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Developpement Empirium
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Etno Siphorys commère galactique

Inscrit le: 02 Avr 2004 Messages: 766 Localisation: L'Avalanche (commodore)  |
Posté le: Lun 07 Nov 2005, 05:27 Sujet du message: |
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Réveil
Dernier épisode pré-écrit... Je pense que je les continuerais donc, peut être pas total à ce rythme (ou plus court). Il y aura sans doute d'autres expérimentations de style (oui, je pense entre autre au glauque [le vrai, pas le gore], au désespéré, à l'érotique, au psychédélique...), ou de contraintes. Mais bon, c'est pas du "book-quality" non plus donc on verra bien . Merci pour les encouragements en tout cas!
Rhéa se réveilla de bonne heure. Le soleil n’apparaissait pas encore, et la pénombre luttait en puisant dans ses dernières ressources d’énergie pour maintenir son emprise sombre sur un empire nocturne mourant. Parfaitement réveillée, la jeune fille, sans un bâillement, quitta ses vêtements d’un bond. Elle se lava rapidement, prenant soin de récurer la moindre partie de son corps.
<Ne pas laisser mon corps me trahir. Mes cellules, même mortes, sont une piste.>
Encore une litanie. Pendant que Rhéa se lavait soigneusement, ses sens restaient en éveil. Plusieurs fois on avait tenté de s’attaquer à elle tandis qu’elle était apparemment en était de vulnérabilité absolue. Dommage. Autant d’offrandes pour son frère et Zanie. Et les carcasses de ces assaillants riaient maintenant à la face de quiconque pourrait venir à passer dans le coin, sombre message destiné à ne pas être compris.
Elle entreprit de se vêtir, revêtant la combinaison caméléon dont elle prenait un soin extrême. Elle passa ensuite en revue ses armes et munitions. Une vingtaine pour ses deux H&K, et une pour son fusil. Mais elle avait apprit à se servir avant toute chose des armes blanches. Jetées ou utilisées pour trancher, elles étaient d’une efficacité sans borne. Et toutes récupérables. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas manqué sa cible.
<J’ai repéré un gros troupeau, à l’ouest. Peut être qu’Il sera dedans. Peut être aujourd’hui.>
Elle se met en route. Traçant efficacement son chemin dans la flore hostile. Mis à part le doux frottement de ses pas, aucun bruit ne vient déranger le silence qui semble l'accompagner. Comme si même les arbres retennaient leur souffle, de peur de l'importuner. Inconsciente de cet état de fait, toute entière à son objectif, Rhéa focalise sa concentration sur son ouïe, son odorat, sa vue. Elle s'arrête. Net.
Troublée sans savoir pourquoi, elle se résoud à prendre en main un des deux H&K en sa possession, consciente du fait que chaque munnition tirée est irrécupérable. Son instinct, en éveil, la fait s'agenouiller puis bondir. S'accrochant à une branche basse, elle escalade l'arbre qui la surplombait encore peu de temps auparavant, et qui semble frémir d'indignation face à ce viol de son intégrité d'arbre millénaire.
Sans plus se soucier de celà, Rhéa s'allonge à plat ventre et cesse de bouger. Peu à peu, la combinaison caméléon la rend totalement invisible aux yeux du monde extérieur, tâche grandement facilité par le fait que pas le début d'un mouvement ne vient déranger le subtile camouflage. Scrutant la pénombre, la jeune fille ne tarde pas à entendre un martèlement qui se rapproche. Elle estime rapidement le nombre probable d'adversaires. 17. Ou plus.
<Ca arrive.>
Confirmant sa pensée, une odeur pestilencielle s'élève des environs proches. De petits gloussements commencent à se faire entendre. Puis, sans transition, ils sont là.
<Saloperie. Plus que je ne le pensais.>Une cinquantaine, au bas mot. Pas un pour rattraper l'autre. De toute évidence, ils vont devoir mourir.
<Ok, ça va être dur. Mais pas impossible. Par contre... où est leur chef?> En effet, pour un groupe de cette taille, l'absence d'un mâle dominant ou d'une reine matriarche était pour le moins rare. Chacune de ces mini tribus étant normalement focalisée autour d'un chef de guerre, un regroupement d'une cinquantaine d'individus aurait dû, selon toute logique, posséder sa version locale de la grosse brute à abattre en priorité.
