Developpement Empirium

[Etno Siphorys]

Interlude

01:00

R-Etno!
E-grmblmblblmgrm
R-ETNO!
E-ronflllllll
R-... *POK*
E-Aïeuh! t'es malade!
R-Tu dormais?
E-Bein oui, t'as vu l'heure?
R-Ah.
E-... attends, tu m'as réveillé pour savoir si je dormais?
R-Bah... oui
E-*se retourne* Soeurette, tu viens de tirer ton espérance de vie vers le bas.

03:00

R-Etno...?
E-*Se redresse* Soeurette, si demain par hasard tu es en train de te faire étriper par une saleté et que je viens pas à ton secours, c'est soit que je serai en train de récupérer de ma nuit dans un coin, soit que je jugerai que tu n'as que ce que tu mérite.
R-...bonne nuit alors.
E-C'est ça. Bonne nuit oui.
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Assumer actes et paroles, sans se cantonner dans ses points de vue.

[Evilmetalmaniac]

c'est du tout bon ^^.quand a toi lord tu va te jeter dans le vide avec une corde autour du cou (acrochee bien entendu) mais la corde est plus longue que la profondeur du trou et yaura plein de pique dans ce dis trou (rajoute au fond du trou un peu d'acide) je pense que ca suffira pour qu'on te pardonne le fait que tu voulait pas que etno mette ce bo texte

[DamonYa]

Bravo Etno. Du vrai Naheulbeuk, ton histoire.

[Etno Siphorys]

Entraînement au fusil


Zanie entra dans la clairière, un bebe... truc sur l'épaule. Il grogna, baissa la tête, leva le pied, tourna sur lui même, bondit trois fois, s'accroupit brusquement, tourna la tête dans tout les sens, puis projetta son butin vers le centre de la clairière avant de faire un roulé-boulé pour l'y rejoindre.
La dance du chien fou était terminée. Il dressa l'oreille.

R-Je peux essayer le fusil?
E-Pourquoi ce serai toi?
R-Paske je sais pas me battre à mains nues moi!
E-... ok, on va dire que tu assurera la couverture, tandis que Zanie et moi encaisserons le choc, ca te vas?
R-Oui... je peux m'entraîner alors?
E-T'as combien de munitions?
R-57
E-Alors pas plus de 7.
R-Alors gogogo!!!

Rhéa se secoua et alla prendre le fusil et 7 munitions, le filet de camouflage, et un matela de feuilles.
E<Elle se mouche pas du coude, mademoiselle veut pas prendre le moindre risque d'humidifier son popotin pendant que je risquerai ma vie...>

La concernée leva le pouce et ferma un oeil avant de tirer.

*BANG* Un trou apparut au milieu d'un arbre, à hauteur de coeur d'homme, à cinquante mètres.

E-*Rire* c'est même pas ce que tu visais!
R-Ah ouais?

*BANG* L'arbre trembla de nouveau, sans trou supplémentaire.

E-Et alors? Il est super près, je pourrais presque le toucher à main nue!

*BANG* un arbre, 20 mètre derrière, affiche maintenant un trou à l'exact endroit de son ami arbre d'avant.

E-Facile.

*BANG* Même trou, à 100 mètres.

E-Je ferai la même chose les yeux fermés dans une cuve d'acide.

*BANG* 150 mètres

E-T'as le vent dans le dos en plus

*BANG* 300 mètres

E-T'as vu la chance que... pourquoi tu me regarde comme ca?
R-*TRES en colère* Je crois que pour la dernière munition, je vais m'entraîner sur une cible mouvante...

*Etno part en courant*
E-Je suis ton frèèèèèèèèèèèèèèèèèèrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrreeeeeeeeeee!
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Assumer actes et paroles, sans se cantonner dans ses points de vue.

[Etno Siphorys]

Crimson


Note: Donjon de quoi vous disiez? Eh bien allez-y, lisez... Après celui-là, il ne restera que 3 textes écrits d'avance. Selon les demandes (ou non) je tenterais de continuer au rythme d'un chapitre/épisode par jour, sinon je continuerais juste de l'écrire pour mon plaisir.

Note 2: C'est à la fin de ce chapitre que l'histoire de l'arène s'est arrêtée, les trois suivants seront donc inédits ici^^

Note 3: Ok j'arrête de vous embêter avec mes commentaires

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La lumière se ralluma sur le même décors vaguement sombre et vaguement lumineux en même temps. Les participants, toujours anonymes dans leur accoutrement...
E"On peut commencer?"
MJ"Bon, je viens de me faire griller mon entrée en matière, alors je suppose qu'on peut y aller, oui."
R&E"YEAH!!!"

