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Developpement Empirium
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Viktor commère galactique

Inscrit le: 16 Avr 2004 Messages: 704
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Posté le: Ven 18 Fév 2005, 13:18 Sujet du message: Desillusion |
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Tour 48, Secteur E5
A bord du Suscion, la frenesie qui agitait les soutes etait a son comble. Sans cesse, des barges d’invasion embarquaient des divisions fraichement formees. Les usines robotiques tournaient a plein regime, et les droides s entassaient aux portes des vaisseaux de transport, leur protocole de combat en attente. Les bombardements d artillerie avaient tonne pendant deux jours entiers sur Kytares et Milona. Malgre les consignes strictes ordonnees par le responsable des manoeuvres, les villes de ces planetes n avaient pu etre entierement epargnees. La guerre a toujours son lot de victimes innocentes...
Viktor avait passé une très longue nuit. Depuis le portaillage, il n avait pas quitte le casernement des Legions Hurlantes. Cela faisait deux nuits que les preparations avaient debute. Les esclaves humaines commencaient a manquer aux guerriers, mais Viktor, trop entraine dans les transes, ne pouvait s en rendre compte. Les cainites engrengaient leur force dans la vigueur des esclaves. Ceux ci avaient ete prepares avec soin. Amphetamines, Viktorovitch Erikstoff, Narcotiques, Stimulateurs sensoriels couraient dans leurs veines et viendraient bientot se meler au sang deja si particulier des legionnaires. Ensuite ils pourraient deferler sur les defenses adverses, insensibles a la douleur, la peur ou la mort...
La sirene retentit dans le quartier 43, indiquant que l heure etait venu pour cette section des Legions de liberer Kytares. Les premieres divisions regulieres avaient pris pied sur la planete et les droïdes de defense etablissaient les perimetres de securite. Les mercenaires, appelés boucliers humains par les reguliers, etaient en premiere ligne. Ces pirates n avaient de toutes manieres pas d autres choix. S ils voulaient mettre la main sur quelque butin ou pille quelques maisons, ils devaient le faire avant l arrivée des reguliers, qui n auraient pas toleres ces pratiques, mais surtout avant que les Legionnaires Hurlants ne debarquent. Ceux ci n auraient pas hesite a les massacrer sur place s ils les avaient vu a l oeuvre.
Viktor regarda partir ses amis, l oeil envieux. Il regrettait l epoque ou il accompagnait ses troupes. La furie des combats, la frenesie des tirs, le souffle des ennemis lorsqu ils perissent de vos mains. Tout cela lui manquait cruellement. Mais l epoque avait change. Le Regent ne voulait pas qu il meure. Furieux, il s empara d une des dernieres esclaves en vie. Allongée sur le sol, le corps couvert de morsures, elle semblait totalement sereine, un sourire eclatant et les yeux brillants. Defoncee. Completement. Ne se rendant meme pas compte du sort qui l attendait. Viktor s avanca, la voyant deja morte entre ses mains. Il se pencha sur elle, la redressa entre ses bras. L esclave lui sourit. Plus que quelques secondes avant qu il ne la vide completement. Plus que quelques secondes avant l extase.
Quelque chose le retint. Qu est ce qui lui arrivait ? Il ne parvenait pas a plonger ses dents a la recherche du nectar. Le regard si doux de l humaine ? Cette candoeur... Non, cela ne l avait jamais arrete. L innocence ? Il la sentait si pure. Un agneau perdu au milieu des loups. Il la prit dans ses bras, et s avanca vers la sortie du quartier. Etonne lui meme par sa faiblesse, il prit la route de l hopital militaire. Les soldats qu il croisa ne pouvaient cacher leur surprise a la vision de leur chef, portant une esclave humaine avec precaution, un air protecteur sur elle.
« Maitre ! Maitre ! ! ! »
Viktor se retourna, grogna quelque réprobation a l egard du messager.
« Quoi miserable ? Ne vois tu pas que je suis occupe ?
- Pardonnez moi maitre, mais le commandeur m a demande de vous tenir informe sur le champ.
- Et bien vas y ...parle
- Maitre, les nouvelles sont bonnes. Les defenses de Ganner Rhysode ont ete aneantis et ce n est plus qu une question d heures avant que les planetes Kytares et Milona ne passent sous notre controle.
- Bien. A t on decele de nouvelles barbaries ?
