendit la main.

"Lieutenant Merios du 51éme Mordian."
"Lieutenant Hannibal du 17éme Armaggedon." Lui répliqua l'officier en lui serrant la main.
"Comment vous êtes-vous retrouvé dans ce guêpier?" Poursuivit Hannibal.
"Nous avons lancé une contre-offensive après l'assaut ennemi puis nous avons été bloqué par le barrage ennemi."
"Comme nous. Dites moi combien d'hommes avez-vous?"
"Environ 70 et pas de blessés."

Une nouvelle halte fut décrétée et les deux lieutenants mirent leurs connaisances et découvertes en commun qu'ils enfermèrent dans un petit calepin élèctronique. Ils décidèrent de se remettre en marche une heure plus tard.
 
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009)
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 MessagePosté le: Jeu 06 Avr 2006, 11:46    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Les deux pelotons remontèrent un nouveau réseau de tranchées avant de débouler sur un champ vide et rempli de cratères. L'ennemi s'était replié plus loin que les impéraux ne l'aurait imaginé et il était étonnant qu'il ait abbandonné une telle portion de terrain que leur artillerie arrosait depuis ce matin. Le lieutenant Merios et Hannibal s'interrogeaient sur la stratégie ennemie.

"Ils ont sûrement tenté de briser nos ligne ce matin en lançant un assaut sur plusieurs front mais à la suite de leur échec ils se sont repliés en espérant que des régiments impériaux les suivent et se fasse cribler par leur artillerie mais maintenant... ils continuent leur barrage sur des positions déjà vide de toutes âmes et ils ont évacués une telle portion de leur terrain. Bien plus que nécessaire... ça n'a aucun sens." hypothetisa l'officier Mordian.
"C'est vrai mais notre ennemi est loin d'être stupide et je pense qu'il manigance quelque chose, ce barrage d'artillerie est sûrement là pour nous dissuader d'approcher... peut être veulent-ils que personne ne vienne les déranger pendant qu'ils préparent leur petite surprise."
"Et quelle serait cette petite surprise lieutenant Hannibal?"
"Je n'en sait trop rien... peut être quelque chose en rapport avec leur sorcelerie et leur magie démoniaque de plus..."

Le reste de la phrase fut perdu dans un bruit assourdissant alors que deux chasseurs impériaux passaient juste au dessus d'eux pour virer sec et faire demi-tour. Hannibal sortit ses jumelles et regarda attentivement une vingtaine de petits points noirs qui survolaient les lignes impériales. Une dizaine de bombardier "Marauder" et une dizaine de chasseur "Fury" et "Valkyrie" volaient en formation d'attaque vers la cité-forge.

"Sergent Kolm quelle heure est-il?" Demanda Hannibal sans quitter des yeux la formation aérienne.
"Il est 17H26 mon lieutenant."Répondit le sergent.
"Putain de merde, courez!!! Tout le monde à couvert!!!" Cria-t-il en s'empressa de prendre ses jambes à son cou.

Ils avaient oublié qu'un bombardement devait avoir lieu et ils allaient bientôt être pris sous le feu de leur propre aviation. La compagnie courrait en désordre sans équipe de soutien en espérant que l'ennemi avait définitivement quitté la zone. Les chasseurs les dépassèrent et firent un rapide demi-tour avant de laisser la place aux bombardiers qui se mirent à lâcher leur funeste cargaison. Des dizaines de tonne d'explosifs et de bombes modèle "infernus" labourèrent le sol en une formidable vision apocalyptique. Plusieurs soldats malchanceux furent éparpillés aux quatre vents et déchiquetés par les violentes déflagrations. Après une course effrénée qui sembla durer une éternité, la compagnie finit par tomber dans une sorte de tunnel qui passait sous la colline sur laquelle reposait la cité-forge. Ils étaient en sécurité... du moins contre le bombardement. Après une petite étude ce tunnel se révéla être un ancien raiseau ferré. Il faisait trois mètres de haut et environ dix de large, il y avait à intervalles réguliers des néons sur le plafond qui illuminaient d'une lueur bleutée le passage. Au dehors le bombardement faisait toujours rage et la compagnie décida de continuer à progresser dans le tunnel pour voir jusqu'où il débouchait.
 
