Developpement Empirium

[Azirma Oberon]

Ce matin le soleil brille dans les rues, une douce brise entre par la fenêtre, glissant lentement sur les doux rideaux de la Chambre de la Princesse.

La jeune fille est assise devant sa glace, elle écoute le chant des oiseaux en contemplant ses grands yeux verts au milieu de sa figure nette, parsemée de taches de rousseur… Des cils longs et droits, un nez fin, et un front large et dégagé, symbole de son haut rang. Ce visage, si familier…

Dehors, des rires résonnent, tel des éclats de cristal. Claires, enfantins, tellement innocents… Pourquoi la jeune fille ne peut-elle pas descendre avec eux ? Pourquoi ne peut-elle pas rire elle aussi ? Pourquoi n’a-t-elle pas le droit de courir dans les jardins du palais ? La jeune fille a tout ce qu’elle veut ici, son père, grâce à sa toute puissance, lui offre tout ce dont elle peut rêver. Alors pourquoi n’a-t-elle pas le droit d’avoir des amis de son âge ?


Des larmes coulent sur les joues de la Princesse, le miroir se brise. Une fois encore, sa vue se trouble, et la rage s’empare de son être. Dans un coin du miroir, un fragment de glace reflète maintenant une Femme, à la peau verdâtres, les yeux injectés de sang... Quel étonnant contraste avec la douce Princesse à la chevelure d’or assise sur un trône de Jade, reflétée par l’éclat voisin.


Les murs sont noirs, la salle de réception du palais est vide, le feu brûle dans l’âtre de la cheminée. Seul les crépitements du bois, se tordant de douleur, viennent briser le lourd silence qui pèse sur l’atmosphère. Les flammes ont des yeux, les flammes observent la petite fille blonde, qui, terrifiée, apporte de nouvelles bûches jusqu’aux flammes. Allongée au sol, a coté du trône vide, la reine, nue, observe les reflets de son âme colorer sa peau si douce… Les flammes se reflètent sur ses seins, sur ses cuisses, l’enveloppant tel des serpents affamés, avalant goulûment son visage dans l’ombre de la nuit.

[DamonYa]

Ce feu si magnifique obsédait la jeune fille
Tel un fil subtil reliant l'esprit au feu vif

Palpitant de mille braises, son coeur vacillait
Tel un Icare brûlé de ces deux belles ailes

Son regard plongea au creux de la lumière
Il s’y refléta dans les yeux des étincelles

Parmi le blanc injecté de sang vermeille
Une danse envoûtante de flammes éternelles

Brûlait le cœur, les entrailles de la princesse
Tel un feu dévoreur, vengeur et prêtresse

En un instant quelle ne fut pas sa surprise
Lorsqu’elle s’éveilla de ce songe hypnotique

De ce simple psaume rien du tout de déplacé
Juste quelques phrases pour vous accompagner

[Azirma Oberon]

Depuis 5 mois maintenant le grondement des rues est devenu incessant, le peuple est en colère, et il le fait savoir. La jeune Princesse vie dans sa tour, au milieu de ses amies et ses servantes, insouciante et heureuse. La garde a été doublée, pour prévenir toute attaque de la Rébellion, et les soldats ont été remplacés par des Droïdes Impériaux. Les rumeurs courent, l'Ambassadeur de Ataria serait arrivé pendent la nuit, afin de préparer l'assaut final de la Rébellion.




La jeune Maîtresse est Blonde aujourd'hui. Elle porte une couronne d'Or, et son front brille à la lumière du soleil, à elle seul elle illumine les Jardins Impériaux. Les demoiselles qui la suivent rient et chantent, se moquent des jeunes Hommes qui leur font la cours, espérant secrètement que cela continue ...

Deux Paladins, Fières et Forts, portant l'Emblème Impérial avec Fierté, vienne briser ce paysage idyllique, rappelant aux oreilles des insouciantes la rage des rues. la Princesse sait pourquoi ils sont ici. Elle adresse un dernier sourire à ses amies, puis suit les Hommes de son Père dans les sombres couloirs du palais, jusqu'à la Salle du Trône, gigantesque, immense, inhumaine. Au centre de cet univers, l'Empereur, assis, droit, la Tête Haute, le regard fixe et dur. La trône en Jade, plus grand qu'une maison, taillé en forme de Dieu, hisse l'Empereur Sacré de l'Univers vers les cieux, lui donnant la taille d'un Géant, la carrure d'un Sphinx et la noblesse d'un Dragon.