- Non, maitre. Vous aviez une nouvelle fois raison. La NCH n est nullement semblable aux Chevaliers de l Apocalypse. Ils n ont jamais abandonne leur population et ont combattu avec courage jusqu au bout.
- Bien. Dans ce cas, que les prisonniers soient confies a la garde des reguliers. Seuls ceux qui poseront probleme seront donnes aux Legions.
- Oui maitre. Maitre ...
- Quoi ?
- Maitre, je ...
- Abrege bordel !
- Nous avons une mauvaise nouvelle maitre.
- ...
- L attaque sur La Fouine de la Toundra ... fut ... un echec. »
Le cri que poussa Viktor ne put masquer le craquement des cervicales de l esclave humaine. Viktor balanca son corps inanime sur le sol et se retourna furieux, vers le pauvre messager, devenu d une paleur extreme et tremblant de tout son corps.
« Qui est a l origine de ce desastre ? » _________________ Site perso |
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Viktor commère galactique

Inscrit le: 16 Avr 2004 Messages: 704
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Posté le: Ven 25 Fév 2005, 17:50 Sujet du message: |
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Secteur E5, Tour 50-1, Commodore Suscion
Robert, l intendant, avançait dans le corridor d un pas hesitant. Il n aimait guere deambuler dans les coins les plus recules du Commodore, lui qui etait si habitue aux fastes des palais Imperiaux. Il jeta un regard de degout sur les dechets qui s entassaient sur les cotes du passage et pesta lorsque les neons se mirent a vaciller. Quel horrible crapule avait bien pu lui confier une telle mission ? Pourquoi personne n avait ose prendre les devants ? Pourquoi cela devait il une nouvelle fois retomber sur lui ? Que soit maudit son pere pour l avoir fait engager sur ce foutu vaisseau ! « Tu verras fils, servir un fils de l Empereur, etre son intendant, tout le monde t enviera ! C est une occasion unique pour un homme sans origine. Tu ne peux la laisser passer ! » Mon cul ouais ! S il s etait un peu renseigne sur les ouailles qui peuplaient le Suscion, il serait reste peinard a son poste de domestique du palais Impérial d’Asten, sur la planète Charnel. Trois semaines qu il etait la, et rien que des emmerdes. Des le premier jour, les domestiques dont il avait la charge l avaient averti. « Deconne pas si tu veux pas finir comme le precedent ». « Comment ? » qu il avait replique. Pas un n avait bronche, ebahi de voir leur nouveau patron si peu au fait des pratiques en vigueur sur le Suscion.
Mais il n avait pas tarde a se faire une idee. Des le premier soir, on lui avait confie la tache de nettoyer la chambre du Maitre apres une de ses « soirees ». Un bain de sang... des membres humains qui tapissaient la piece... et cette odeur ... Il en avait rendu ses repas de la journee. Et ceux de la veille quelques minutes plus tard. Jour apres jour, la meme rengaine, les memes horreurs, les memes labeurs. Pas etonnant que son predecesseur, Helm, ait fini par tourner de la tete. Il avait cru comprendre qu un jour, Helm avait craque, s etait jete sur un suceur de sang alors que celui ci allait se nourrir de la vie d un enfant. Quelle idee absurde ! Jouer les heros en repere cainite... Robert se demanda si les parents recurent un des morceaux de leur fils par courrier Imperial, enfin, s il en restait suffisamment.
Lui ne jouerait pas au heros. Il ne craquerait pas non plus. Il attendrait sagement la releve, en evitant le plus possible de se mouiller, en deleguant au maximum sur ses domestiques. Il avait fini par prendre la main, trouver les combines qui lui evitaient d etre en premiere ligne pour les corvees penibles, et voila qu il s etait fait avoir, comme une vulgaire bleusaille. Le Maitre manquait depuis une semaine. Selon le commandant de bord, il s etait cloitre dans une chambre, sordide, dans les bas fonds des soutes, un repaire de mercenaires dechus et d esclaves trop laid ou amputes pour plaire aux soldats. Et c etait lui qui allait a sa recherche. Nomdedjiu, pourquoi diable s etait il retrouve dans ce petrin ?
