Developpement Empirium

[lordmacclem]

L'homme marchait seul et pourtant deux voix se faisaient entendre.
Le grand vaisseau semblait vide, bien des salles abandonnées.
La silouhette les traversa dans un ouragan de colère. Enfin, elle pénètra dans le lieu recherché, une large chambre obscure malgré les panneaux entrouvert. Après un moment de calme, la tempête reprit:

"Pauvre Imbécile, que fais tu encore là? J'ai hate de boire le sang de Viktor ainsi que celui de tous nos ennemis!! Ces vils profiteurs!
Nous les tuerons de notre main!
_Je n'en peux plus de tous ces morts, de toutes guerres. N'ai je pas assez payé?
_Hé non! Nous avons choisit mon Cher, nous paierons et paierons encore pendant une éternité car dans son infinie sagesse Eru n'a jamais fixé de fin à notre suplice.
_Qu'importe Eru sait ce qu'il fait et moi je sais ce que je dois faire!
_Peuh! Essayons le suicide pour voir et on agravera la situation mon Cher.
On ne serait plus qu'une pauvre ombre sans pouvoir, invisible aux yeux des mortels, presque moins qu'une brise.
_J'ai assez souffert, assez payé, assez donné! Celà finira maintenant, je veux que celà finisse maintenant.! Je n'en supporterai pas davantage!
Ma Famille, ma Femme, ma Maison, ces siècles seuls, et cette vie qui n'en finit pas! Un repos qui jamais ne viendra alors que le poids de nos fautes pèsent de plus en plus lourds sur mes épaules.!
_As tu finis? JTu ne peux rien y faire! La décision d'Eru est sans appel, celà au moins je l'ai appris. As tu en fin finis?
_Oui car tout finit un jour!
_Arrête!Tu ne peux! Cesse!!

Mu de mouvements chaotiques, disgracieux et mécaniques la silouhette s'avança trébuchant, manquant de s'écrouler à chaque pas. Il leva un poing ganté de métal et brisa les panneaux d'un coup sec.
L'air fut aspiré violemment, la pénombre fut refoulée par la lumière flamboyante. Les vêtements de la silouhette furent arrachés et laissèrent apparaître une créature qui n'avait d'humaine qu'une faible apparence.
Les raies de lumière se reflétaient, l'homme était recouvert de métal de la tête au pieds, entièrement vétu d'une armure pâle qui adoptait si bien ses mouvements et son corps qu'elle semblait fixée à la chair.
Une épée luisante et un baton étaient accrochés à un foureau d'or.
Un casque d'argent dominé par un haute pointe couvrait la tête.
Seul le visage était nu mais il était plus terrible que le reste.
Il était rouge couvert de pointes acérés et pareil à celui d'un dragon.
Les conflits dans la créature avaient réveillé tout ce qui était enfoui.
Elle n'était pas humaine.
Les lèvres reptiliennes s'ouvrirent en un effrayant rictus.

"Je suis un homme et je suis Maitre de mon Destin, Turambar je serais nommé. Celui qui a vaincu le destin. De moi, il ne restera que ceci; l'anneau de mon père et que aïeux ont porté avant lui. C'est tout ce que mon fils aura. Il possèdera un souvenir destiné aux générations futures de celui qui paya tant pour qu'elles puissent vivre et exister."

La créature lança son Anneau, après l'avoir retiré de son doigt. Un éclair doré et il se fixa au milieu de la salle.
Puis la silouhette se tourna vers l'étoile qui se dressait devant le vaisseau et elle choisit sa destinée. Elle sauta.
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[lordmacclem]

Elle ne tomba point mais se dirigea de plus en plus vite vers le Soleil mu par une trainée de feu. La créature allait sans peur vers sa fin.
La résolution et la détermination se lisait sur ses traits inhumains alors que petit a petit, son visage redevint normal. La peau se fit mate, à peine bronzée; les épines disparurent aspirées. C'était un homme qui se tenait là.
Il pénètra dans l'étoile.

Il ne fut pas vaporisé. Son armure rougissait mais il avançait toujours vers le Coeur. Alors qu'il filait il hurlait:

"Eru! Je vis, je suis Homme, je choisis Mon Destin et aujourd'hui il te faudra quelqu'un d'autres pour expier nos fautes.