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 MessagePosté le: Ven 07 Avr 2006, 10:04    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Ils avancèrent le long de la gallerie pendant près de deux heures, la nuit était probablement tombée dehors et le bombardement avait sûrement cessé mais il était plus prudent de progresser à travers ces galleries. Ils arrivèrent finalement à un croisement... à droite, à gauche ou tout droit. Ce serait tout droit. Ils progessèrent quelques minutes encore avant de s'arrêter... le tunnel se terminait une centaine de mètres plus loin.

"Sergent Kolm, envoyez vos deux meilleurs éclaireurs."Lança Hannibal.

Sans aucun mot deux hommes partirent devant la colonne et revinrent quelques minutes plus tard pour faire un rapport.

"C'est une grande salle, apparemment un dépôt de munitions désaffecté mais on entend des voix et il semble qu'il y ait encore quelqu'un."

La colonne se remit lentement en marche et s'arrêta juste à la sortie du tunnel où ils écoutèrent. Effectivement il y avait des voix... c'était du gothique assez bien parlé, soudain une voix résonna aux oreillesdu lieutenant Hannibal. Il sortit à découvert et se tournant vers la direction des voix il cria.

"Lieutenant Fulkerin au rapport!!!"

Plusieurs têtes et fusils laser sortirent de derrière des containers et des caisses pour se braquer sur Hannibal.

"Baissez vos armes ils sont des nôtres!" Hurla Fulkerin qui courut vers Hannibal avec une affreuse mine.
"Que vous est il arrivé lieutenant?"
"Lors de l'assaut sur les tranchées nous avions réussià prendre pied mais l'artillerie ennemie nous a rattrappé et nous avons essuyés de lourdes pertes ensuite nous avons remonté les tranchées et le bombardement aérien a finit d'achever mes hommes avant que nous puissions nous mettre à l'abri dans ce vieil entrepôt, nous ne sommes plus qu'une trentaine." Répondit-il à court de souffle.
"Et Kurdan?"
"Mort... une bombe "infernus".
"Avez-vous des blessés?"
"Pratiquement pas on a été obligé d'achever les blessés trop grave."
"Vous avez découvert quelque chose d'intéressant sur l'ennemi?"
"Oh que oui venez voir."

Ils montèrent quelques escaliers et arrivèrent près du plafond devant un ordinateur. Le sergent Fulkerin tapa quelque touches et l'écran se mit à afficher une sorte de plan couvert de symboles runiques.

"Voyez nous sommes ici et l'artillerie ennemie se trouve ici, elle se situe dans des bunker à toits amovibles pour pouvoir résister à nos bombardements. L'ennemi avait du prévoir une énorme quantité de munitions car il existe de nombreux autres entrepôt comme celui-ci et eux sont encore plein à craquer d'obus. Ils se servent des trains pour acheminer leurs munitions vers cet endroit où ils envoient les munitions directement à leur artillerie à l'aide d'ascenceurs."
"Très intéressant en effet."Affirma hannibal en se grattant pensivement le menton avant de claquer des doigts.
"J'ai un plan."

Après une heure de préparation les hommes repartirent dans le tunnel et prirent le chemin de droite au croisement, ils continuèrent pendant une bonne demi-heure avant de tomber sur un autre croisement mais cette fois une surprise les attendait. L'air se réchauffa les lampes tremblèrent tandis qu'un train levmag (lévitation magnétique) passait devant eux à toute allure et vide. les hommes se remirent de leur surprise et des discussions éclatèrent un peu partout. D'un signe de la main Hannibal imposa le silence.

"Joshua venez ici!"Cria-t-il.

Le soldat vint vers lui, il faisait parti de l'équipe de déminage mais il était également ingénieur.

"Qu'y a-t-il mon lieutenant?"
"Saurais tu faire arrêter ce train?"
"Pardon?"
"Et le faire redémarrer."