Les deux gardes en faction le jaugèrent du regard alors qu il avancait vers la porte. La mine peu avenante, ils n inspiraient guere de courage chez l intendant Robert qui arreta sa progression. Mais le sourire du planton de droite revela une dentition parfaite, sans la moindre canine proeminente. Un bon signe deja, il n aurait pas aime tombe sur un legionnaire hurlant. Le garde l observa un moment, puis fit un bref signe de tete. Visiblement, l inspection etait terminee. Robert leva la tete vers le second garde mais celui ci portait un casque etrange, il lui recouvrait le visage d une matiere brune, presque miroitante. Robert ne voulut pas savoir ce qui se cachait derriere ce masque, ni attendre un eventuel geste du second planton. Il s avanca donc decide vers la porte et toqua un grand coup.
« Maitre Viktor. Etes vous la ? »
Silence... Il posa son oreille sur la porte, a l affut du moindre son. Rien, si ce n est ... oui ... peut etre une legere respiration, mais si faible. Il devait delirer. Son maitre etait seul. Les cainites ne respiraient pas. Il toqua une nouvelle fois, tourna un regard inquiet vers les gardes qui ne lui portaient aucune attention.
« Maitre Viktor ! ! ! Que faites vous ici ? Des affaires pressantes vous appelent. Votre frere vous a envoye un nouveau message. Que devons nous faire ? »
Silence...
« Maître ! Elle a egalement cherche a vous joindre. A de nombreuses reprises. Elle s inquiete de votre absence. Maitre, vous m entendez ? Maitre, je vais entrer. Vous avez compris ? C est Robert, votre intendant. Je vais entrer dans la chambre. Maitre ? »
Silence...
Peu rassure, Robert avanca une main tremblante vers la poignee, la posa le plus doucement possible, inspira un grand coup et se prepara a entrer lorsqu une main se posa sur son epaule. Cette main etait si froide qu une douleur instantane lui traversa la chair. L intendant se retourna bruquement et poussa un criant en apercevant le masque vivant a quelques centimetres de son visage. Une voie etrange susurra des mots, Robert ne l entendit presque pas, il avait l impression de la sentir, dans son crane...
« Fais attention, petit homme... Fais attention... Le dernier ... vide... mort... Veux tu ... meme sort ? ... Maitre ... plus mange ... longtemps ... trop ... Entre ... et meurs... Si tu souhaites. »
La creature reprit sa pose de planton, sans que Robert put le voir bouge. Il se demanda brievement s il n avait pas reve cet instant. Il sentit les larmes monter, il sentit ses genoux ceder sous son poids, il s ecroula au sol, faible creature terrassee par la peur. Le garde humain se retourna en entendant la chute. Il avait un grand sourire sur le visage.
« Alors mon gars ? T as craque d’vant l obstac ? J’l’aurais parie quand j’t’ai vu arrivé. T es l’cinquieme qu’y nous z’envoient pour sortir eul’maitr’eu’d’la. Y en a qu un qu a ose entre. Y m’reste un peu d’son sang sur les groles. Pourtant j’les ai foutu dans l’produit qu’les droides prennent pour leur circuit. Mais ca s’tait incruste... une vraie saloperie c’machin. Faut dire qu y a eu une belle gerbe qu a eclabousse tout l’dehors quand l aut’est entre. Il fait pas dans l’fines’ not’Mait’. Bah qu est ce qui t arriv’ ? T es tout pale ?»
Robert retint un bref instant ce qui lui montait dans l oesophage mais les rations a peine digerees finirent tout de meme par eclabousser les bottes du garde, qui poussa un juron de colere. Robert s excusa faiblement avant de partir en courant. Le plus loin possible de cet endroit. Le plus loin possible de son maitre. Et que les autres aillent au diable. Il rentrait chez lui et si Viktor passait une semaine, un mois, un an de plus isole du monde dans cette piole, il s en foutait eperdument.... _________________ Site perso |
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Andrenn Seigneur a clavier intégré
Inscrit le: 02 Oct 2003 Messages: 181
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Posté le: Ven 25 Fév 2005, 18:42 Sujet du message: |
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Secteur C4 : Comodore du Régent Andrenn de Kerdrell
Le régent pestait contre se maudit frère ! Quoi, il lui avait enlevé ses caisse d'ErikStoff-je-ne-sais-quoi et il arrivait encore à être absent de la passerelle du comodore ! Plus le régent y pensait plus il était furieux ! Comment était-ce possible que son frère agisse ainsi ! Comment était-ce possible qu'il oublie son père et les ordres que celui leur avait transmit ?