Le regard du Père est sévère, courroucé. La jeune fille tremble, à l'intérieur d'elle même. Discrètement, elle regarde son reflet dans le sol de miroir. Elle est maintenant brune, sa peau est blanche comme du lait, ses yeux vert profond, et l'Emblème Impériale sur son front ressort comme un oeil inquisiteur. Tout est parfait, pourquoi son Père n'est-il pas satisfait ? L'Empereur Sacré lui fait un signe, elle monte, lentement, les marches du Trône, pour arriver à sa porté. Elle sent les larmes lui monter aux yeux, elle ne plait pas à son Père, ce n'est pas normal, la panique commence à l'envahir. "Je ne craindrai pas la Peur, car la Peur tue l'esprit", machinalement la future Reine récite la Litanie, et laisse sa terreur s'écouler en elle, glisser le long de son corps, sous les voiles de sa robe transparente, vers ses épaules, vers son ventre, vers ses pieds, puis au sol, loin d'elle.


Elle s'agenouille devant son Père, et reçoit une claque de l'Empereur, à toute volée. Le sang lui monte à la figue, une fraction de seconde, puis reflux rapidement vers le reste du corps. Aucune larme ne coule malgré la douleur. La Princesse souris.


" Ma Fille ! Pourquoi donc as-tu revêtu cette apparence ? Pourquoi prends tu la place de l'Ambassadrice ? Alors que l’Empire est unis ! C'est ton anniversaire dans deux jours mon enfant, tu dois être heureuse, et rire ! Je t'interdit de penser à travailler. "

La fille réprime un regard d'étonnement, et prend l'apparence préférée de son père. Une femme un peu plus mûre, 35 ans peut-être, voir 40 ans. Maigre, souple. Les cheveux long tombant sur des épaules pointues, puis sur des seins à peine cachés par la robe, trop grande maintenant.

" Peut-être as-tu cru que j'allais négocier avec le peuple ? Je t'ai vu jouer avec tes servantes ma Fille, et regarder les hommes avec elles. Il est temps que tu apprennes ta place ici, et la leur surtout. FAITES VENIR SALIDAD !! "

Un Paladin arrive, suivi de la meilleurs amie de la Princesse. Il s'incline devant l'Empereur Sacré de l'Univers, et ,après un signe discret de celui-ci, tend une dague d'or à la servante. Puis il se retire.

" Qu'es-tu donc Salidad ? Répond moi. "
" Je ne suis rien, Mon Empereur. "

La jeune femme se tient droite, elle regarde l'Empereur Sacré de l'Univers dans les yeux. Tend l'arme dans sa direction, puis la retourne contre elle et la plante fermement dans son cœur. Elle tombe au sol, allongée, souriante, les yeux grand ouverts, fixant le plafond avec amour.

" Ma Fille, apprend cette leçon. Leur vie nous est précieuse, nous devons la garder et la protéger. Mais elle est à nous, et lorsque nous en avons besoin, nous ne devons pas hésiter à l'utiliser. Ils ne sont rien pour nous, ils sont des milliards, nous sommes Uniques. Leur vie nous est précieuse, car c'est sur eux que nous exerçons notre Sang. Ils nous servent, nous sommes servie. Ils sont les moutons, nous sommes les bergers. Ils sont les puces, nous sommes les Loups. Ils sont la poussière, nous sommes le vent. Ils sont des particules, nous sommes l'Univers. As-tu compris la leçon ? Répond. "

" Père, sans eux nous ne sommes rien, c'est eux qui nous donnent notre pouvoir, et s'ils veulent le reprendre, ils peuvent nous tuer ... "

L'Empereur soupir, triste, puis lui caresse tendrement le visage. Sa main frôle ses joues, son cou, puis viennent se poser tendrement sur ses épaules. La Princesse se relève, laissant sa robe transparente au sol, et vient se glisser contre l'Empereur Sacré de l'Univers, ses mains commencent à déboutonner habilement la chemise de l'homme, elle approche ses lèvres de sa nuque ...

" Je t'aime Père. "