Cela faisait trois jours que le camps était littéralement assiégé. Les monstres en tous genres grouillaient dans tous les coins de la forêts alentours, et la population de 3 personnes (4 si on compte par rapport à la masse, en fait) n'en menait pas large (n'en déplaise à certains troll qui la font 3 fois, ma largeur).

Les monstres/bébettes/inclassifiables, cependant, n'allait pas au delà, de l'orée de la clairière, car pour une obscure raison ils avaient dès lors tendance à tomber dans des trous, s'empaler sur des pieux, se prendre des branches de deux côtés à la fois voir, s'ils s'approchaient suffisament, tanôt mutilés tantôt simplement éclopés, ils pouvaient se prendre un tronc d'arbre manié d'une main de maître par un hurluberlu comme on en fait plus (et comme on en a fait quasi qu'un seul), j'ai nommé Zanie.

De ce fait, la muraille (enfin palissade aurai mieux convenu, mais c'est "muraille" qui avait été décidé par la triade, unique gouvernement des 3 seuls habitants... allez savoir pourquoi) aurait pu sembler inutile, mais de tout de façon c'est toujours rassurant quand on se dit que sinon on passerai son temps à se prendre des visions d'horreur dans la figure. Donc à choisir...

E"Tu veux pas abréger?"
MJ"Je plante le décors"
R"Ouais mais on a encore rien fait!"
MJ"Vous voulez de l'action? Ok vous allez en avoir!!!"
R&E"YEAH!!!"
MJ<Pauvres fous>

Le sol se mit tout d'un coup à trembler, rythmiquement.

E"Keskispass?"
R"Rien compris mais de tout de façon ils vont pas pouvoir faire beaucoup plus que ce qu'ils nous mettent déjà"

*Regard interloqué des deux autres*

R"Bah quoi?"
Z"Beuh... trop facile, les monstre sont nuls, ils se jettent sur mon tronc d'arbre."
E"Bon, je propose..."
R"Quoi? On rentre dans le tas?"
E"Bah non, on attend et on voit venir"
R"C'est nul"
E"Vas donc à ton fusil toi"

R"Objection votre honneur! Je suis pas la bonniche de mon blaireau de frangin!"
E"Retire ce que t'as dis, c'est pour nous sauver la peau!"
R"Rien du tout! t'as dis qu'on risquait rien!"

Une sourde rumeur commença à monter, palsmodiée selon un rite que l'on devinait ancestral, et qui, de tout de façon, n'augurait rien de bon. Les pieds (pour qui en avait) se mirent à frapper le sol lentement, lourdement, en cadence.

Pomp pomp pomp pomp

Le rythme s'accélera petit à petit, se durciçant en même temps que la chair de poule gagnait Etno et Rhéa et... pas Zanie, il avait pas encore atteind un niveau d'éveil (pour rester correct, disons qu'il tenait plus du légume que du génie) pour avoir peur.

POMPOMPOMP POMPOMPOMP

Des cris jaillirent des poitrines qui pouvaient se le permettre, et tentèrent de faire de même dans le cas contraire, ce qui ajouta à l'horrible de la chose. La cadence, déjà saccadée, devint infernale tandis que des hurlements stridents violaient les derniers lambeaux de silence, périodiquement.

POMPOMPOMPOMPOMPOMPOMPOMPOMPOMPOMPOMPOMP...

MJ"Fais moi un jet de perception et un de réaction, Etno"
E"C'est quoi ces conneries?"
MJ"Fais."

Horrifié, Etno ne pu que regarder, ralentit par la rapidité du reste des évènements, une énorme masse s'approcher à toute vitesse de lui, précédée par de purs explosions d'excitation. Au fur et à mesure que la chose se rapprocha, fauchant tout sur son passage, les yeux de l'infortuné s'agrandirent, tandis que de toutes ses forces il tentait de bouger les jambes, les bras, quelque chose qui lui permettrait de ne pas rester désespérément figé.
Au moment ou il réussi enfin à lever les bras devant la figure, et juste avant que le tronc ne le heurte de plein fouet, il réussit, enfin, à parler:

E"Oups..."

Le choc, terrible, le propulsa, tel un pantin désarticulé, contre la palissade de l'autre côté, tandis que le tronc d'arbre retombait mollement sur lui. Un silence lourd s'abattit. Plus rien, sauf deux yeux qui, pas encore, n'avaient réussi à mettre au point sur l'amas de bois duquel sortait, à première vu, une jambe.