<Je n'aime pas ça>, pense Rhéa. Mais il est trop tard pour reculer, la meute a apparement choisi d'établir son campement ici. Si elle descend maintenant, elle est morte. Elle joue un instant avec cette idée, mais l'abandonne, trop mauvaise. Elle se résoud donc à attendre jusqu'à ce que la horde se soit assoupie, et de passer à ce moment à l'attaque. En l'absence d'un chef, l'indiscipline aidant, elle devrait avoir nettoyé les lieux en deux heures.
Seulement voilà. Elle a beau cherche, elle ne vois pas la moindre trace d'indiscipline dans le campement, rapidement monté. Même les habituelles anicroches semblent absentes, et au moins 4 membres du troupeau font en permanence office de guetteurs. Plus encore, d'autres polissent les armes archaïques tandis qu'autour on prépare la cuisine et que de petites barrières s'élèvent les unes après les autres.
Rhéa scrute, et se rend compte que cette assemblée est bien plus organisée que tout ce qu'elle a pu voir jusque là. <Ils ne se sont pas mis à la démocratie, tout de même?> Elle écarte aussitôt cette pensée d'une moue agacée. Impossible. Seulement, quelque chose doit bien pouvoir expliquer le déploiement de coordination qui se fait devant elle. La jeune fille se rend compte que son inquiétude atteind des sommets. La situation est mauvaise.
Tout à coup, le silence se fait, comblant le moindre recoin du camp nouvellement bâtit. Des pas lourds font trembler les plus fines branches, annonçant qu'une masse peu commune se déplace dans leur direction. <Serai-ce lui?> Tremblante d'excitation, Rhéa prend son fusil, prête à prendre la vie de l'être qui a brisé son frère. Inconsciente de la situation dans laquelle elle se mettrait, elle pose un doigt assuré sur la détente.
<Approche que je puisse enfin me venger> Une ombre se profile. La nervosité gagne l'assemblée des créatures présentes, et certaines commencent à renifler, subitement méfiantes. Rhéa laisse les battements de son coeur s'atténuer. Il ne s'agit pas de se faire découvrire si près du but. Enfin la silouhette apparaît, provocant une prosternation générale. Aucun coup de feu ne part, mais quelque part, quelqu'un croit recevoir une balle.
"Zanie..." _________________ Assumer actes et paroles, sans se cantonner dans ses points de vue. |
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maitre yoda Maître Floodeur

Inscrit le: 08 Fév 2004 Messages: 2220
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Posté le: Lun 07 Nov 2005, 10:11 Sujet du message: |
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Ouais!  _________________ Resistance is futile, you will be moderated. |
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Evilmetalmaniac Seigneur piplette

Inscrit le: 31 Mar 2004 Messages: 133
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Posté le: Lun 07 Nov 2005, 14:31 Sujet du message: |
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ca va charcutez a tout va ,un trol et uen timbree ensemble c'est genial.
par contre ou kil est le MJ ils doivent plus jetez les des?.oohh |
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Etno Siphorys commère galactique

Inscrit le: 02 Avr 2004 Messages: 766 Localisation: L'Avalanche (commodore)  |
Posté le: Ven 13 Jan 2006, 01:48 Sujet du message: |
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Bon bah en attendant (sigh) que je sois pris d'une frénésie d'écrire la suite, un petit texte qui a rien à voir...
L'ambiance, les images employées et la mentalité du narrateur peuvent être choquantes pour les plus jeunes, démunis et tout et tout. Ceci étant dit...
Vert émeraude sur bleu nuit
Vert émeraude sur bleu nuit PERIPHERIQUE INTERIEUR FLUIDE PERIPHERIQUE EXTERIEUR FLUIDE.
Et alors ? Pour ce que ça change… c’est peut être même mieux quand il y a du monde, on est moins seul, entouré de ses soi-disant frères de sang… Du sang, ils en sont pleins, cette masse rouge visqueuse et qui se fige une fois qu’ils s’en sont dégorgés.
Et des moyens de le perdre… si on veut une preuve de l’imagination de Dieu, il n’y a qu’à voir pour vérifier, le corps entier est une porte de sortie potentielle pour tout ce qu’il contient. Fermée, certes, mais tellement fragile.
