Developpement Empirium

[Raikko]

Officier déchu

Le capitaine Van den schachte est un des officiers de la flottes du commandant Raikko, le terrible, le téméraire, l'entêter. En tout cas, c'est aujourd'hui ce que pense Van den schachte.
Assis sur une roche au bord d'un cratère d'obus dans une des régions sinistrées de l'hémisphère sud du système Disprator, ancienne capitale de l'Ordre des gardiens du temps, le capitaine trace des cercles avec son pied dans les gravas. Il fait frais. Le jour se couche.
Ce matin, les habitants du système-capitale ont vu le ciel se déchirer au-dessus de leur tête. Les forces armées se multipliaient ici sur la capitale depuis quelques cycles car nous attendions l'assaut d'Ariel. Personne n'est dupe. Les sirènes déchirent le silence du matin, avant même le chant du coq, les armées d'acier sortent des dépôts et les blindés prennent la route des postes de commandement à toute vitesse.
Van den schachte sais combien cette armée est puissante. Bien organisée, elle compte plus de cent milles droïdes et autant de soldats, sans compter les tanks, mais c'est sans compter sur la force d'Ariel. Les espions tablent sur trois cent milles hommes mais c'est bien plus que cela, d'après le capitaine.
Très vite, les premiers rapaces se posent, un pilote en sort à tout allure, entre dans la caserne située non loin de là et on entend la première déflagration. Ces kamikazes sont redoutables. Une grande partie des civils sont épargnés mais l'envahisseur est sans pitié pour les soldats de l'Ordre des gardiens du temps.
Cela fait quelques jours que Van den schachte n'a plus de contacte avec le commandant Solvay, celui-ci est en panne de radio durant l'attaque galactique du commodore d'Ariel.
Maintenant, le soleil se couche. Le silence reprend ses droits. Van den schachte sait que sa vie n'est plus longue. Dans une minute, une heure ou un jour, un officier Terran viendra lui demander ses papiers. Le capitaine déchu sait qu'il ne passera pas les barrages et qu'il sera exécuté. Il se dit pouvoir contempler le soleil couchant une dernière fois. Il a de la chance car aujourd'hui, il ne pleut pas, ce qui est rare dans cette région.
Il entend un bruit. Loin sur la route, arrive un véhicule blindé. Ca y est, les Terrans sont là. Le véhicule se rapproche vite. Un officier descend. Le capitaine décide alors de courir, vite, à travers la plaine. Il essuie une salve d'automitrailleuse. Il tombe alors dans un ravin, creusé par un impact d'obus. Et c'est tant mieux, car le relief le protège. Il court en longeant la colline. Il sait que dans la ville, il sera moins visible. Mais arrivé en ville, il évite une nouvelle charge de bolter lourd. Elle vient de derrière, il n'a pas pu créer l'écart avec ses poursuivants et ce n'est pas étonnant: aussi entrainé qu'il soit, il est poursuivit par une nuée de soldats bioniques. Les droïdes ne court pas plus vite mais ils ne s'épuisent pas... à moins qu'il y ait pénurie de carburant, soit une fuite. Une fuite, qui pourrait être crée par un impact de balle très précis. C'est inespéré mais Van den schachte est verni aujourd'hui: les droïdes tombent un par un. Mais quel homme est capable de tel précision au tir? C'est Raikko en personne. Le commandant est venu récupérer Van den schachte. Van den schachte est aspiré par le rapace de Raikko et ils quittent ensemble, eux et l'équipage, la capitale vers le vaisseau mère...

Van den schachte a froid, un homme lui apporte une couverture chauffante et un grog, ainsi que le matériel de secours à la hauteur de ses blessures. C'est alors que Raikko apparait. Les deux hommes parlent longuement.

-Pourquoi êtes vous venu me chercher?
-Nous étions venu rechercher des documents importants sur la gestion de Disprator que nous ne voulions pas laisser à Ariel.
-De tout façon, l'ordre des gardiens du temps n'existe plus. Tout est fini, Raikko, tout est fini...
Le capitaine cache ses larmes entre ses mains.
... et où est donc passé le commandant Solvay et ses hommes?
-Ne t'inquiète pas mon garçon, les forces de Solvay ont bien travaillé. Ce n'est pas tous les jours que l'on détruit quatre ossatures et deux canons en une touche. Le commodore d'Ariel a disparu et nous reprenons le contrôle de la zone.
-Et l'alliance?
-Alliance n'est qu'un mot administratif. Une alliance, nous réunissons nos officiers et nous en créons une demain, s'il le faut.