Rhéa essuya ses yeux, regarda. De mémoire ancestrale (la même que celle du rite de tout à l'heure) on n'avait jamais entendu pareil cri. Zanie, s'y joignant, pleura la perte de celui qui l'avait créé. En deux bonds, il était auprès d'Etno, et avait, délicatement, prit le tronc d'arbre. A travers le trou dans la palissade, des monstres. Le tronc vola, lancé à une seule main, traçant une tranchée rouge vermillon sur sa route, et déclenchant un concert de geignements, gloussements, grognements en tous genres. Et les hostilités.

La vague chargea, et une petite centaine de tête se mit en mouvement, exatiquement propulsée par la Chose qui ne s'était pas encore révelée.

*Détonation*

La balle traversa trois cous avant d'aller se ficher dans le torse d'une quatrième victime, qui s'effondrèrent en bloc.

R"Venez y, venez y, venez y venez y, VENEZ Y, VENEZ Y!!!"

*Détonation*

Une liane, sectionnée net, laissa tomber le tronc quelle retenait, écrasant une bande de rampants sur le chemin.

*Détonation* *Détonation*

5 corps tombèrent, tués nets, tandis qu'une poche de méthane explosait, faisant son lot de morts.

Un sourire se dessina sur le visage déformé de Rhéa.

R"Ca va péter."

Les balles, partant à une cadence de plus en plus élevée, se mirent, immanquablement, à percer les poches de méthanes environnantes, déclenchant une véritable panique dans les rangs des chargeurs, qui ne parvenaient pas à avancer.

Zanie, durant ce temps, était fou de douleur. Après avoir jeté le tronc, il enjamba délicatement le corps d'Etno, puis couru dans la mélée, sans tenir compte le moins du monde des embryons d'armes, des griffes, crocs, serres et autres crochets. Du revers, il balaya un groupe de malotrus tandis que sa main droite fusait, éventrant un malheureux au passage, pour saisir un nouvel arbre, qu'il arracha sans le moindre effort apparant.

Les monstres eurent un instant d'hésitation, durant lequel eux regardèrent... lui. Les yeux toujours dans le vague, Zanie s'avança d'un pas, son arbre à la main. La meute recula d'autant. Un autre pas. Une autre perte de terrain en face. Nonchalement, la main gauche de Zanie se posa. Et arracha un nouvel arbre, de taille fort respectable. Le troll Fayithien hurla. Puis chargea, ses deux immenses massues à la main.

Appeurée, toute la troupe tenta de se replier en catastrophe. La main gauche se cabrait, et brisait nette vertèbres, crânes, bras et jambes sans discernement, éventrant quand elle ne brisait pas, écrabouillant quand elle n'éventrait pas. Elle se repliait alors, et laissait place à la main droite qui se livrait au même spectable, retournant leurs armes contre leur propriétaire, voir écrasant lesdits propriétaires entre eux.

Zanie, las de sa danse macabre, se débarassa alors de ses troncs en les lançant, ce qui provoqua de nouveaux dégâts notables. Subitement, ses pas s'allégèrent, sa démarche s'affina, se dessinant féline. En trois bonds, il avait rejoint un des derniers groupes, broyant à qui mieux mieux, arrachant les corps membre par membre, montrant un discernement chirurgical dans sa capacité à infliger la douleur avant la mort.

Rhéa, pensive, regardait sa dernière balle.

R"Celle là, frangin, elle est pour l'autre salopard."

Relevant la tête pour la première fois, elle apperçu à nouveau le monde autrement que réduit par un viseur. Rouge. Le sang est universellement rouge et, à quelques exceptions près, la règle ici se vérifiait.

R"Dark day above a crimson soil, and for my brother's sake, I corrupted my soul"

Rêveuse, elle passa en revue les corps, les bouts de corps, les (forts peu nombreux au demeurant) blessés, les agonisants et ceux qui, trop bêtes ou trop perdu, ne s'étaient pas éloignés suffisament et sur lesquels Zanie tombait tôt ou tard, dévorant leur foie devant leurs yeux avant de poser leur coeur entre leur mains... et de broyer le tout.

R"C'est bien vrai, mon frère, pour ta mort nous avons donné notre âme, et la tuerie a taillé sa place directement dans notre coeur."

Une larme coula, lentement, sur ce visage propre d'avoir envoyé des émissaires et d'avoir contemplé la mort à distance, mais sale d'une couche invisible.

Zanie, s'arrêtant, huma l'air. Il ne restait rien. Il se redressa et, sacrifiant à son humanité nouvellement acquise, préféra rester bête que redevenir humain. Sans un regard, sans un cri, il partit.