Il apella son officier de liaison et lui dit :
-Préparez moi un vaisseaux de type Archange, je dois aller au plus vite sur le Suscion. Ma couchette doit être prête dans une demi-heure ainsi que le programme automatique de résurection.
-Mais seigneur, la résurection prrogrammé n'a jamais été testé ?!
-je n'ai pas de temps à perdre et je ne suis pas sur que les gens du Suscion connaisse ce genre de technolgie, mon frère n'en a pas besoin, rapellé vous en.
L'officier hocha briévement la tête et parti donner ses ordres tandis que le régent se demandait comment il allait retrouver son frère. En esperant qu'il ressortent vivant du vaisseaux. Andrenn n'aimait pas les archanges, la douleur de la mort du à l'accélération instantané suivit de la teleportation puis celle la resurection était dur à supporter. Néamoins, il demandait toujours a ses scientifique de checher à adapter cette technologie sur les vaisseaux de grandes tailles comme les frégate bien que cela reste sans succès pour le moment...
Une demi-heure plus tard, il se couchait dans le vaisseaux...
..................................................noir........................du....................... noir....................le vide................une.................................................. douleur.......................vive............la lumière............................une voie
-Majesté ? Majesté ? Vous m'entendez ? Majesté ?!
La voie se fit plus pressante, le régent ouvrit les yeux avec difficulté puis les referma devant une lumière trop vive.
-Je...suis...de retour.
Quelques minutes plus tard, ayant repris ses sens, il se leva et demanda à voir Viktor. A la mine embarassé des offciers, il comprit...
-Où est-il ? Vite !
-C'est à dire...seigneur...
-Aurais tu oublié que tu parles au régent officier ? Aurais tu oublié que je suis ton supérieur ? Celui qui décide en l'absence de l'Empereur ?
le ton doucereux d'Andrenn fit pâlir l'homme.
-Non seigneur Régent, je vais vous mener au seigneur Viktor de suite. Veuillez recevoir mes excuses monseigneur.
Le régent suivit alrs l'hommedans un dédale de couloir dont l'odeur et l'état laissait plus qu'à désirer...
Il arriva enfin devant une porte, deux gardes était placé devant dont l'un semblait bizard. Le régent s'avança sans crainte vers la porte et à l'instant où il allait l'ouvrir, il entendit cette voie bizard :
"Fais attention, petit homme... Fais attention... Le dernier ... vide... mort... Veux tu ... meme sort ? ... Maitre ... plus mange ... longtemps ... trop ... Entre ... et meurs... Si tu souhaites."
Le régent se retourna empourpré de colère, dévisageant la créature. Un centième de seconde plus tard, la créature s'affaissait à terre, morte.
Il entra alors dans la pièce et ne dut sa survie qu'à ses réflexes !
-VIKTOR !! VIKTOR !!!!
Le seigneur Viktor, frère du régent le dévisagea puis se reprit.
Bientôt les gardes restés dans le couloir purent entendre des hurlements semblant provenir du Régent comme de leur seigneur Viktor.
la porte se rouvrit et le Régent en sortie, du sang sur ses habits, un bras cassé et une oreilles en moins.Il s'adressa rapidement aux soldats :
- L'interdiction d'Erikstoff est levé, vous recevrez les caisses confisqués d'ici peu. Votre seigneur devrait sortir de cette pièce avant une heure. Faites attention, il est de très mauvaise humeur, la levé de l'interdiction a juste pour but qu'il ne vous tue pas tous...
Il fallait dire que les récrimination du régent avaient été sévère, lever de l'interdiction mais quelle levé ! Viktor devrait tout de même être en état de donnner des ordres a tout instant, fini les longue sorées de beuveries dont il mettait une semaine standard a se remettre ! De plus, le régent avait été formelle, le commodore devrait être remis en état le plus rapidement possible, netoyés de fond en comble et les esclaves devrait être mieux traités, un quota serait mis en place pour éviter l'abus des cainites. Il est vrai que la Légion Hurlante était un atout de valeur dans les batailles mais tout de même, Andrenn ne pouvait laisser passer de tels débordements. Il se doutait que son frère entrerait dans une colère froide durant des cycles mais celui resterait fidèle à l'Empereur tout comme lui... Cela passerait.