Et cette attirance malsaine pour les morts, les attroupements qui se forment et qui commentent, dévoilant de plein fouet l’indignité de la barbaque refroidie, du cadavre frais recroquevillé et baignant dans son sang, viscères et excréments en tous genres.
La tuerie est une valeur sûre de nos jours, elle est certaine de faire son audience et tire directement sa matière première de cette dernière. La nature doit en être actionnaire, à voir les effets qu’elle produit afin d’augmenter la diversité des façons d’ôter la vie.
Quand la qualité ne suffit plus (la jeune fille sauvagement assassinée, violée et répartie dans les poubelles de toute une ville), la quantité pallie à cela. Guerres et tremblements de terre ou, en cas de conjecture favorable, un tsunami, un ouragan ou une météorite quelconque.
Avec un peu de chance, les caméras, avant de s’éteindre, arrivent à capter une masse grouillante et suant la peur à grosses gouttes, paniquées, se piétinant elle-même en un effort collectif inconscient pour, à défaut de trouver une sortie, abréger ses souffrances.
Et par-dessus le tout on a ces gens isolés qui, prenant sans doute conscience de leur place dans l’univers, décident de devancer leur sort et se suicident, non sans en avoir avertit leurs proches auparavant, dans un dernier élan de solidarité morbide.
Bien entendu il y a ceux qui se ratent et y laisse une main, un pied, la raison ou la motricité, et il y a ceux qui réussissent alors qu’ils ne le voulaient pas, et s’entendent dire qu’ils n’en ont plus que pour quelques heures d’agonie.
Et puis enfin il y a les joueurs, les derniers à se séparer du commun des condamnés à mort, ceux là même qui, ayant conscience de tout le reste, mettent leur vie sur la roulette, et partent en chute libre et autres varappes… mais bon, il faut que je me concentre, il n’y a pas beaucoup de monde ce soit, donc plus de vitesse… la course va être serrée, qu’on en finisse. _________________ Assumer actes et paroles, sans se cantonner dans ses points de vue. |
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Etno Siphorys commère galactique

Inscrit le: 02 Avr 2004 Messages: 766 Localisation: L'Avalanche (commodore)  |
Posté le: Mar 12 Fév 2008, 16:21 Sujet du message: |
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Ca faisait un gros bail, mais en même temps j'ai eut envie, comme ça, de continuer un peu. Comme quoi, merci aux modos de pas l'avoir effacé!
Attention les jeunes, le contenu peut choquer. Pour ceux qui ont pas suivit le dernier épisode y'a deux ans, je conseille de relire depuis le début, 12 chapitres c'est pas la mort .
Infiltration
Rhéa se remettait lentement du choc, triant ses options, observant.
D'une manière évidente, le troll Fayithien rêgnait en maître, dans cette petite troupe. Une période de temps indéterminée s'écoula avant qu'elle ne pu faire une estimation raisonnable de la population. Une centaine d'individus. <Pas vraiment la plus grosse des hordes qui parcourent les environs, mais une très belle taille, cependant>. Elle devait être près du centre de ce regroupement, cachée par sa combinaison au sommet d'un arbre.
Elle s'interrogea, une poignée de secondes, sur la possibilité de se laisser tomber, puis d'aller se jeter dans les bras de Zanie. Irritée, elle se débarassa de l'idée. Même à ses meilleurs moment, le troll aurait eu une réaction aléatoire face à un tel comportement. À présent... cela était une idée d'autant moins bonne. Elle s'obligea au calme, ralentissant les battements de son coeur, entrant dans un état de semi-torpeur lui permettant de faire passer le temps. Elle devait attendre son heure...
<Etno qui me traitait d'impulsive... il serait surpris s'il me voyait.>. Bien entendu, il ne pouvait la voir. Elle ne pu s'empêcher de ressentir un élan de nostalgie face aux derniers moments qu'ils avaient vécu en commun, avant le drame, avant que Zanie ne perde son humanité...
Le troll, occupé à besogner une de ses concubines, leva brusquement la tête, regardant vers l'arbre. Rhéa se tassa, sentant la tension s'accumuler dans le camp. <M'a t'il sentie?> Zanie commença à grogner, sourdement. La femelle, emprisonnée sous la masse du mâle, geignit doucement, comme pour désarmer le malaise de ce dernier.
