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Fourberie vs fourberie, Sly/Empire 2 faces d'une même pièce

 
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Sly de Teknary
commère galactique


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 MessagePosté le: Lun 29 Nov 2004, 05:52    Sujet du message: Fourberie vs fourberie, Sly/Empire 2 faces d'une même pièce Répondre en citant Back to top

Planète XXX, palais de l’Empire, cycle 35 :

Le général Sark avançait dans le long corridor d’un pas assuré tout en répétant mentalement le discours qu’il s’apprétait à délivrer. Il avait élaboré son plan à la hâte, consacrant l’essentielle de sa dernière nuit à en régler les moindres détails. Il savait que la partie était quasiment perdue et que sa mission au palais impérial touchait à sa fin. Il jouait là son dernier atout. Le coup était osé et non sans risque, mais s’il réussissait, sans doute serait-ce là la plus audacieuse de toutes ses victoires. Peu coutumier des négociations commerciales, Sark était plus à l’aise dans le deploiement des soutiens logistiques. Rien auparavant n’avait laissé présager qu’à présent les compétences de fonctionnaires rompus aux technique du commerce seraient requises, plutôt que celles du militaire qu’il était. Il maudit à nouveau le sort de lui infliger une mission dont il maîtrisait si mal les usages.

A mesure que la porte à double battants du bureau où Sark s’était si souvent rendu approchait, il ralentit son allure pour se donner le temps de répetter une derniere fois les grands points de son plan. Il s’immobilisa un instant devant le cuir capitonné de la porte, prit une profone inspiration, et se décida enfin à frapper de trois coups secs contre le linteau en bois de chêne. Quelques secondes s’écoulèrent, mais aucune réponse ne se fit entendre. Sark réitéra l’opération de manière plus affirmée, supposant qu’il ne s’était pas manifesté de façon suffisament démonstrative. Un nouveau silence s’en suivit. Le général fut alors pris d’une soudaine inquiètude. Et si son cadeau n’avait pas été livré ? Et si l’officier qu’il avait soudoyé l’avait trahi ? Sark se ressaisit. Il colla son oreille contre l’un des battants : la douce mélopée d une voix nazillarde parvint jusqu’à lui.
« Mmmm mmm... la la la... mmm... la la la... hé hé hé !.... mmmm... mmm... Ah !... Mmm la la la... »
Nullement intrigué par ce qu’il venait d’entendre, Sark esquissa un sourire rassuré. Non seulement son petit cadeau avait bien été livré à son destinataire, mais il commençait également à faire son effet. Le général prit l’initiative d’ouvrir la porte sans l’autorisation du maître des lieux. Il découvrit alors le bureau plongé dans une semi pénombre. Un homme qui lui tournait le dos se tenait au milieu de la pièce, avachi negligemment sur une large table en chêne massif. A ses pieds, Sark reconnu la caisse de bois portant le blason impérial qu’il s’était frauduleusement procurée la veille. Celle-ci était grande ouverte, son contenu répendu dans toute la pièce. Des bouteilles en verre jonchaient le sol au quatre coins du bureau. Compte tenu des morceaux de bois brisés répendus sur le tapis, Sark déduisit sans difficulté que l’ouverture précipitée de la caisse avait fait l’objet d’une rare violence.

L’homme ne semblait pas avoir remarqué la présence de son visiteur. Il se redressa maladroitement en prenant appui sur la table contre laquelle il s’était affalé, puis tenta d’imposer à son corps à nouveau en position verticale un semblant de stabilité. Il s’immobilisa un moment, portant une main à son front tandis que l’autre serrait toujours fermement une bouteille identique à celles éparpillées sur le sol. Il gémit doucement, semblant vouloir reprendre ses esprits. Soudain il laissa echapper un juron et porta brusquement le goulot de la bouteille à sa bouche. La rasade qui s’en suivit s’éternisa, pour finalement s’achever dans un bruyant râle de satisfaction. Mais le plaisir fut de courte durée : déséquilibré par son effort, l’homme tituba de quelques pas en arrière. Ce fut suffisant pour briser le fragile équilibre qu’il était difficilement parvenu à rétablir. Emporté par son propre poids, il s’étala de tout son long dans un fracas retantissant. La bouteille roula sur le sol libérant les quelques gouttes qu’elle contenait encore. Sark craignit alors d’avoir eu la main un peu leste lorsqu’il avait versé dans chacune des bouteilles le serum qu’il s’était discrètement procuré. Heureusement la bonne fortune voulu que l’homme amortisse sa chute impressionante contre l’épais tapis à poils placé sous la table. Un petit rire étouffé se fit entendre. Loin d’être affaibli par sa prouesse, l’homme affichait un sourire béât. Il se rassit lentement à même le sol, puis s’empressa de se saisir avidement d’une nouvelle bouteille à sa portée. Il se releva tant bien que mal tout en reprenant le cours de sa mélopée là où il l’avait laissée, offrant au général une seconde prestation :
« Mmm mmm mmm... la la la !... Mmm mmm mmm... hé hé la la la !... »

