Developpement Empirium

[Solvay]

Jour 73 :

Pour la 73ème fois sur l’empirium, le jour se lève. Tout se chamboule dans cet immense univers où les guerres continuent, souvent liées aux conflits opposant les forces du Chaos à l’empire et la CAU. Inlassablement, les attaques fusent, de toute part, et peu d’espoir en ressort quelque soit le clan.

Pourtant, le jour précédent, les seigneurs se sont mis d’accord sur une trêve entre les deux grands groupes qui s’opposent. Même si quelques indépendants ont continué leurs attaques, la plupart sont restés à carreaux.

Les efforts vont-ils aboutir à un accord de paix ? Le commandant Solvay en doute car il soupçonne certaines forces du Chaos de poursuivre leurs attaques dès le prochain cycle. Quel est alors le réel but de cette trêve lancée à juste titre par le commandant Aerendil ? Personne ne peut répondre tant que des accords de « paix définitive » ne seront signés

A bord du Nicomania, l’incertitude règne en maître au sein des combattants. Les soldats ne savent que penser, on leur promet la paix alors que de nouveaux soldats et droïdes arrivent en masse et que le déplacement du vaisseau en terre ennemie est permanent. Même si ce sont des soldats, la plupart sont des hommes issus des planètes dirigées par le Commandant Solvay. Ils ont été sortis, parfois contre leur gré, de leur vie paisible. De plus, la venue de cette trêve, imprègne les soldats et officiers d’une tension palpable car personne ne sait réellement ce qui se passera au prochain tour. La guerre reprendra-t-elle ? Qui sera notre futur ennemi ?

Le commandant allait bientôt mettre fin à toutes ces questions, il sortit de ses appartements et se dirigea vers l’énorme soute servant de restaurant pour tous les soldats et membres du personnel.
Il se leva à la fin du repas et tous les regards se dirigèrent vers ce grand homme aux cheveux bruns dont le visage est constellé de cicatrices, traces de son passé guerrier. Son bras mutilé se leva, réclamant le silence afin d’entamer un discours. Le silence s’imposa en maître, seul le bruit de l’acier qui constituait la soute était perceptible, un son strident mais bref.

« Mes chers Amis,

Je pense qu’il est nécessaire de faire le bilan de la situation.

En effet, la trêve a été respectée par tous les ennemis comme par tous nos alliés. Cependant, certaines attaques plus provoquantes que dévastatrices ont été perpétrées par le seigneur Reclaim que nous comptons attaquer. Vous souvenez vous de l’attaque avant la trêve… ? »

Tous les regards s’abaissèrent, l’air triste.

« Je sais, une défaite ayant vu la mort de beaucoup de soldats, des amis ou même parfois des frères ! Mais nous n’avions que peu de ressources et maintenant, nous sommes plus forts et prêts ! »

Les regards se relevèrent dubitatifs.

« Nous sommes maintenant plus nombreux et nous pourrons lancer une offensive qui restera dans les annales de nos combats. Une bataille qui nous montrera les voies de l’honneur et du courage. Nous attaquons une fois de plus l’ennemi et cette fois, beaucoup plus y participerons ! Je vous donne l’occasion de vous battre pour protéger vos aimés, enlever les troupes dévastatrices du Chaos d’une nouvelle planète. Nous seuls avons le pouvoir de le faire et nous le ferons ! Pour la gloire de notre royaume ! »

Une foule d’applaudissements résonna dans la soute-restaurant et les visages mouillés par l’émotion se tournèrent vers le commandant, une main collée sur le cœur l’autre serrée en forme de poing.

Le Commandant Solvay en éprouvait une certaine satisfaction personnelle et sortit de la salle suivi de près par ses officiers et le vice-commandant. Ensemble, ils se dirigèrent vers la salle de réunion de l’Etat-major. Certains l’air enjoué, d’autres hésitants.

La réunion se déroula et tout le monde attendit les premiers mots du commandant sur la stratégie. Pourtant, les premiers mots sortirent de la bouche d’un officier aux relations internes. Ce dernier posa la question incontournable :… Est-ce si certain que nous gagnerons ?

Sur cette question existentielle pour tout le monde, le vice-commandant répondit : « bien sûr que non… ce sera même très juste et très serré. Les pertes seront nombreuses et la victoire improbable mais l’ennemi aura certainement une perte équivalente! Les chances sont partagées mais la victoire peut être grandiose ».

Tous les membres de l’Etat-major se renfrognèrent sur leur siège, l’air hagard. Les chances sont bonnes mais insuffisantes pour rassurer une armée… Le commandant jugea préférable de ne pas toucher mot de tout ceci aux soldats pour laisser à ces derniers, l’espoir et la rage de vaincre! L’ennemi n’est pas invincible, la gloire est de notre côté!