Les geignements se transformèrent en petits cris lorsque les mains puissantes de Zanie se serrèrent sur le corps, commençant un lent travail de broyage. Rhéa, dans son arbre, évitait le moindre mouvement. Elle ajusta sa respiration pour tenter d'éviter toute transpiration, ce serait la dernière des catastrophes.
Les grognements de Zanie montèrent en puissance, tandis que sa proie montrait á présent une terreur complète, commençant à se débâttre pour sortir de l'étaux qui l'emprisonnait. Insensible aux pitoyables efforts, le monstre, son vit toujours fermement introduit en elle, desserra l'étreinte d'une de ses mains. Fascinée, Rhéa vit Zanie retirer la colonne vertébrale de la victime. Puis, sous ses hurlements agonisants, il la vida, méthodiquement, son grondement semblant plus être un roronnement, à présent. Son travail était efficace, il eut vite terminé.
Lorsque Rhéa détourna les yeux du maccabre spectable, elle observa, profondément surprise, le reste de la tribu. <Ils détournent les yeux? Ils n'osent pas regarder en face ce qu'il se trame?>. A l'évidence, cette tribu était spéciale. Bien que le troll n'eut plus rien d'humain, il semblait avoir donné un semblant d'éducation à ses larbins.
Zanie se releva, extirpa de vit de la peau flasque, puis mangea le contenu qu'il en avait extirpé. Il s'accoupla sauvagement avec une autre des femelles, sans quitter l'arbre des yeux. <Il sait...>. Puis il parti, sa troupe à sa suite, laissant la dépouille derrière lui. Le tumulte ne fut bientôt plus qu'un souvenir, et la soeur d'Etno descendit de l'arbre.
Un sourire gourmand sur les lèvres, elle se déshabilla, s'appuya contre l'arbre qui l'avait sauvée, et laissa ses main la soulager de l'énorme tension qui l'habitait. Les choses, pour la première fois depuis longtemps, s'éclaircissaient. Une tribu nombreuse et disciplinée, un chef dominateur et respecté... des armes. Elle ne pouvait ignorer un tel potentiel.
Rhéa s'employa à lècher la dépouille, faisant disparaître le gros des débris alimentaires y restant. Repue, son corps ayant libéré par le plaisir son trop plein d'adrénaline, elle racla le reste, le mettant dans l'une de ses anciennes rations de survie... <Ma nouvelle odeur.>. Il lui fallait suivre cette troupe, l'observer au plus près, en apprendre le maximum, et voir à quel point cela changeait la donne. Elle regarda la peau, à présent nettoyée...
<Et Zanie vient de m'en donner les moyens...> _________________ Assumer actes et paroles, sans se cantonner dans ses points de vue. |
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Apocalypse Mais débranchez l'bordel !!

Inscrit le: 25 Nov 2005 Messages: 3697 Localisation: Commodore Supernova's Feeling  |
Posté le: Mar 12 Fév 2008, 18:04 Sujet du message: |
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Superbe
Puis comme c'est mes premières minutes de vacances, je ne râle pas sur la violence du texte sur un forum publique. Yahou  |
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TatariaForza, désormais CurlanisJarnova Mais débranchez l'bordel !!

Inscrit le: 18 Avr 2003 Messages: 3588 Localisation: HRP : Sauverny (01) (près de Genève) ou Lyon / RP : En E2 pour l'opération "Retour au Bercail&a  |
Posté le: Mar 12 Fév 2008, 23:02 Sujet du message: |
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Où l'on apprend que le troll est de Fayith ... Faudra que je fasse attention dans mes prochains RP de pas utiliser cette planète pour faire un complexe hypertechnologique. _________________
[WU]
Intégriste d'E][ |
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DamonYa Mais débranchez l'bordel !!

Inscrit le: 05 Mar 2005 Messages: 3402 Localisation: Ici, Ailleurs et aussi dans les Pays de Loire (49)  |
Posté le: Mar 12 Fév 2008, 23:21 Sujet du message: |
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A ne pas mettre à la porté des enfants. Ou alors utiliser un traducteur bisounours
la suite la suite... |
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Etno Siphorys commère galactique

Inscrit le: 02 Avr 2004 Messages: 766 Localisation: L'Avalanche (commodore)  |
Posté le: Mer 13 Fév 2008, 12:31 Sujet du message: |
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Il est long, il est méchant, il est ambigue... mais il est un poil moins cru (enfin euh... à vous de juger). Le nouvel épisode de Zanie
PS: J'aime pas quand c'est si long d'un coup, mais en même temps vu la trame de l'épisode je pouvais pas faire autrement. Si vous préférez cette longueur plutôt que plus court, cependant, vous pouvez toujours me le dire
PS2: Tatar', t'as Fayith? En E4? C'est la deuxième capitale des novateurs après l'Anneau... planète paradis plutôt portée sur les arts, la culture et la diplomatie. Rien de technologique, c'était le rôle de l'Anneau.