Voyant que rien de nouveau ne se produrait s’il ne manifestait pas sa présence de façon évidente, le Général Sark toussota bruyamment afin d’attirer l’attention de son futur interlocuteur :
« Hum hum !... Seigneur Viktor ?... »
L’homme se retourna subitement, apparamment surpris de cette intrusion non désirée.
« Qu’est-ce que... qu’est ce que c’est ? Qui ose ? Vous êtes encore là vous ? » vociféra Viktor.
Malgré les effets de l’alcool décuplés par le serum, la voix de Viktor était étonnament claire compte tenu du nombre de bouteilles vides sur le sol.
« Plus pour très longtemps, Seigneur. Rassurez-vous, reprit Sark. La navette de la délégation teknarienne s’apprête à décoler dans l’heure qui suit.
- J’espère bien ! s’écria Viktor. Votre présance m’exaspère au plus haut point ! A présent hors de ma vue, sous-fiffre !
- Pardonnez mon insistance, Seigneur, mais nous avons besoin de la marque de votre sceau impérial sur nos procédures de vol. Aucune autorisation de franchissement de votre bouclier de protection ne nous sera accordée sans qu’au préalable vous consentiez à....
- Silence ! coupa Viktor. Foutaises que tout cela ! Vous avez l’audace de troubler ma quiétude pour de vulgaires procédures administratives ? Adressez-vous à mon frère, il se fera une joie de vous autoriser à tout ce que vous voulez du moment que vous n’empestiez plus les lieux de votre haleine fêtide !
- Il se trouve que le Seigneur Andrenn n’a pas daigné nous recevoir, répondit calmement Sark tout en s’approchant de Viktor à pas mesurés. Seul vous pouvez désormais nous autoriser à quitter la palais impérial, Seigneur.
- Je suis à bout de patience et je me lasse de vos jappemments incipides, général Sark ! Vous êtes aussi pernicieux que votre Maître ! Donnez moi ces documents sans attendre, je ne souffrirai pas votre impertinence un instant de plus ! »
Sark jubila devant l’impatience caractéristique de Viktor, son exaspération mélée d’alcool lui avait fait perdre toute contenance. Il tendit un feuillet de quelques documents à Viktor qui s’en saisit aussi promptement qu’il l’aurait fait d’une bouteille. Viktor s’affala sur le fauteil faisant face à la lourde table en bois. Il dévissa légèrement la partie supèrieure d’une chevalière qu’il portait à l’index droit, et une lumière d’un éclat rouge vif s’en echappa. Il approcha alors sa bague de la premiere page.
« Ou est... je vois trouble... ou est la zone de signature impèriale ? s’irrita-t-il tout en se frottant les yeux
- En bas à droite, Seigneur, comme à son habitude.
Viktor approcha sa chevalière de la zone en question, mais un détail retint son geste tandis qu'il commençait à lire le document plus attentivement.
- Mais... qu’est ce que cette clause mentionnant la délégation commerciale teknarienne ? » demanda-t-il interloqué.
La général Sark resta silencieux.
« Enfin quelle est donc encore cette nouvelle fourberie ? Répondez, général ! s’impatienta Viktor tout en poursuivant la lecture de la clause suspicieuse.
- Il ne s’agit nullement d’une fourberie, Seigneur, mais de la régularisation procédurielle de notre marché sur l’acier programmé sur trois cycles ! Je doute fort que l’Empereur Sly soit satisfait s’il venait à s’apercevoir que vous n’avez pas procédé au transfert de la dernière livraison d’acier dont l’Empire nous est redevable. Mon Seigneur en conclura que vous l’avez volontairement spolié alors qu’il vous avait accordé sa confiance en payant la globalité de la transaction sans attendre...
- Voyez-vous ça ! Et je tiens dans mes mains l’acte commerciale autorisant nos complexes miniers à vous livrer ce cycle la troisième livraison d’acier que nous avions décidée d’annuler et que vous n’aurez jamais ! hurla Viktor. Vous pensiez peut-être que notre stupidité irrait jusqu’à vous livrer les 100000 tonnes manquantes pour que vous puissiez produire avec notre propre acier des troupes menaçant l’Empire ?
- Le montant total de la transaction ayant été réglé lors du premier cycle, reprit Sark, il en résulte de votre honneur et de votre réputation de nous transmettre la troisième livraison sans contestation !
- Taisez-vous, charogne ! s’égosilla Viktor en se dressant gauchement sur ses jambes. Je reconnais bien là les pratiques crapuleuses et les manigances méprisables de Sly de Teknary ! Vous vouliez profitter de mon état d’ébriété pour me faire signer cet acte de livraison à mon insu ! Seulement ce que vous n’aviez pas prévu, général, c’est que je n’ai jamais l’esprit aussi clair qu’en ces instants de plénitude ! Voyez-vous cher ami, l’ébriété est presque devenue un état naturel chez moi ! Et maintenant hors de ma vue, pauvre idiot, avant que je ne vous fasse regréter amèrement votre fourberie ! »
Viktor s’empara précipitamment d’une longue dague effilée dissimulé dans un renfoncement de la table et la brandit en position de jet. Dans un mouvement de replis, Sark se recroquevilla sur lui-même tandis que Viktor abaissa son bras d’un mouvement sec. La dague fendit l’air et vint se ficher profondément dans le mur opposé. Un rictus démoniaque transfigura le visage de Viktor qui se mit à éclater d’un rire de dément.
« Sly de Teknary ! Je vous maudis ! Je vous maudis !... »