Il arriva enfin devant l'Archange et pensa alors a son retour avec un frison de dégout... Ce voyage avait été bien pénible. _________________ Régent de l'Empire,
Grand Maitre de l'Ordre de Khatovar |
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Viktor commère galactique

Inscrit le: 16 Avr 2004 Messages: 704
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Posté le: Mer 02 Mar 2005, 16:30 Sujet du message: |
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Les gardes, apres le depart du Regent, n osaient quitter les lieux. Ils ne savaient s ils devaient entre dans la chambre de Viktor pour lui porter secours ou attendre que celui-ci daigne sortir. Ils se regarderent, attendant que l un d eux ait le courage de prendre une decision, mais ils attenderent en vain. Finalement, les gardes les plus en retrait s eclipserent a la suite du Regent et ceux de la premiere garde s assirent dans un coin assez eloigne de la porte pour avoir le temps de reagir en cas de sortie de leur maitre. Apres tout, vu l etat dans lequel le Regent etait sorti, quel sort reserverait Viktor a un simple garde ?
L heure s ecoula. Et toujours aucun mouvement, aucun son dans la piece. Les gardes hesitaient toujours. « Dis Hector, je sais qu il est hors de question de rentrer la dedans, mais peut etre qu on devrait avertir le Regent, non ?
- Té pas fou di Algien ! T’as viu dans qué état y été. ‘Cor pi qu’son soi disant fringin !
- Ouais, t as sans doute raison. On va attendre alors ?
- Bah oué. C é t y pas l’ mieux a fér ?
- Sans doute.... Mais dis un peu, qu est ce que tu veux dire par soi-disant frangin ?
- Bah min gars. T as pas vu a quoi qu y r’sembe eul’regin ?
- C est vrai qu il ne ressemble pas beaucoup a Viktor mais ...
- Mé quoué ? T as vou des grindes dints qui lui pouss’ d’eul’gueul au regin ?
- Euh ... non non, mais ca ne veut pas dire que ...
- Que quoi ? » interrompit une voie glaciale dans le dos des soldats.
Une boule dans la gorge, ils leverent la tete pour apercevoir la silhouette decharnee de Viktor au dessus d eux. Le plus jeune, Algien, se retourna et poussa un leger cri en voyant l etat de son maitre. Famelique, couvert de plaies et des yeux fous, injectes de sang. Incapable de reagir, il observa, absent, le cainite attraper la tete de son camarade du bras gauche, tout en enfoncant sa main droite dans le ventre du soldat. Celui ci ne poussa pas meme un cri lorsque la main du cainite se retira pour laisser couler ses visceres sur le sol. Viktor souriait. Algien ne sut pas ce qui arriva ensuite a Hector, car son esprit l abandonna et il s ecroula sur le sol, evanoui.
Quelques instants plus tard, il sentit une main glacee se poser sur sa joue. Lentement, il emergea de l inconscient pour apercevoir le visage retrouve de son maitre au dessus de lui. Algien fut pris d une vague de froid et seule une partie de son corps se rechauffa lorsque la peur libera ses defenses naturelles. Viktor sourit en lui caressant les cheveux.
« Voyons voyons, pourquoi es tu si effraye ? As tu a craindre ma colere ?
- N..N...N...Non, bafouilla le soldat
- Alors, releve toi et reprends toi. Quelle faible image tu donnes de ton espece. »
Prenant sur lui, Algien parvint a se redresser. Il eut un haut le coeur lorsque son regard tomba sur le corps exsangue d Hector.
« Ne te preoccupe pas de lui. Il n a obtenu que ce qu il meritait. Et puis, je me devais de retrouver une apparence convenable, n est ce pas ? Dans une certaine mesure, il a donne sa vie pour l Empire. » Un ricanement malsain accompagnait ces paroles, et Algien ne put reprimer un regard agressif vers le cainite.
« Allons, petite chose, apprends a cacher tes sentiments. Mais tu as de la chance, je pardonne ton impertinence. Maintenant approche et sois attentif, car je ne me repeterai pas. Tu etais la lorsque le Regent mon frere a donne ses recommandations. Va et assure toi qu elles soient respectees. Le Regent souhaite egalement que nous rejoignons les infrastructures de l Empire. Prends contact avec lui via cet emetteur, demande lui les codes d acces et assure toi que tout soit fait d ici peu.
- Mais jamais le Regent ne ...