Le soldat se gratta la nuque et observa l'aiguillage devant lui.

"C'est possible oui si on active la borne de sécurité de l'aiguillage, l'échange électomagnétique sera interrompuet le train devrait s'arrêter et pour le faire redémarrer il suffirait de réactiver la borne c'est tout."
"Parfait activez la borne de sécurité. Le train risque de revenir d'un moment à l'autre."

Le lieutenant Merios s'approcha d'Hannibal et l'interrogea du regard.

"Quel est votre plan?"
"Vous allez adorer." Lui répondit Hannibal avec un large sourire aux lèvres.
 
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Hannibal (22/09/2005 - 24/10/2009)
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 MessagePosté le: Ven 07 Avr 2006, 21:23    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Quelques minutes plus tard le wagon revint chargé de munitions, les soldats retinrent leurs souffles devant le mastodonte métallique. Le premier plateau passa sans problème l'aiguillage et Hannibal fronça les sourcils en pensant que son plan n'avait pas marché mais aussitôt après que le deuxième wagon s'était engagé le convoi commença à décélérer et finit par s'arrêter complètement en plein milieu de l'aiguillage. Une clameur enjouée monta des rangs des soldats alors que Hannibal montait sur le premier wagon un sourrire triomphant sur le visage.

"Allez tout le monde à bord, n'hésitez pas à virer les munitions."

Les soldats s'éxecutèrent et bien vite les quelques 180 soldats de la compagnie étaient montés sur les plateaux zébrés de jaune et de noir.

"Tu peux rallumer Joshua." Cria le lieutenant en désignant le verrou de sécurité avec son pistolet laser qu'il venait de régler à puissance maximale.

L'ingénieur rabessa le levier et bientôt le train se mit à prendre de la vitesse alors que Joshua sautait à bord. Hannibal saisit son micro et s'empressa de donner ses directives.

"Lieutenant Hannibal à toute les unités préparez vous nous nous jetons dans la geule du loup d'un instant à l'autre... que l'empereur soit avec vous tous."

Le couloir se mit à résonner des mise sous tension des fusils laser et des prières qui s'élevaient du convoi.
Ils passèrent deux autres entrepôts vides et après un nouvel et interminable tunnel ils déboulèrent dans une salle haute de plafond où des centaines de lampes éclairaient les quais de déchargement. Apparement les ouvriers ennemis ne s'étaient pas rendu compte du surplus qu'accompagnait le dernier arrivage. Avant même que le train se soit arrêté les soldats sautèrent du convoi et ouvrirent le feu en pleine course. De nombreux ennemis furent fauchés avant qu'ils ne puissent réagir... Ils refoulaient en désordre. Hannibal avait interdit l'utilisation de lance-flamme et de fuseur tant qu'il n'aurait pas quitté les quais, aucune des ogives n'avait reçu sa tête explosive mais il valait mieux ne pas courrir le risque de les faire exploser. Malgré leur surprise les ennemis trouvèrent des armes et commençèrent à se resserer autour d'un train levmag qui venait d'arriver et qui était plein à ras bord de munitions. Malgré leur petit nombre ils opposaient une farouche résistance et plusieurs gardes impériaux mourrurent en tentant de prendre la position.

"Vise moi ça!"Cria Hannibal au soldat Ralf et son lance roquette en désignant le train autour duquel l'ennemi se regroupait.

Le soldat se leva et pressa la gachette d'un mouvement sûr. Le projectile fumant traça une ligne droite parfaite avant d'atterir au milieu des munitions du train. L'explosion fut grandiose et tout les ennemis furent carbonisés ou jetés à terre. Les derniers élèments de résistance ennemi s'étaient dispersés dans les couloirs et furent bien vite rattrappés. Tout sécuriser des quais jusqu'aux ascenceurs leur avait demandé une bonne demie-heure et le temps leur faisait défaut... il ne faudrait pas bien longtemps avant que l'ennemi ne se demande pourquoi les munitions n'arrivaient plus. Avec toute leur force et toute la vitesse dont ils étaient capables les soldats chargérent un wagon de munitions et l'amenèrent aux ascenceurs tandis que les autres soldat étaient en train de souder tous les sas d'entré.

