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Carnage

 
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Viktor
commère galactique


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 MessagePosté le: Jeu 16 Juin 2005, 12:09    Sujet du message: Carnage Répondre en citant Back to top

Viktor était langoureusement installé dans un des fauteuils de son salon privé, en compagnie de quelques hauts gradés des Légions Hurlantes et d'esclaves humains préalablement préparés, lorsque l'annonce se fit entendre sur les canaux officiels. Immédiatement, il balança l'esclave qui se tenait sur ses genoux et se redressa. Sans un mot, il quitta la pièce et se dirigea vers la salle de communications. Le trajet ne lui prit que quelques minutes, temps bien insuffisant pour calmer la rage qui s'était déclenchée en lui.

Lorsqu'il pénétra dans la large pièce où les dix ingénieurs de communication s'affairaient devant leur console au décryptage des données, transmissions, réglages des ondes, envois des balises et autres occupations dont il n'avait aucune idée, seul le stagiaire le remarqua. Il était encore en formation et n'avait de ce fait aucun poste attribué. Il se tenait debout, dos à l'entrée, à observer le travail d'encryption de Léo et, étant le seul à ne pas porter de casque d'écoute, il fut le seul à entendre le mécanisme d'ouverture de la porte s'enclencher. Surpris que le nouveau venu n'est pas procédé à l'identification requise pour pénétrer dans cette salle hautement surveillée, il se retourna immédiatement, prêt à sermonner le responsable, mais la vision de son maître, les yeux injectés de sang et une barre de fer de près d'un mètre de long dans la main droite, calma immédiatement ses ardeurs. D'une voix faible, il parvint à articuler Bonjour maî... avant que le flot de sang affluant de sa trachée ne vienne transformer les dernières paroles en gargouillis inintelligibles. Viktor retira le poignard du cou de sa victime et laissa le corps inanimé s'écrouler sur le sol pendant qu'il léchait la lame ensanglantée.

Sentant un mouvement sur sa droite, Léo interrompit la procédure et fit tourner son siège juste à temps pour apercevoir le bras de son maître s'élever au dessus de sa tête. Quelques millièmes de seconde plus tard, Viktor abattait avec violence la barre de fer sur la mâchoire de l'opérateur, broyant les os et explosant les molaires en petits morceaux d'émail. Léo fut propulsé sur le sol et un cri déchirant vint troubler le travail des huit ingénieurs encore en état de poursuivre leurs activités.

Ceux ci ne tardèrent pas à se rendre compte de la situation dans laquelle ils se trouvaient. Après s'être débarrassé rapidement de leur équipement, ils abandonnèrent leur poste et se ruèrent vers la sortie. Viktor, plus rapide, leur boucha la sortie en se plaçant juste devant l'ouverture de la porte métallique. Tenant toujours la barre de fer dans une main, il s'en frappait la paume de l'autre, un sourire malsain sur le visage. Il dévisagea un à un le bétail terrifié qui se tenait devant lui. Un intrépide crut bon de sortir son laser de sa gaine pour en menacer le caïnite. Mais, à peine l'avait-il brandi que Viktor était sur lui. Il s'empara facilement du poignet de l'homme qui, dans un effort désespéré, entreprit de lutter pour conserver le contrôle du laser. L'avant-bras ne résista pas longtemps à la pression exercée et l'os se fracassa en son milieu. L'avant-bras plia complètement, déchirant la peau et laissant apparaître les deux morceaux d'os à l'air libre. Viktor ne put retenir un ricanement. Il s'empara sans peine du laser, à peine maintenu par la main maintenant molle du courageux, et le pointa sous la mâchoire. Sans hésiter, il pressa la détente. Le faisceau laser, petit cylindre de deux centimètres de diamètre, traversa la tête, pulvérisant les os, traversant la langue et le palais, brûlant les tissus, carbonisant le cerveau. Le laser brûlant instantanément ce qu'il rencontrait dans sa course, aucune gerbe de sang ne vint saluer cette mise à mort, au plus grand regret du caïnite, que l'odeur de cramé incommodait.