- Ne m interromps pas ! Et ne t inquiete pas pour le Regent, il te donnera les codes, je puis te l assurer. Ensuite tu iras voir le commandeur des armees. Dis lui de poursuivre les manoeuvres jusqu a destruction complete de Ganner Rhysode. Ce chien croit pouvoir egratigner l Empire et s en sortir sans mal. Il croit que nous n attendons pas l arrivee de ses allies, ces soi disants amis de l Empire et respectables voisins qui periront de nos mains lorsque ce rebelle sera detruit.
- Mais maitre, jamais ils n ecouteront un simple soldat !
- Cesse de douter Algien. Tu ne me decevras pas, je le sais. Une derniere chose : ne me contacte qu en cas de message provenant du Regent mon frere et ne reponds jamais aux exterieurs. Maintenant, as tu une question ?
- Tres bien maitre, mais je ne comprends pas. Ou allez vous ? Comment vous contacterai-je ? Et pourquoi moi ?
- Je t avais offert une question. »
Trop rapide pour qu Algien puisse reagir, Viktor plongea ses dents dans l aorte du garde. Celui ci plongea dans une extase qu il n aurait jamais pu imaginer. Les images issus de l imaginaire de Viktor affluaient dans son crane. Le reve se prolongeait, les battements de coeur eclataient a ses oreilles, de plus en plus lents, de moins en moins forts. Sa vie l abandonnait dans un songe, dans un bonheur sans fin. Il buvait le calice, la chaleur lui emplit la bouche avant de se repandre dans son corps. Petit a petit, il sortit du reve et reprenait contact avec le monde qui l entourait. Viktor avait cesse de le vider de son sang. Au contraire, c etait lui qui s abreuvait du sang de Viktor. Le cainite etait penche sur lui, la veine du poignet ouverte, les gouttes tombant sur les levres d Algien. C est de la que venait la chaleur, la vie qui revenait en lui.
« Petite chose, je t ai offert le monde et maintenant nous serons a jamais connecte. »
Puis sa silhouette s evanouit et Algien ressentit un immense vide, tant physique que mental... _________________ Site perso |
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Viktor commère galactique

Inscrit le: 16 Avr 2004 Messages: 704
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Posté le: Mer 09 Mar 2005, 17:42 Sujet du message: |
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Commodore Suscion, salle de commande
Algien contemplait de son nouveau regard la salle de commande. Il n avait guere ete aise de se faire respecter dans les premiers jours qui avaient suivi sa « nomination ». Il faut dire qu il lui avait fallu du temps pour surmonter l horreur de ce qui lui etait arrive. Mourir puis renaitre dans la peau d un vulgaire suceur de sang. Devoir s abreuver du sang de ses anciens freres pour maintenir son etat de non-vie. Et servir la creature qui lui avait inflige ce cauchemar. Combien d heures etait il reste allonge dans ce couloir morbide et degueulasse ou il avait acquis le don tenebreux ? Combien d heures avait il passe a se torturer l esprit en se lamentant sur son sort ? Il fut a deux doigts de sombrer dans la folie.
Lorsque la releve etait finalement arrivee, il avait senti le changement. Si appitoye sur lui meme, il n avait pu apprecier ce qui s etait produit, ce qui se produisait en lui. Il entendit son souffle, il sentit son odeur, les battements de son coeur eclataient a ses oreilles. Il le crut a quelques pas de lui avant de comprendre. L homme n avait pas meme atteint le second niveau. Algien ne put s empecher de sourire. Il se redressa et regarda autour de lui. Il voulait profiter de ses sens, s ouvrir a ce nouveau monde. Il partit dans un rire tonitruant et se mit a tournoyer sur lui meme.
« Euh .. Ca va Algien ? T es pas de garde la ? Attends un peu avant de decompresser, j ai pas encore active la releve. »
Il s arreta. Fixa son ancien camarade.
« Putain qu est ce que t as pris pendant la garde ? Tu verrais tes yeux ! Et il est ou Hector ? J’croyais qu il etait de planton avec toi ? »
Ainsi c etait cela l homme.
« Alors il est toujours pas sorti l autre malade ? J’croyais que le Regent l avait remis droit, enfin facon de parler. Tu crois qu il aurait pu etre trop amoche ? D’facon, en y pensant bien, c est ptet mieux qu il reste enferme, non ? »
Quel bavardage pueril. Quelle faiblesse.
« Dis ? T es sur que ca va toi ? T as le regard bizarre je trouve ... »
Un amas de chair, dependant, a la merci du moindre coup, de la moindre maladie, du moindre predateur.