Rien ne semblait l'arrêter, le métal brillait mais ne fondait point.
Le silence se fit et une voix immatérielle, iréelle se fit entendre:

_Fou tu étais, Fou tu es! Tu as choisis de laisser ton Destin il y a longtemps de celà et même moi je ne puis revenir dessus. Tu m'as appellé d'entre les Cercles des Dimensions et je te le dis :
Tu n'es plus Homme, ton Destin n'est plus entre tes mains, tu suis la voie choisis. Et maintenant pour prix de ton Orgueil, tu vas endurer des souffrances pire encore que celles que tu croyais horribles.
Tu paieras juqu'à l'achèvement de ton Destin et celà ne se produira pas de ton fait. Car tu viens d'étendre ton Ombre sur Ta Maison, sur ta Famille.
Vois l'Anneau que tu as laissé, vois ce que tu y a fait entrer.
Tu passeras encore une éternité à regarder les conséquences de tes actes.

Soudain le métal explosa, projeté en tous sens, le Heaume, l'Epée et le Baton jaillirent et filèrent au loin. L'Homme resta nu hurlant de toute son âme, de toute sa force contemplant l'ampleur de sa folie.

_N'oublie pas que le droit de reposer en paix t'es dénié et que ceci tu l'as étendu sur ta descendance. N'y vois pas ma volonté, tu as choisis toi même.

La voix s'éteignit et une flamme consuma la silhouette.
Un hurlement, un cri de désespoir retentit dans toute la Galaxie perçant les Coeurs de tous. Des plus Hauts Seigneurs guerriers dans leurs Froides demeures de l'espace aux petits fermiers tous sentirent la douleur, l'égarement, la souffrance. Mais qui entendit le message?

Au loin, une étoile gonfla et gonfla encore au son du hurlement.
La super-Nova menaçait d'engloutir un Vaisseau.

Dans la Salle, un jeune entra. Fëanor, fils du Maximus Macclem 1er entra.
Il apperçut l'Anneau et sans prévenir, sans même le vouloir; il s'en saisit.
Un globe d'or apparut, repoussant l'étoile qui s'effondra devenant une naine blanche. Le globe se résorba mais des caractères rouges feu étaient inscrits sur la coque du vaiseau.

Fëanor observait l'Anneau insconscient du reste. Il lisait à haute voix les signes rougeoyants gravés sur l'Objet:

Ash Nazg Dimbatur
Ash Nazg durbatulûk
Ash Nazg gimbatul
Ash Nazg thrakatuluk, ash bruzum-ishi krimpatul.

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[lordmacclem]

En Langue Commune, ces signes disent

Un Anneau pour les controler tous
Un Anneau pour les trouver
Un Anneau pour les amener
Un anneau pour les perdre et dans les ténèbres les lier.

Fëanor tournait et retournait l'Objet entre ses mains avec un regard étonné.
Puis il lança sur le circuit Com:

"Le Duc n'est plus, préparez la station d'Holo-Transmission.
Je dois faire une allocution devant l'Impérium.

Loin, sur l'étoile vaincue, une silouhette fantomatique à l'apparence humaine observait. Elle était voutée sous le poids de chaïnes qui la tenait prisonnière. Un murmure se fit entendre:

"Endure la souffrance et regarde ce que tu voulais laisser de toi devenir l'agent de ta déchéance. Tu verras tes héritiers, tu verras tout sans exception, seul comme tu l'as déjà été un millénaire. Le jour où les vivants se rappelleront de toi et désireront ton retour, ils te chercheront mais bien longtemps ils ne te trouveront. Vois maintenant, vois ce que tu as libéré sur ton fils, sur les tiens, sur le monde et pleure avec moi."

Le murmure s'éteignit. La silouhette se courba et fut secoué de tremblements. Des larmes spectrales coulèrent de ses yeux bleus Ibad.
Des sanglots firent descendre ces larmes iréelles, impossibles jusqu'à ses pieds et elles disparurent.
A nouveau un cri de désespoir rententit, mais qui prêterait l'oreille?
Qui et avant combien de siècles?

Les larmes coulaient toujours, iréelles, impossibles mais présentes, recèlant toute la douleur d'un Homme.
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