Sur les sept survivants, trois eurent alors le courage de tenter de fuir. Ils crurent le moment propice pour s'élancer en courant dans les coursives. Viktor s'avança tranquillement vers la porte de sortie et les observa courir le long de ce long couloir étroit qui menait du pont principal à la salle de communications. Cinquante mètres de long, à peu près, vingt de trop pour les trois hommes. Le premier fut stoppé par un rayon laser qui lui traversa le crâne. Le second fut touché en plein coeur. Le dernier eut moins de chance. Le tir le frappa l'épaule alors qu'il remontait les trois marches menant au sas de sécurité du pont principal... La douleur était insupportable et cette atroce odeur de chair brûlée qui lui montait à la gorge. De sa chair brûlée... Il tomba à genoux. Il se mit à pleurer lorsqu'il entendit derrière lui les pas se rapprocher. Un coup porté dans son dos l'étala sur le sol. Il sentit le poids du pied gauche de son maître sur son dos, et pour lui commença une lente agonie. Le second tir frappa sa main droite, puis la gauche, les pieds, les genoux et enfin les coudes. Il fut laissé ainsi, aucun coup final ne vint mettre un terme à l'insupportable douleur.

Viktor laissa tomber le laser et retourna vers la salle de communications. Contre le mur, à gauche de l'entrée, deux ingénieurs étaient recroquevillés. Paralysés par la peur, ils baignaient dans une mare de sang et d'urine. Leur urine. Viktor s'accroupit en face d'eux, et leur tapota la tête. Allons, allons ... reprenez vous mes amis. L'un se mit à gémir et à implorer. Pitié ! L'autre ne pouvait que pleurer. Viktor les attrapa par le cou et les souleva. Il resserra son étreinte. Ils étouffaient. Leur visage prenait une teinte violette. Il lâcha les corps sans vie et se retourna, à la recherche des deux survivants.

Il les trouva rapidement. L'une des deux s'était réfugiée sous sa console. Elle se tenait en les genoux serrer contre sa poitrine, serrant fort ses bras contre elle. Elle marmonnait des paroles incompréhensibles et hochait la tête sans arrêt. L'autre avait été plus astucieux. Il avait profité de la sortie du caïnite pour tenter d'appeler au secours. Il tenait toujours le combiné d'urgences dans la main. Malheureusement pour lui, quelques minutes manqueraient. Viktor l'attrapa par les cheveux et l'attira contre lui avant de plonger ses dents dans la jugulaire. L'autre ne se défendit pas. Viktor mordit violemment, arrachant la peau et l'artère avant de repousser le pauvre homme, dont le cou propulsait des gerbes de sang.

Viktor revint vers la femme. Il s'accroupit, attrapa son bras et la tira hors de sa cachette. Elle tomba nez à nez avec Léo, qui se vidait de son sang mais n'avait toujours pas trépassé. La vision de cette mâchoire démontée qui pendouillait au milieu d'une mare de sang, rattachée au visage de son ancien amant par un mince lambeau de peau fut le coup de trop. Elle tomba à quatre pattes et se mit à rendre tout ce qu'elle avait encore dans l'estomac. Viktor, avec une mimique de dégoût, s'écarta d'elle pour aller ramasser sa barre de fer. Il s'avança ensuite vers elle. Elle était toujours à quatre pattes, tentant de reprendre son souffle entre deux vomissements. Il souleva la barre, prêt à conclure en beauté le carnage. Alors qu'il s'apprêtait à lui fracasser le crâne, elle tourna la tête vers lui et il rencontra son regard. Elle lui ressemblait. Elle avait le même regard. Il ferma les yeux, tentant d'oublier ce visage qui hantait son esprit. Il secoua la tête, pour se reprendre. Quand il rouvrit les yeux, elle n'était plus à ses pieds. Elle avait rampé sur le sol poisseux d'un liquide rougeâtre et visqueux. Elle avançait vers la sortie. Elle était déjà aux pieds d'Algien, elle s'accrochait à ses bottes, implorant la pitié à l'intendant. Ce dernier fit le tour de la salle de communications du regard. Tout était rouge sang et les cadavres jonchaient le sol. Il regarda ensuite son maître, visiblement incapable de comprendre la nature de la furie meurtrière qu'il avait déclenchée.
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