Le capitaine Van den schachte ne sait quoi penser. Aujourd'hui, il a vu sa capitale envahie par une nuée de soldats, il a survécu à une course poursuite, il s'est fait accueillir par le commandant Raikko en personne. Il n'a pas la tête à décider s'il prend sa retraite dans un secteur calme de la galaxie ou s'il se réengage, mais il sait que l'OGT n'est pas mort, c'est déjà ça...

Dernière édition par Raikko le Dim 08 Avr 2007, 19:57; édité 6 fois

[Raikko]

Old Farm

"Ooooh good looking.. ooooooh pretty Lady oh yeah ..."

La musique est à puissance maximum dans le pick-up rouillé de Joe. Joe est au volant sur la route de Dispartor, il est heureux. Le soleil brille. Jack est sur le siège passager. Il fume une cigarette qui se consume avec le vent avant qu'il n'ait le temps de la tirer deux fois.

-Hey Jack, tu vois, cette musique de Hank Williams, cette route droite et ce soleil, ça me rappelle la 66, pas vrai Jack?
-Oooh yeah boy! Ca fait un bail qu'on a atterri dans se trou dis donc!
-Hey, égoïste man, t'as pas une clope?
-Tu parles d'un égoïste. Tu refuses que je fume dans ton chariot. Je suis obligé de la consumer au vent.
-He mon camion n'est pas un chariot. Tu peux aussi aller à Dispartor à pied.

Jack lève encore le ton et d'un coup, en haut de la dernière colline avant Disprator, les hommes se taisent. Le spectacle est bien différent de ce à quoi ils s'attendaient. La ville n'est plus la ville. Les ruines ont pris la place des bâtisses hier encore peintes de toutes les couleurs.

-Mais Joe, que se passe-t-il donc?
-Je ne sais pas, c'est toi le villageois, que veux-tu que je sache de ce qu'il arrive dans ce pays au fond de ma ferme?

Un camion vient à sens inverse. A son bord, un vieil homme tassé dans sa voiture au milieu d'une cage d'oiseau, d'un matelas et d'un grand sac de vivres.

-Eh old timer, que se passe-t-il ici?

-Bon Dieu que vous devez avoir le sommeil profond. Ce matin, le ciel s'est déchiré sous le commodore d'Ariel. Les Terrans ont détruits la ville et ses fortifications. L'ordre des gardiens du temps est tombé!
-Mais c'est hooorrible cela.
-A qui le dites-vous, ensuite, nous avons vu le grand vaisseaux mère se casser en deux derrière une explosion indescriptible. Et une fois l'explosion terminée, se sont pointés, les canons de Solvay.
La moitié du commodore est tombé à pique, dans le lac de Saint-Jean. L'autre moitié a disparu, on ne sait où.
-A ce que raconte cette homme, mes avis que c'est un fou, Joe.
-Tais-toi Jack, tu vois bien que la ville est détruite.

Les trois hommes n'eurent pas le temps de se dire au revoir. Un débris d'ossature du commodore d'Ariel brise les nuages et vient s'écraser sur les camions. Joe et Jack ne reverrons jamais la 66...

Solvay, toujours hors connexion radio, ne reçoit pas les messages de Raikko. Ils ne peuvent organiser leur vengeance.

Dernière édition par Raikko le Dim 08 Avr 2007, 19:58; édité 1 fois

[Raikko]

Absurde confrontation

Eva est une petite fille née sur le système-capitale Disprator. Elle a 6 ans. Elle va à l'école à pied tout les matins. Eva habite une de ces petites maisons jaunes qui bordent les quartiers chics de la ville.
Un matin du 152e cycle, elle est réveillée beaucoup plus tôt que prévue par les alarmes de la ville. Ces parents semblent affolés mais elle ne comprend pas pourquoi ce ménage. Le ciel devient sombre. Son père la conduit au sous sol. Eva ne demande pas d'explication. Ils restent, tous les trois enfermés durant plus d'une heure. Ici et là, on entend une déflagration ou un cri. Puis, la bataille s'arrête.
Ils sortent donc de la cave. Il est 7h du matin et il est temps pour Eva de se préparer pour aller à l'école. Sa mère a peur. Eva ne doit pas sortir mais la fillette tient tête. Plus courageuse ou plus naïve, qui sait.
Eva sort de la maison, cartable sur le dos. La maison d'en face a visiblement été touchée par un éclat d'obus. "Les grands sont fous" se dit-elle. Elle s'en va en chantant et en sautillant, un bouquet de marguerites à la main.
Après un peu plus d'un kilomètre de marche, Eva ne regarde plus devant elle en marchant. C'est alors qu'elle se cogne à quelque chose de grand, de dur. Elle lève la tête. Se dresse devant elle un grand soldat Terran. L'arme lourde aux poings. Le regard droit. La tête couverte d'un grand casque. Le corps, immensément musclé, est habillé d'un gillet par balle. A sa ceinture, un tas de matériel de combat. La fillette est curieuse mais pas intimidée.

