Developpement Empirium

[Esanel]

Les derniers cycles avaient été les plus difficiles de toute notre existence.
Nous étions tous usés par cette longue traque contre Ohm.
Les destructions incessantes de commodores avaient démoralisés beaucoup des notres.

Et cette lutte lancinante contre les forces de Ohm éprouvait tout le monde.

Où était l'esprit Templier d'antan, la fougue et la foi dans la justesse de notre combat ?

Esanel comme la plupart des rangers se battait comme un automate, luttant pour ne pas sombrer face au fardeau de tous les actes de violence perpétrés.

Celà faisait maintenant bien longtemps que les séances de méditation avec la conscience licorne n'avaient plus lieu. Les rangers avaient trop de douleurs dans leurs coeurs pour pouvoir élever leurs âmes et les mettre en résonnance avec la pureté de leur conscience mère.

Mais ce faisant, chaque cycle les transformaient peu à peu en l'ombre d'eux-même : Le commodore Espoir était empli de guerriers fantomatiques dont les regards fiévreux portaient en eux toute la folie
de ces cycles de combats sans merci.

Esanel, comme les autres, luttait sans cesse pour ne pas sombrer dans une apathie sans fin.

Les derniers combats avaient ravivé chez les rangers des brides de leur antique énergie : Les situations de sacrifices avaient toujours galvanisé leur ardeur.

Quand Esanel donna les derniers ordres et qu'il fut évident que le commodore Espoir allait subir la majeure partie des tirs
de la flotte ennemie, une énergie surréaliste se propagea parmi les rangers. Et des mouvements de troupes étranges se produisirent.

Alors qu'il était pratiquement certain que le commodore allait exploser, des flots de rangers ne cessaient de se téléporter sur celui-ci pour rejoindre leur commandant. De partout les silhouettes fantomatiques se redressaient et les regards retrouvaient leur éclat.
Etrangement l'Espoir était dans tous les coeurs ....
l'espoir de cette libération ultime tant attendue ...

Esanel était conscient de tout celà et partageait les sentiments de ses frères : Comment interdire la libération à ceux qui avaient tant lutté.

Pendant toute la durée du cycle, les forces rangers convergèrent sans relache vers le commodore.

Sans qu'il ne fut besoin d'aucune parole, tous les rangers se regroupèrent dans l'immense salle de commande dans l'attente des premiers tirs.

Nul discourt ne fut prononcé.
Pour la première fois depuis des cycles la conscience de tous les rangers était à l'unisson.

Et, tandis que les premières salves ennemies apparurent dans le néant intersidéral pour traverser l'espace qui séparait les 2 flottes, une voix cristalline brisa le silence quasi religieux qui régnait dans la salle.

Myrill se tenait à côté d'Esanel et entonnait un ultime chant d'Adieux.

Les quelques secondes qui précédèrent l'implosion du commodore espoir
furent vécu comme un moment magique par tous les rangers présents.
La voix de myrill éleva leur conscience depuis si longtemps souillée par les combats. Chaque ranger présent retrouve un peu de sa dignité d'antant et surtout se reconnecta avec l'essence de ce qu'il était : Un atome de la conscience licorne.
Jamais soldats n'avaient attendu avec autant de paix le feu ennemi.

Les premières salves atteignirent le commodore qui se transforma au bout de quelques instants en une boule de feu.

Les rangers Templiers n'étaient plus.
Ils avaient retrouvé leur intégrité en rejoignant la concience de leur peuple.