PS3: Si t'arrives à traduire le texte en bisounours et qu'il en reste quelque chose, Damo, t'es bon!
Attention, certains éléments de ce texte peuvent choquer. Si vous êtes un poil jeune, attendez donc 2 ans. Ca a commencé en 2005, ce s'ra encore là en 2010.
Suspicion.
Rhéa avait repéré sa cible. Une femelle de taille relativement faible, un mâle dominant plutôt stupide (un bel euphémisme vu l'état de la population locale). Il ne lui restait plus, à nouveau, qu'à suivre le rite. Elle se prépara, tout en récapitulant mentalement les arguments qui la poussaient à faire cela.
Les tout premiers jours avaient été destabilisants, et elle avait dû s'entourer d'un luxe de précautions. Hâtivement elle avait utilisé une espèce de fongus commune dans les environs qui, soumise à la bonne substance nutritive et au bon catalyseur, croissait rapidement en une espèce de matière mousseuse avant de se solidifier tout en restant relativement spongieux. En l'occurence, un peu de sang et le sacrifice du contenu de deux munitions avait fait l'affaire. Elle avait disposé le champignong dans la peau, avait lancé le processus, puis avait creusé la matière de manière à pouvoir s'y glisser. De l'intérieur, elle avait ensuite soudé l'arrière de son nouveau costume, pestant contre la perte d'approvisionnement que cela représentait pour son médikit.
Elle s'était ensuite inspectée dans l'eau. Elle mesurait à présent un bon pourcentage de sa taille en plus, mais l'ajout d'une poignée de branches aux endroits stratégiques lui permettait de bouger les bras d'une manière relativement convaincante. C'était loin d'être parfait, mais on pouvait difficilement faire mieux avec si peu de temps et de moins. Relativement satisfaite, elle avait commencé à remonter, suivant les traces de la tribu...
Le rituel commence. Elle l'a observé suffisament pour savoir comment se comporter, que faire. Les choses sont relativement flagrantes, en l'occurence. Elle s'avance vers le mâle. Ce dernier se tourne, l'ignorant. Elle lui donne un coup dans le torse, le faisait se retourner, grondant. Ayant capté son attention, elle prend son vit, maladroitement du fait de son costume, mais sans flêchir. Doucement, elle commence à attiser le désir du mâle. Quelques minutes plus tard, tandis que ce dernier besogne une masse de mousse, Rhéa, tassée un peu plus loin dans son costume, laisse ses pensées vagabonder, attendant que "cela" se passe...
La petite troupe n'avait pas été difficile à retrouver. Entre les traces et le bruit, il était évident que peu se souciaient d'être repérés, ici. Lorsqu'enfin elle atteignit le nouveau campement, deux brutes s'approchèrent, grondant, et commencèrent à la renifler. Rhéa se concentra de manière à atténuer sa transpiration et sa respiration autant que possible, puis attendit. Les grondements s'amplifièrent. À l'évidence, les créatures étaient suspicieuses.
Une voix plus rauque, plus profonde, se joignit bientôt aux deux autres, qui finirent par se taire. Zanie était arrivé. D'une démarche lourde, il tourna autour de la passagère clandestine, donnant de petits coups à la silouhette de sa concubine. Rhéa ne réagit pas. Approchant son visage du torse du pantin, le troll s'immobilisa quelques secondes. Durant un battement de coeur, ses yeux rencontrèrent ceux de la soeur Siphorys. Puis il se releva, dominant la dépouille de la créature. Rhéa fit baisser la tête de cette dernière, dévoilant de fait la nuque, en position de soumission. Reniflant bruyamment, Zanie se retourna, enfin, et s'éloigna. Les gardes ne lui prétêrent pas plus d'attention. Elle entra dans le camp, vivante.