-Bonjour! Comment ça va monsieur?
-...
-Hé tu pourrais répondre hein. Mes parents ils m'ont dit que c'était pas poli.

Eva agrippe le soldat, lui faisant signe de s'agenouiller. Il a enfin compris que c'est à lui qu'elle parlait. Le soldat est méfiant. Il faut dire qu'il n'est pas former pour ce genre de diplomatie. Il s'abaisse. Elle plante une marguerite dans une des poches de son gilet, sur la poitrine.

-Valà, comme ça t'es déjà plus joli.

Jamais chez les Terrans, l'homme n'a eu à parler à une si jeune fille. Et pourtant il n'a jamais pu sentir autant d'humanité. On se demanderait même pourquoi est-ce qu'on fait la guerre. Un soldat Terran ne peut pas être ému. Cela est contraire à ce qu'il a jurer. Et pourtant, il est plus qu'attendri. Quel paradoxe, il porte un bolter lourd et elle, un bouquet de marguerite.

-Pourquoi tu veux tuer des gens?

Quelle étrange rencontre. A chaque phrase prononcée par Eva, le soldat ne sait plus quel est le sens de sa vie. Pourquoi est-il là et que lui ont fait les hommes qu'il assassine au nom d'Ariel?
Il fait alors quelque chose d'inattendu. Il prend la fillette par la main et l'emmène dans la direction qu'elle allait prendre.

-C'est dangereux par ici. Où dois-tu te rendre?
-A l'école. Aujourd'hui, madame Catherine, ma maitresse, elle a dit qu'elle nous apprendrait les nombres.
-Et bien allons-y. Et évite les boîtes en acier qui gisent au sol. Si tu marches dessus, elles explosent. Tu as bien compris, petite?
-Eh, bêta, je suis pas une petite moi.

Elle agrippe alors le canon de son bolter lourd et plante le reste de son bouquet dedans. Quelle plus belle image que celle d'un fusil qui tire des fleurs? Ils font la route ensemble. Devant l'école. Elle le remercie.

-Et dis, comment tu t'appelles?
-Euh... moi? ... mmmh ...
-Et bien?
-Ygor, je m'appelle Ygor.
-C'est chouette comme nom. Merci Ygor.

En fait, le soldat a du inventer un nom. Car il n'en porte pas. Il possède juste un matricule. Celui qu'Ariel lui a donné. Sa tête est à l'envers. Il ne sait plus que penser.
D'un coup, il entend des tirs. Un groupe de soldats de l'OGT mené par le capitaine Van den Schachte débouche de la ruelle. Un petit groupe de soldats comme il y en a encore et que la mission du soldat lui ordonne d'exterminer. Mais le soldat se retourne, dépose son arme au sol et ne fait rien d'autre. Il se contente de crier au capitaine de partir loin. De quitter la capitale. Van den schachte dirige son pistolet à piston vers le soldat Terran et tire. Il tombe au sol et ne bouge plus.
Lui qui avait compris que la guerre ne menait nulle part n'aura pas l'occasion de rentrer au pays. Il est mort, assassiné par un autre homme de loi qui, lui, n'avait pas encore saisi le message d'Eva.

Dernière édition par Raikko le Jeu 12 Avr 2007, 02:17; édité 1 fois

[Raikko]

New Disprator

Dans la frégate inquisitor de Raikko, frégate équipée pour la colonisation sans le moindre moyen de communication avec l'extérieur, les officiers font preuve d'une bonne humeur inhabituelle.
Une petite musique folk se fait entendre dans tout le vaisseau. Cela fait des cycles qu'aucun ordre n'est arrivée de la base. Le vaisseau file à tout allure vers des contrées inconnues de la galaxie. L'équipage ressemble plus à un régiment de pyrate qu'à un bataillon de l'OGT.