"Avez vous bientôt fini de charger les wagons dans l'ascenceur?"Demanda Hannibal d'un air anxieu.
"Il ne reste plus qu'à mettre le détonateur mon lieutenant." Lui assura un soldat Mordian affairé à la manoeuvre.
"Vous êtes nerveux? Ca ne vous ressemble pas."Lui dit Fulkerin alors qu'il se mettait à la hauteur d'Hannibal.
"Un peu oui, il y a au dessus de nos têtes un millier d'ennemi qui risquent de débouler d'un instant à l'autre pour connaître les raisons du retard de leurs munitions."
"Bah tout ira bien et puis..."
"Chut!" Les interrompit un des soldats en faisant signe de tendre l'oreille.

Effectivement on pouvait entendre un bruit métallique et lointain mais perceptible... le bruit venait de l'ascenceur. Hannibal dépassa le wagon bourré de munition, pénétra dans la cage d'ascenceur et ouvrit la trappe de sécurité. Un ascenceur descendait en parallèle avec de nombreux ennemis suspendus à ses parois telles d'horribles araignées. Au même moment des rapports radio d'alerte parvenaient de tous côtès, des centaines de poings frappaient sur les sas soudés. Ils étaient faits comme des rats et la peur commença à s'insinuer dans les rangs impériaux.

"Le wagon est prêt?!"Hurla t'il aux soldats.
"C'est bon!"Crièrent ils en faisant entrer l'intégralité du wagon dans l'ascenceur.

Un bruit sourd venant du toit de l'ascenceur indiquait que l'ennemi y était arrivé. Hannibal sortit d'un bond et activa les portes de l'ascenceur ainsi que la commande de montée rapide. Les portes se refèrmèrent rapidement et l'on put entendre des cris de douleur... ceux des ennemis broyés. Soudain un des sas fut catapulté à l'intèrieur de l'entrepôt dans une gerbe de flammes et l'ennemi se déversa en tirant en tout sens. A l'Est un autre sas fut forcé et encore plus d'ennemis pénétrèrent dans la salle.

"Préparez vous à un repli avec résistance maximale, que ceux qui le veulent restent en arrière pour assurer la retraite!!!" Hurla-t-il dans son micro.

Il trouvait ça long... trop long... et si la bombe n'avait pas explosée. Il serra les dents à cette pensée mais fut rassuré en entendant une explosion colossale venant d'en haut qui fit clignoter les lampes et tomber plusieurs plaques de plâtre. D'autres explosions se firent entendre plus loin, signe qu'une réaction en chaîne avait eu lieu et ravageait actuellement l'artillerie ennemie et ses bunkers. Bientôt des blocs entiers de granit se mirent à tomber du plafond sur les ennemis qui commençèrent à reculer. Le plafond commençait à s'écrouler et menaçait d'ensevelir vivant les hommes présents.

"Tout le monde dans le tunnel de sortie!!!" Hurla Hannibal en ouvrant la voix.

Personne ne se fit prier pour exécuter l'ordre et le tunnel se mit à résonner des bruits de bottes des soldats qui courraient en désordre.
Après un quart d'heure de course effrénée la compagnie finit par revoir la lumière du jour qui les força à cligner des yeux. Certain s'écroulèrent à terre, abbatu par la fatigue. Certain pleuraient, d'autres riaient pour refouler tous ces mois de pressions accumulées. Hannibal s'assit sur un rocher et retira sa casquette avant de se mettre à rire à gorge déployée, le lieutenant Merios tentait de reprendre son souffle et Fulkerin contemplait le spectacle des bunkers ennemis qui s'effondraient tels de vulgaires châteaux de cartes qui avaient pourtant tenu tête à l'impérium pendant quatre mois. Au moins une chose était sûr... ils étaient tous revenus de l'enfer...
 
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