Lorsque le mâle fut sur le point d'avoir son orgasme, il se retira, aspergeant la fourrure du costume de semence, imprêgnant ce dernier. À présent tous saurait qu'elle lui était due, y compris la concubine à présent destituée. Et cette dernière allait, par l'ordre naturel des choses, chercher à éliminer sa rivale. Deux mêmes odeurs ne pouvaient cohabiter dans la tribu. Ayant accomplit son rôle, le mâle s'endormi sur Rhéa, l'écrasant de sa masse avant qu'elle ne s'en débarasse avec dégoût. Elle laissa l'amas puant se reposer, tandis qu'elle se mettait en quête de sa nouvelle rivale...
La vie du camp était bien réglée, et Rhéa fut surprise en de nombreuses occasions, lorsqu'elle découvrit le niveau d'hygiène et d'innovation que les créatures avaient atteint, tant bien que mal. Sa première découvrte fut celle d'un système de castes, symbolysée par des sortes de formes cautérisées. La progéniture, dès la naissance, était soumise à ce rituel visant à déterminer la caste. Si la brûlure tuait le bébé, ce dernier était mangé le jour même. S'il survivait, il avait à présent sa place.
De ce qu'elle pouvait voir, les veilleurs et les chasseurs faisaient partie de la même caste, tandis que les cueilleurs et les fabricants "d'armes" en représentaient une autre. Mâles et femelles confondus constituaient les castes, et il en restait qu'elle n'avait pas encore réussi à identifier. Ce qu'elle identifia rapidement, par contre, fut le danger auquel elle exposait son système immunitaire. Hygiène ou non, le camp était un véritable nid d'infestations en tous genres. Plus, pour efficace que fut son costume, il n'incluait aucune fonction pour la sustantation. Elle devrait trouver un moyen de remédier à cela...
Elle l'avait trouvée. Ivre de rage, comme on pouvait s'y attendre, la femelle n'avait rien d'humain, donc rien de fourbe ou de menteur. Ses intentions étaient parfaitement claires. Titubant presque sous le coup de sa fureur, la disgrâciée s'avança pas à pas, réduisant implacablement la distance qui la séparait de Rhéa. Cette dernière se campa au sol du mieux qu'elle pu. Elle devait se battre devant tous. Elle devait montrer le combat. Elle devait mener le combat.
La créature chargea, sans signe annonciateur. Lançant ses 150kg de masse à une vitesse relativement surprenant, elle se propulsa vers Rhéa, montrant sa volonté claire de détruire et broyer. La jeune humaine se mit dans la position du foetus, entourée de mousse, laissant le haut du costume vide, et déplaçant tout le centre de gravité vers le bas. Puis ce fut l'impact. Le choc, dur, contre le sol. Le bruit d'un glapissement de surprise puis, une demie seconde plus tard, un autre choc. Etendant brusquement ses bras et ses jambes, Rhéa repris possession de l'enveloppe. Un bref regard lui confirma que son adversaire, bien qu'un peu sonnée, se relevait déjà, après avoir roulé sur quelques mètres. Surprise par le centre de gravité situé très très bas de sa victime, la bête, ayant en effet attaqué vers le haut, ne put saisir son opposante et, emportée par son élan, avait effectué un beau vol planné.
Profitant de son avance, et à présent que tous avaient pu voir le combat s'engager, Rhéa couru vers la sortie du camp, dans la forêt. Talonnée par son ennemie écumante de rage.
Durant une poignée de jours, Rhéa observa, et observa. Elle apprit les relations d'une caste à l'autre, établit les rites mâles-femelles et parents-progéniture. Elle prit soin, chaque matin, d'utiliser un peu de la substance pourrisante de la précédente "résidente" du costume pour raviver l'odeur, mais ses réserves diminuaient et sa propre odeur commençait à percer, comme en témoignaient les regards parfois curieux ou antipathiques dont elle était la cible.
Sans moyen de s'extirper de sa doublure de peau, elle ne pouvait se laver, et l'humidité ambiante liée à son confinement commençait à avoir différents effets indésirables sur son corps. Pustules et burbons, à l'ultime, ne feraient que renforcer sa propre odeur, augmentant ses risques. De plus, le champignon, bien qu'affaiblit par la réaction chimique, continuait de croître, se nourrisant de sa transpiration et de ses déjections. Son sanctuaire était donc tout ce qu'il y avait de plus temporaire.