-Hep mon colonel, ca baigne?
-Ca mousse sergent Iggins, qu'est ce qui t'amène?
-Le rapport colonel, nos radars ont repéré un système à quelque DU à l'est.
-Quelle nouvelle? Voici 12 cycles que nous n'avons plus rencontré la civilisation!
-Tu vas donner l'ordre de débarquer mon colonel?

Le Colonel Giggs réfléchit. Ce n'est pas dans son habitude mais la situation est telle qu'il en devient nécessaire de se remettre en question. Après un petite minute de silence, le colonel lève la tête

-Tu vas bien colonel Giggs?
-Très bien. Dès lors, vouvoyez-moi. Et faites recoudre vos insignes, ce n'est pas digne d'un soldat de l'OGT.
-Que .. qu'est-ce qui t'arrives col.. Sire Giggs?
-Rien, il est hors de question que la population de cette planète nous voit dans cet état. Prévenez l'équipage. Je le passe en revue dans une heure!
-B.. bien mon colonel. Cela faisait un bail que je ne vous avais plus vu comme cela!

L'odeur de beue est progressivement remplacée par celle du cirage et de l'amidon. Les guirlandes et les photos de femmes nues sont rangées. On préférera les paroies en aluminium. Les fusils sont astiqués. L'heure du passage en revue sonne. On pourrait alors presque confondre l'équipage avec celui d'une frégate de l'armée régulière.

-Je suis heureux de voir que vous n'avez rien perdu de votre discipline. Ce soir, nous débarquerons sur le système que nos radars ont découvert. Soyez prudents quand-même. Nous ne savons pas sur quoi nous allons tomber.

Le colonel Giggs rejoint la salle de commandemant, rangée pour l'occasion. A peine entré, le sergent Iggins apparaît à la porte.

-Colonel, un ... incroyable un ..!
-Un quoi sergent, que vous arrive-t-il?
-Un message, un message de la base, cela faisait un bail!
-Décidément, les surprises sont légions.
-...
-Et bien donnez le moi.
-Ah voici Colonel.

"rzzzz ... (blanc) ... rzzz ... équipage inquisitor 3, ici base Disprator, ici base Disprator. Invasion de la base à 5h50 ce matin rzzz, l'OGT est tombée.. rzt (blanc) "

-Incroyable. On ne peut pas compter sur Raikko et la garde de l'OGT. Et que faisait encore Solvay... Sergent, vous voulez que je vous dises? Nous avons eu raison de partir nous isoler en mission spéciale... Nous serions morts à l'heure qu'il est... Donnez l'ordre de débarquer!

La frégate se pose sur le système. L'équipage sort lentement. Ils sont craintifs. Le système ressemble à une grande étendue de plaines verdoyantes. Il y a loin de là, une rivière et quelques arbres d'une espèce inconnue... mais pas de trace de civiliation. Le colonel est subjugué. Ils sont allé trop loin. Il n'y a plus de civilisation à cette distance de la base.

-Bon et bien retire ton insigne, Iggins, qu'on amène la musique. Un drapeau, il me faut un étendard.

Un étendard, il en reste un dans un des plancards à balai du fond du navire. Il est un peu poussiereux et troué par les mites mais il fera l'affaire d'après le colonel. Un sous-officier apporte l'étendard et le donne au colonel. Celui-ci le plante au milieu de la plaine.

-Les gars, puisque ces incapables n'ont pas pu tenir Disprator, nous la tiendrons debout. Je déclare ce système conquis. Nous le nommerons New Disprator!

C'est ainsi qu'un groupe d'un demi millier d'hommes et de femmes, anciennement équipage de l'OGT, construirent une petite ville sur un système éloigné. Un système bien loin des problèmes politiques. Ici il fait bon vivre. Le sergent Iggins est devenu éleveur de vaches et le colonel Giggs raconte ses batailles aux plus jeunes.

[Solvay]

"Connexion rétablie"

Une huée de joie traversa soudainement Bel Oeil, certains ne comprirent pas tout de suite mais la nouvelle se répandit rapidemment. La moitié du commodore d'Ariel avait explosé et des milliards de petits bout se détachaient de la coque principale. Certains prétendaient avoir vu les morceaux se dirigés vers la capitale. La seule chose certaine était qu'un certains nombre de soldats Terrans étaient partis sur Disprator et vu la quantité, ce n'était certainement pas pour entamer des discussions diplomatiques.