Sark n’attendit pas son reste pour quitter précipitament la pièce. La dernière vision qu’il eût du Seigneur Viktor fut celle d’un fou furieux ramassant une nouvelle bouteille sur le sol.
_________________


Dernière édition par Sly de Teknary le Lun 29 Nov 2004, 21:23; édité 2 fois
 
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Andrenn
Seigneur a clavier intégré


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 MessagePosté le: Lun 29 Nov 2004, 14:58    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Palais impérial cycle 34 ;

Un homme marchait rapidement dans les couloirs des appartement impériaux, l'air préocupé. Il se presenta devant une porte, les détecteurs automatiques le fouillèrent de leurs rayons puis la porte s'ouvrit sur un vaste bureau. La pièce était dépouillé, seul un bureau, énorme, tronait au centre de la pièce. Par la baie vitré, on pouvait appercevoir les jardins impériaux, toujours aussi splendides grace au droide jardinier qui s'y affairait en permanence.
Derrière le bureau s'affaira un homme d'une trentaine d'années, plongé dans des cartes stellaires. Le messager attendit patiemment que l'homme lui fasse signe...
Au bout de quelques minutes, il put enfin délivrer son message.

-Monseigneur, veuillez pardonner mon intrusion maiss vous nous aviez demandé de vous tenir au courant de la suite des négociations avec le seigneur Sly, en ce qui concernait l'attaque du seigneur Nayor par ses troupes.

Le régent releva alors la tête :

-Parle vite et bien, j'ai peu de temps !
-Comme vous le savez déjà, le seigneur Nayor nous a permis de regarder les rapports de sécurités de son commodore, nos ingénieurs viennent tout juste de terminer leurs examens.
-et... ?
-Le seigneur Nayor ne nous a pas mentit seigneur Régent.

Andrenn de kerdrell resta perplexe quelques instant.

-Transmettez moi les rapports de nos ingénieurs immédiatement je vous prie.
-Bien Régent.