C'est en observant le rite de sélection des couples que Rhéa découvrit comment elle pourrait changer de costume, une fois tous les trois à cinq jours...
La course poursuite se termina dans une clairière. Bénéficiant d'un tout petit temps d'avance, Rhéa agit sans tarder. D'un geste précis elle défit le noeud final des points de suture de son costume, récupérant le fil. Elle s'extirpa de la gangue, qui resta debout sous l'action seule de la mousse. Frissonnant de plaisir sous la fine brise qui enfin la rafraichissait, elle couru se cacher derrière un arbre, dégageant son équippement de l'intérieur du costume et l'emportant avec elle. Là, observant mais dissimulée, elle laissa ses instincts s'exprimer. Elle se dévêtit et, uniquement armée d'un couteau rudimentaire, attendit.
Les halètements hargneux ne tardirent pas à se faire entendre, et c'est une furie qui déboucha dans l'arène improvisée. Le boulet de canon alla s'écraser contre la dépouille du costume, envoyant le tout valser quelques mètres plus loin. Se relevant, éructante, la femelle se jeta sur le cadavre et se mit frénétiquement à le déchiqueter, envoyant la mousse aux alentours, réduisant le tout en charpie... avant de s'arrêter enfin, interdite face au contenu imprévu du corps.
Rhéa s'avança, sublime dans sa nudité, un rictus avide sur les lèvres. Lorsque sa voix s'éleva, croassante du fait de son manque d'utilisation, la créature sursauta et se retourna d'un bond, découvrant les crocs:
"La méchante bête a cassé mon beau costume. Il va falloir être gentil et le remplacer. Viens, sois gentille."
La danse mortelle commença. D'un côte une créature enragée et confuse cherchant à massacrer, de l'autre une humaine vicieuse visant à tuer proprement, sans abimer son nouveau costume. Pour s'être battue contre des immondices diverses et variées durant des mois à présent, Rhéa avait acquis une capacité de combat plus qu'honorable. C'est ainsi que, de longues heures durant, jouant avec sa proie, elle esquiva, portant des coups de poing et de pied aux endroits sensibles, sans se servir du couteau. Fatiguant, folle de douleur, aveuglée par la rage, la créature lanca toutes ses forces dans l'annihilation de son étrange adversaire, la blessant au bras, à la cuisse.
Cela ne suffit pas. Lorsqu'elle en eut assez, Rhéa passa dans le dos de la bête et, d'un coup sec, plongea la lame entre les vertèbres cervicales de cette dernière. Un craquement. La masse s'affaisa. Rhéa se mit au travail. Lorsque le vidage fut terminé, elle sacrifia de nouveau une partie de son stock de munitions, faisant croître le fongus dans le nouveau corps. Utilisant une partie de la peau du précédent costume, elle amennagea un espace qui la protègerait de tout contact avec le champignon. Puis elle alla cherche une source dans les environs, se récurant longuement, rinçant ses plaies.
Plus tard, lorsqu'elle se fut soignée et rassasiée, elle revint au camp, portant les restes de la dépouille des deux créatures, le tout formant un tas cohérent de chairs et de peau. Zanie s'approcha, les yeux brillants dans la pénombre. Elle lui offrit la prise. Il renifla, en mangea une bouchée, puis se détourna, signifiant l'acceptation de la victorieuse. Pour les autres, la curée commença sur les restes...
Plus tard, avant de s'endormir, Rhéa se remémora la journée et les actes que la survie lui dictait de perpétrer.
<Je ne sais pas à quoi tu joues, Zanie. Mais je suis à tes côtés, à présent, sous tes règles propres. Et les choses sont peut-être difficiles, mais petit à petit je n'aurais plus besoin de me cacher. Ton clan connaîtra mon odeur...> _________________ Assumer actes et paroles, sans se cantonner dans ses points de vue. |
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Alpha le Bourrin Mais faites le taire !!!

Inscrit le: 16 Avr 2004 Messages: 641 Localisation: Christchurch, Nouvelle-Zelande  |
Posté le: Mer 13 Fév 2008, 20:21 Sujet du message: |
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J'ai pas encore lu, mais ca fait plaisir de voir que tu te remet a ecrire !
J'te lirai en rentrant de vacances.  _________________ The Earth has music for those who listen. |
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