Beaucoup de contacts avec l'extérieur étaient coupés, les techniciens soupçonnaient une intervention magnétique de l'ennemi, une attaque terroriste sur les installations radio de l'OGT. Un coup de maître mais aujourd'hui, c'est l'OGT qui a vaincu et l'ennemi est maintenant en fuite.

Cependant de nombreuses interrogations subsistèrent tel que le résultat de l'attaque sur Jolie Boite ou que signifie la venue massive de troupe d'Ariel, bien que le meilleur est arrivé, le pire restait encore à venir et le Commandant Solvay s'inquièta davantage que le moment de silence se prolongeait.

- Commandant... Nous avons réussi à réparer le recepteur. Vous avez un message personnel.
- Bien... Merci sous-officier.

D'un pas décidé, il se dirigea vers le centre de communication où beaucoup de techniciens tentaient de réparer le problème. Il parvint à sa messagerie personnelle, entra son code secret et s'isola dans la pièce lui étant réservé.

Une voix haletante parlait très difficilement.

"... ksss... Commandant... ksss... Disprator est prise... ksss... Beaucoup de morts... ksss... Fin de message"

A ces mots, le verre de Whisky que le commandant tenait dans sa main tomba sec sur le sol en marbre de la pièce. Un éclat sourd retentit et le liquide orangé s'étala laissant la stupeur gagner le corps de l'Ancêtre des Gardiens du Temps. Des tremblements frénétiques secouèrent le Commandant Solvay, de grosses gouttes de sueur se répandirent sur la surface du visage marqué par les guerres. Durant ses nombreux combats, il en a eu des coups dur mais chaque fois, il s'en est remis. Cette fois, ce fut un coup de poignard lancé dans le dos de tout un peuple.

Après avoir repris un peu de dignité, il sortit de la salle et annonça la nouvelle à l'équipage. Beaucoup avaient encore de la famille sur la capitale, les plus prévoyants s'étaient chargés du rapatriement de la population sur une planète plus éloignée du royaume de l'OGT. L'Ancêtre Solvay rassembla tout le monde dans la grande salle.

Ce cycle signe la fin de la première ère de l'Ordre des Gardiens du Temps. Croyez-moi, nous entrons maintenant dans une seconde ère où nous allons nous reconstruire et continuer le combat. L'OGT n'était pas impliqué à la base dans cette guerre mais maintenant que nous avons été attaqué directement, nous nous vengerons... Ensemble! L'ennemi perdra plus que nous avons perdu... ce fut le cas jusqu'à maintenant alors pourquoi pas à l'avenir.

Un officier vint en courant avec un message à la main. Le Commandant le lu tandis que la foule se demandait si une mauvaise nouvelle, encore une, était arrivée.

Et ceci commence dès maintenant car je vous annonce que Mandragor et Jolie Boite ont été prises.

La foule cria de joie devant la nouvelle, de nouvelles terres et de nombreuses populations ont été libérée d'un systeme politique contraignant. La liberté gagnait de plus en plus de personnes et chaque homme perdu était remplacé par deux autres.

La motivation regagnait les troupes de l'OGT. Ariel n'avait pas seulement déclaré la guerre au commandant Solvay et Raikko mais à toute une alliance par la prise de cette capitale. De nombreux efforts seront donc entrepris pour répliquer violemment à l'ennemi, même s'il est impressionnant.

Bien qu'il a le sentiment d'avoir pu redynamisé son travail contre l'ennemi, au plus profond de lui, il sait qu'il a perdu beaucoup dans ce combat et que la fin est peut-être proche pour lui et les siens mais depuis le début, il s'est engagé à se battre et il poursuivra jusqu'à la fin. A cette pensée, il se rendit compte qu'il avait atteint le centre de communication.

- Alors cet emetteur?
- Réparé commandant, à l'instant!
- Excellente nouvelle. Envoyé les messages reçus à toute l'alliance.

La connexion était maintenant rétablie, il pouvait maintenant communiquer avec l'extérieur et avec son bras droit... Raikko.

[Iceman]

Exil terminé

Loin, très loin dans la galaxie flotte un petit commodore qui ressemble à une usine à navettes dans laquelle grouille une nuée de mineurs au casque jaune. Il n'y a rien autour. Iceman, le commandant, est presque en exil. Cela fait un cycle qu'il a perdu contact avec l'alliance OGT.