« Euh ... (la gorge du garde commencait a se nouer) ... tu as des ... consignes particu ... »
Algien s avanca.
« parti.. particulieres ? »
Algien sourit.
« Ah ! Mais qu est ce que ? Mais enfin ? Mais ? Mais... mais .... »
Algien plongea ses dents dans le cou de son ancien ami. Violemment. Furieusement. Avidement. Il suca le delicieux breuvage jusqu a la derniere goutte. Jamais il n avait connu une telle extase. Il abandonna le corps sans vie et s elanca en courant vers les quartiers des esclaves, a la recherche d une nouvelle dose de plaisir.
La folie meurtriere qui s etait emparee de lui s eteignit en meme temps que sa sixieme proie, un jeune mercenaire qui s etait aventure dans la salle de reveil de l hopital pour femmes afin de satisfaire ses pulsions. Sa soif etait etanchee. En lui resonnerent les derniers mots de son maitre. Lorsqu il possedait un dernier reste d humanite, il s etait jure de ne plus jamais suivre la volonte de ce tyran sanguinaire. Mais maintenant, il donnerait sa non-vie pour lui. Aussi s attela t il a la tache que Viktor lui avait confiee : faire respecter la volonte du Regent sur le Suscion.
Les gardes en faction a la salle de commandes avaient montre quelques reticences a le laisser penetrer dans le saint des saints et il crut bon d employer la violence pour se faire respecter. Mais il surestima sa puissance, trop habitue qu il fut durant ces deux jours a lutter contre la lie du genre humain, il ne s attendait pas a trouver de feroces guerriers parmi cette race et il fut a deux doigts de sombrer face au nombre de gardes d elite. D ailleurs, sans l intervention d un frere de sang, sa mission aurait pu echouer on ne peut plus rapidement. Le cainite interrompit le combat sans un coup, sans une parole. Il se tint au milieu des belligerants qui s ecarterent sur son passage. Il redressa Algien, le fixa dans les yeux avant de lecher la plaie de son epaule. Son regard exprima une certaine surprise.
« Ainsi Viktor t a confie le commandement... Quelle etrange idee... Il ne cessera donc jamais de nous surprendre. »
Le cainite se mit a redresser l’uniforme d Algien, cherchant visiblement a le rendre presentable.
« Va donc mais cesse de perdre ton temps en futilite si tu veux te montrer a la hauteur de ta tache. »
Il se retourna vers les gardes :
« Soldats, voila votre nouveau maitre... pour le moment. »
Puis il disparut sans un bruit.
Depuis, Algien s etait attele a la tache. Il allait dans tous les coins et recoins du Commodore pour verifier que les consignes etaient suivies, punissaient severement ceux qui s ecartaient de la ligne de conduite, humains et cainites. Il commencait a jouir de son nouveau pouvoir. Assis dans son fauteuil, il observait les humains lancer les manoeuvres de deplacement. Les canons n etaient pas a portee. Ils avaient sous estime la fuite du rebelle. Ainsi allait il chercher du soutien chez son allie. Qu importe, son heure viendra. Un jeune messager s approcha.
« Oui ?
- Messire Algien. Nous savons que vous avez fermé les canaux de communication mais Kranger pensait important que vous suiviez cette transmission.
- Ah ? Kranger pense pour moi maintenant ? Je croyais avoir ete clair. Nous ne contactons plus les exterieurs.
- Messire, on m a dit de vous dire que ceci concernait Dame Laroy.
- Et alors ?
- Elle aurait des problemes de frontiere et ...
- Et quoi ? ? ? Qu est ce que cela peut bien me faire ? Retourne voir Kranger et dis lui de ne plus me deranger pour ca.
- Bien messire. Au revoir Messire
- Au revoir jeune homme. »
A peine le messager tournait il le dos qu une douleur s insinua dans le crane d Algien. Il sentit une presence. Il sentit une voix, froide, metallique.
« Maitre... apprecier pas... dedaigner .... Laroy.... Venir .... Lui ... Defendre ... Elle... ecoute ... message ... contacte ... maitre ... vite... »
Algien n hesita pas une seconde avant de prendre une decision. Il attrapa le jeune homme par le bras et se fit conduire a la salle de transmissions. Quelques heures plus tard, un message de Viktor etait envoye par les canaux de communication. L exterieur devait connaitre la volonte de Viktor. _________________ Site perso |
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