Le régent le congédia alors d'un geste. Il se mit ensuite à étudier les rapports a sa disposition et son visage se decomposait au fur et à mesure de sa lecture. Bientôt, les gardes du couloir purent entendre un énorme rugissement suivi d'un immense fracas.
Il appuya sur son interphone :
"Officers, annulez immédiatement les transactions vers ce traitre de Sly ! Et si vous me trouvez son émissaire, plantez donc sa tête sur une pique ! Il a osé ce moquer de nous ! Il a osé nous trahir ! Il va connaitre la colère de l'Empire !"

Le régent resta fort longtemps pensif après cette colère, Sly, son ami, l'avait trahi. Il le tuerait de ses propres mains... a moins que celui ci ne fasse preuve de bon sens... mais le connaissant, il doutait fort que celui-ci le ferait.
_________________
Régent de l'Empire,
Grand Maitre de l'Ordre de Khatovar
 
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Viktor
commère galactique


Inscrit le: 16 Avr 2004
Messages: 704

 MessagePosté le: Mar 30 Nov 2004, 12:07    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Viktor reste un moment à contempler d un air vide la porte par laquelle l’émissaire vient de s’enfuir, il balance encore quelques insultes à ce cafard et fracasse la bouteille qu’il tenait à la main contre le mur. Il regrette aussitôt son geste en voyant la douce liqueur se répandre sur le sol. Finalement, il se calme et se laisse tomber en arrière, s allonge, les bras en croix, un sourire ironique sur le visage.

« Ah, ce Sly, il ne recule devant rien ... Quel dommage que l on finisse ainsi, je finissais à m habituer à la lourdeur de son émissaire et à l arrogance de ses messages.... Dire qu il va falloir trancher la tête de ce Sac... peut être pourrais je demander sa clémence au Régent, un bras coupé et l expulsion immédiate...»

Il abandonne finalement ces pensées et se met à ramper vers la caisse de Viktorovitch. Vide ! Et il vient de fracasser la dernière bouteille à cause de ce vaurien ! Finalement, la décapitation n est pas une si mauvaise idée, peut être même une sentence un peu trop douce pour ce criminel. Un écartèlement ? Un bain d’acide ? Viktor passe quelques minutes à imaginer chaque nouvelle mort infligée à l’émissaire de Sly Teknoboy, passant en revue les avantages et les inconvénients, cherchant celle qui lui conviendrait le plus.

Le grincement de la porte interrompt ses douces pensées. Il se retourne, espérant voir le visage du général Sark dans l encablure. Déception. Ce n est que son fichu aide de camp.
« Qu est ce que tu me veux ? Tu ne vois pas que je suis occupé ? »
Le jeune aide de camp jette un regard étonné à la pièce, s’arrêtant sur chaque cadavre de Viktorovitch et se demandant visiblement comment son maître pouvait encore respirer. Mal à l aise et un peu effrayé, il répond d’une voie tremblante :
« Nous avons reçus des communications urgentes de la part de la Dame Azirma et de la matrice de données xel’toss. Elles concernent votre ... euh... elles concernent ... euh ... enfin vous voyez de qui je veux parler ... »

L aide de camp déglutit une dizaine de fois devant le regard plein de rage de Viktor, il hésite à prendre ses jambes à son coup lorsqu il aperçoit celui ci se lever, un tesson de bouteille à la main. Finalement, il choisit de rester en place, craignant que la fuite ne soit mal perçue...
« Très bien. J’espère pour vous que les nouvelles sont bonnes. »

Quelques minutes plus tard, dans la salle de communications, un hurlement de rage put se faire entendre.
« Mais qu’est ce qu il fout bordel ? Il tient vraiment à se prendre les Anges ? Bah très bien, qu on lui les offre s il le veut ! Machin, contactez le Régent, dites lui que j’ai échoué. »
L aide de camp se retourne mais une main se pose brutalement sur son épaule.
« Et prévenez le Seigneur Opaz également. Dites lui que je n interviendrais plus dans ses affaires. »

La rage a disparue de la voie de Viktor, il s affale dans un fauteuil, et les techniciens autour de lui se demandent bien quelle expression se dessine sur son visage. Jamais ils ne l avaient vu aussi morose, presque triste. Ils interrompent leurs activités s écartent prudemment, ne sachant comment réagir. Finalement, c est Viktor qui brise le silence.

« Apportez moi une des caisses que le Régent a confisqué. Et inutile de contester, je ne suis pas d humeur... »
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