Puis, d'un coup, un bruit de vieux téléphone sonne dans les caves du navire. Tous le monde se met à courir. Que se passe-t-il?
Le veiux Crab's, un mineur à la retraite, a sorti un vieux cornet de téléphone de son coffre à outil et l'a branché sur la connexion OGT. Faisant fi des antennes les plus pointues de la galaxie

"Je vous avais beeen dit qu'n pouvait pô faire confiance à c'te machines là! Ce que l'on faisait de mon temps, ça ça marche non d'un petit bonhomme ah!"

Il décroche le téléphone. Un message sonne dans les hauts parleurs du vaisseau: "Ici Dispartor base, ici Dispartor base, Solvay, connexion rétablie. Raikko, connexion rétablie, TatariaForza, connexion rétablie... Iceman, ici OGT base, ici OGT base, est-ce que vous me recevez..."

C'est la joie dans tout le navire. Jamais on a vu mine si heureuse sur le visage des mineurs, sans mauvais jeu de mot.

"Je vous reçois 5 sur 5, quelles nouvelles, je répète, quelles nouvelles?"

"Ici OGT base, capitale déchue, nouvelle capitale, création: OGT retour... fin de connexion"

Le vieux Crab's lève la tête, une masse de mineurs sont venus entendre le curieux appareil. Iceman est decendu de la tour de contrôle. Il vient au nouvelle.

"Commandant, cap sur New Disprator, nous reprenons contact avec le commandant Solvay, je vous expliquerai cela en route!"

[Raikko]

Disprator oubliée

Nous sommes dans la ville de Disprator city, capitale de l'Etat de Disprator land sur la planète Disprator. Georges est fleuriste. Aujourd'hui, il ne travaille pas. Il est chez lui, avec sa femme, Lisa.

-Lisa, allume le poste de télévision, c'est les infos.
* Mesdames et messieurs, bonsoir. Il est 20h. Tout de suite l'actualité d'hier et d'aujourd'hui. (gingle)
Les autorités Terran se sont réunies ce matin. Enfin, un nouveau gouvernement va être mis sur pied. le général Sisley annonce la levée de la situation de crise et donc, la fin du chaos qui dominait Disprator city. Les quatorzes chefs d'infanteries sse réuniront afin de construire une constitution et un conseil des ministres. Par ailleurs, le général Sisley annonce qu'il ne dérogera pas à la règle Terran: il n'y aura pas d'élections.
(gingle)
Enfin, des nouvelles de la guerre inter-galactique. Le journal "le matin" annonçait à sa sortie ce matin donc, que les autorités de l'OGT-retour ont renversé deux systèmes Terran et qu'ils s'apprétaient à mettre la main sur d'autres systèmes très proches du nôtre sans pour autant préparer d'invasion sur notre planète. Solvay a été vertement critiqué par l'opinion publique, accusé d'oublier notre population. Il se défend par le fait que les autorités Terran et leurs canons ont développer une puissante force de frappe autour de la capitale et qu'elle est désormais inapprochable.
(gingle)
Mesdames et messieurs, merci de nous avoir suivis. Bonne soirée à tous.*

-Aaah Lisa, je me demande combien de temps nous devrons tenir. Mes ventes ont chutés et deux de mes fournisseurs ont arrêtés l'activité. je ne sais même pas s'ils sont encore en vie.
-Tu verras, Georges, cela va s'arranger. Je suis sûre que Raikko et Solvay braveront les canons de cet infâme dictateur et viendront nous délivrer.
-Mais l'OGT fonctionnait par démocratie et beaucoup de gens ici sont très heureux de la politique des Terran.
-Alors nous partirons. Il parraît que des rapaces clandestins arrivent à l'aérodrôme d'Healthdrow pour embarquer ceux qui désirent fuir.
-Fuir? Nous vivrons sans doute mieux sur un des systèmes de l'OGT que sur notre bonne vieille Disprator. Notre système est malade.

[Raikko]

Traîté

Sur Disprator, les combats font à nouveau rage cette fois au corps à corps.
Nous sommes à 5 km au Nord de la capitale sur les collines de Mac Clintok. Les grands seigneurs Tiradus, Ariel, Solvay et Raikko sont descendus sur Disprator pour mener leur armée. Tiradus a disparu la nuit dernière.
Alors, une déflagration retentit dans une cavité rocheuse. Un lanceur Terran a envoyé une roquette dans une mine désaffectée. Il est abattu quelques secondes plus tard par un tir venant de la mine. Le commandant Raikko en sort. Il est noir de suie. Il tousse et titube. Les autres membres du contingent sont morts dans l'explosion. Il grimpe au sommet de la colline d'où on a une vue imprenable sur la ville de Disprator. Il tousse encore. Il enlève son casque et dépose son arme. Il s'assied sur un rocher. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était plus attardé à contempler une si belle vue plus occupé à scruter l'impact des tirs intergalactiques à bord de son commodore depuis des cycles.
Un homme se dresse derrière lui, le snipe au poing. C'est Kira, l'homme qu'on a longtemps assimilé à Ariel mais qui n'est que le gardien de l'être qui dort depuis 100 cycles déjà. Kira trouve la cible trop facile. Il lâche son arme et vient s'asseoir à côté du Commandant. C'est absolument impensable. Kira ne peut parler. Il est très fatigué. Il est blessé à plusieurs endroits. Raikko tourne la tête. Il reconnaît le Chef des armées Terran et n'a pas plus de mots.

Alors, le ciel se déchire. Un rapace vient se poser à toute vitesse au sommet de la colline. L'ancêtre Solvay sort du poste de commandement et descend vers les deux hommes.
-Etes-vous contents? Voici 15 cycles que nous nous affrontons. Nous avons chacun perdu des millions de pulsars et des milliards de vies humaines. La population a goûté à la misère.
-Kira: Ancêtre Solvay, voici des cycles que je ne cesse de répéter que cette guerre n'a pas du sens. Pourquoi donc continuer un combat qui ne mène à rien?
-Raikko: Peut-être est-ce par ma soif de territoire conquis. Il faut bien que …
-Solvay: Arrêtez votre char ancêtre Raikko. Nous avons engagé le combat pour éliminer la menace chaotique, mais voici bien longtemps qu'Ariel n'a plus de lien avec le Chaos éternel. Cependant, nous avons des centaines de millier de soldats et de nombreux canons braqués sur vous, Kira. Acceptez mes conditions et cessons le feu.

Kira se lève. Il allume deux torches (instrument lumineux fonctionnant au tungtène afin de faire les signes de reconnaissance militaire) et fait les signes d'arrêt des troupes vers le poste de commandement à la Capitale.
-Solvay, nous devons parler de cela en profondeur.

[TatariaForza, désormais CurlanisJarnova]

Agitation intempestive

Sur le commodore "Paix et Amour sur la Galaxie" règne une agitation qui rappelle une période que l'on croyait oubliée. Les cycles passés à attendre l'ennemi ont enroué les mécanismes d'urgence, mais l'Empereur Confédéré Tatari ne les a pas oubliés. Première décision : la réunion d'un Conseil d'Etat-Major, restreint aux trois Maréchaux les plus influents. Une fois les raisons de ce conciliabule expliquées et le temps de la suprise passé, la doyenne des Trois, LoïaDavitsienka, prit la parole.

"La nouvelle est-elle sûre, Empereur ???
- Elle nous a été transmise par notre ami Solvay, en utilisant la clé de cryptage réservée à nos communications privées. Je ne crois pas à l'hypothèse d'une manipulation.
- Bien", réagit SafraNitchiévo. "Dans ce cas, il nous faut avertir nos alliés au plus vite, afin qu'ils reprennent les actions.
- Cela est déjà fait, Maréchal", indiqua TatariaForza. "J'ai averti personnellement nos amis de la White Union, ainsi que notre camarade du temps de la Résurgence, celui qui est partie au conflit depuis un petit moment.
- Nos alliés de l'OGT viennent de nous transmettre des données par codes lumières", les interrompit JiliosMakouson. "Quelques données géographiques intéressantes ... qui pourraient nous aider à coordonner nos prochains déplacements. Regardez donc.
- Intéressant ...
- Effectivement. Nos amis nous préconisent d'arriver dans cette zone. A nous de déterminer la position.
- Je vous propose ce point de transfert. Il me semble stratégiquement optimal", préconisa LoïaDavitsienka.
"Il est vrai que cette position est intéressante, Loïa. Mais comment ariverons-nous à nous y placer ???" s'interrogea SafraNitchiévo.
"Empereur, vous souvenez-vous du cadeau de notre ami Iceman ???
- Comment pourrait-il en être autrement ???
- Je vous propose de l'essayer. Nous avons les réserves nécessaires.
- Vous avez mon accord. Désormais, nous appellerons cette opération "Projet Soyouz Za Svobodu". Quelque chose à ajouter ???
- Terminé pour moi" répondirent à l'unisson les Maréchaux.
"Dans ce cas, la réunion est close. Mobilisez vos troupes."
_________________

[WU]
Intégriste d'E][

[Misha]

Marchand d'arme

Je me présente: Seigneur Misha, inoffensif marchand né sur Delmak il y a 100 cycles de cela, un système Terran non loin de Disprator. Je fis des études de gestion commerciale à l'Université de Strathozar avant d'ouvrir mon commerce de patisseries typiques. L'empire Terran était prospère à cette époque et j'en ai profité pour multiplier les succursales à travers tout le système Delmak, puis sur d'autres systèmes voisins.
A 23 ans, je suis le marchand le plus riche du royaume et suis reçu dans le palais du Seigneur Ariel lui-même. Nous avons parlé longtemps. Je le conseillai économiquement. Il m'invita à accepter la médaille d'honneur de l'empire Terran. Je sortis du palais très honoré
Quelques cycles plus tard, au 89e cycle, j'ouvris mon premier magasin sur le système Disprator de Solvay. Prévenu de mon arrivée, le Seigneur régional me pris sous son aile. je ne retournerai plus jamais sur Delmak et montai une flotte de vaisseaux intergalactique. Mon nouveau métier consistait à faire fortune dans le pyroven. Equipé de réacteurs surpuissants, je pris la direction de ce qu'on surnommait les "planètes noires", celles de Nazdreg. Il s'est avéré qu'en dessous de la surface couleur pétrole de ces systèmes, il y avait des poches de gaz d'une haute valeur.
En 122, j'acquis mes premières usines de vaisseaux et sorti des modèles de combat comme la frégate d'assaut XR-0-15, rapide et très peu chère en entretien. Mes premiers clients durent les grands seigneurs du secteur, chaotiques ou non. A ce moment-là, Solvay, de retour de guerre, fort de sa victoire sur Oneill, m'invita à déjeuner sur Dipsrator pour, d'après lui, discuter d'un sujet sérieux:
-Misha, dans la grande guerre face aux forces du mal, j'ai trouvé une relique. Une montre en or incrustée de pierres incandescentes. Quand je l'ai prise en main, une voix me dit de ne pas perdre le contrôle du temps. Alors, tous les objets s'arretèrent autour de moi, puis, d'un coup, acceleraient. La voix me demanda de former une équipe capable de garder l'horloge universelle des forces du mal. J'aimerais créer avec toi, l'ordre des gardiens du temps.
-Très bien patron, vous pouvez compter sur moi pour surveiller le temps

L'OGT ouvrit donc ses portes à la galaxie. Nous menions un combat pour la paix et je développai encore ma structure commerciale.
En 130, le Seigneur Raikko demanda audience à Disprator. Après une étrangement courte discussion avec l'Ancêtre Solvay, ils se mettaient d'accord. Raikko avait réussi à convaincre Solvay que le Seigneur Kira, à la tête des armées d'Ariel, faisait partie des forces chaotiques et voulait prendre le contrôle du temps. Je tentai de raisonner Solvay mais c'était peine perdue. Ne voulant pas lever les canons devant le royaume Terran où j'avais grandi, je fis écarté et remplacé à la tête du ministère économique par Iceman, un riche marchand ayant fait fortune dans le pyroven.
Je reconcentrai mes forces sur mes hangars de production et pris contact avec le Seigneur Macron et le Seigneur Junko Jul, marchands de la zone. De très gentils et très riches personnages avec qui je discutai longtemps affaire. Je décidai alors de monter mon Havre de Paix, loin de la guerre qui opposait mes deux amis, Ariel et Solvay.

Nous sommes maintenant au cycle 159. Une guerre inter galactique mènent des camps gigantesques tels sont la chrysalide, la matrice la Vodoo Berserkia ou la GDC. Grand malheur, les armées se forment là où j'ai établit mon camp et j'ai très peur de ce qu'il va arrivé. J'ai donc donné l'ordre de lever le camp et de partir, pleine turbine sur de nouveaux cieux, où je pourrai établir un nouveau havre de paix, celui que je défendrai de tous les seigneurs qui en veulent à la Paix même.
Les Seigneurs qui s'en sortiront le mieux sont sans aucun doute ceux qui commercialiseront leurs armes les plus pointues mais moi, je n'oublierai jamais que je suis spécialiste en patisserie typique, et bien que j'ai sorti il y a peu un nouveau droïde surpuissant et peu coûteux, le GX 23-MP, je ne voulais pas servir de production pour la Grande Guerre.