R"Salop, je te choperai pour ça, je te choperai pour avoir tué mon frère, pour m'avoir tuée de même, et pour avoir détruit tant de vies en te servant de nous."

Le jeu, à ce moment là, était mort, venait quelque chose qu'il est donné à peu de gens de connaître, et dont personne ne réchappe.

<J'y ai peu être été un peu fort. Mais ce qui est fait est fait.>

Etrangement, la forme sombre, loin de jubiler, avait un goût amère dans la bouche
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Assumer actes et paroles, sans se cantonner dans ses points de vue.

[Etno Siphorys]

Mutation


Longtemps, Rhéa resta les yeux dans le vague, sans faire attention au calme qui revenait. Plus rien ne venait troubler le silence de la clairière, et les trous béants dans la palissade, causés tant par la furie de Zanie que par les assauts ennemis, ne laissaient passer qu’un timide souffle. La fragilité de la paix qui s’était abattue ici était palpable, et même les rochers, stoïques depuis des millénaires, semblaient crier qu’elle n’allait pas durer.


Finalement Rhéa s’anima. Ecartant avec peine le filet de camouflage qui la recouvrait, elle se leva, embarquant quelques unes des feuilles composant son matelas avec. Tout en s’ébrouant, elle les regarda tomber. <Quand je pense qu’Etno, malgré ses reproches à ce sujet, m’a aidé à le confectionner.> L’absence de réaction qu’elle eut à l’évocation de son frère l’aurait inquiétée, n’eusse t’été la gangue de glace qui avait entourée son cœur depuis le début du combat.


Elle descendit de son poste de guet, sans se presser. Parcouru le champs de bataille d’un air absent, passant d’une scène apocalyptique à une autre sans manifester la moindre émotion. Son regard tomba enfin sur le corps de son frère. Elle s’en approcha, hésitante pour la première fois. Chaque pas mit plus de temps à s’effectuer que le précédent. Enfin, presque à contre cœur, elle regarda ce qu’il restait de son jumeau. Mécaniquement, elle s’agenouilla, mit la main devant la bouche d’Etno pour en sentir le souffle. En vain.


-Si l’amour d’une sœur ne peut te ramener, que puis je faire ?


Tandis que les larmes commençaient à rouler sur ses joues, elle baissa la tête, et baisa doucement les lèvres de celui qui l’avait accompagnée jusque là.


-Peut être qu’une amante, dans ce cas, te réveillera.


De nouveaux ses cheveux vinrent caresser on front froid. Voyant le vide de réaction que ses actions provoquaient, Rhéa se mit à gémir. Pendant de longue minute, sans rien faire d’autre, les gémissements sortirent de sa gorge, se transformant un peu plus à chaque fois. La jeune fille avait coup sur coup perdu un frère et un amour, sans toutefois parvenir à déterminer lequel des deux le déchirait le plus de par son absence.


Lorsque enfin les sanglots s’arrêtèrent, ils ne ressemblaient à plus rien d’humain. Le visage de Rhéa se releva petit à petit, un rictus bestial se faisant jour à mesure que la lumière éclairait cette face irréelle. Le sourire, dévoilant les dents de celle qui était une jeune fille encore peu de temps auparavant, était plein de promesses d’avenir. Il indiquait clairement que la jumelle Siphorys avait tué son cœur, et ne comptait pas s’arrêter là.


Sans même jeter un dernier coup d’œil à Etno, Rhéa se leva, et alla chercher ses affaires. Elle se rendit ensuite dans la forêt environnante. Là, elle se livra à une fouille méthodique, qui ne visait ni à chercher des survivants, ni même à trouver de nouveaux adversaires. Elle se contentait de rassembler méthodiquement les morceaux dépassant une certaine taille. Et les corps. Puis elle les découpa, avec la même rigueur, les uns après les autres.


Il se trouve que certains des corps qu’elle découvrit étaient encore vivants, voir conscients. Sans pour autant se laisser troubler par cela, c’est le regard mort qu’elle les découpa eux aussi, restant sourde aux cris atroces qui répondaient à ses actes, maintenant fermement les membres tressautant. Finalement il ne resta que son frère qui eut une taille supérieure à un pied. Elle le laissa là, assurée que les charognards mangeraient les autres morceaux. Et partit.
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[DamonYa]

Bah c gai tout ça. Etno est mort ? Vive Rhéa. Suis triste quand même.

[Etno Siphorys]

Chasse


Que veux tu Damo, les textes grandissent, eux aussi^^
Avant dernier épisode pré-écrit


La créature bondit hors d’un fourré en hurlant, totalement oublieuse de la moindre discrétion tant le plus gros danger de sa vie semblait déjà la poursuivre. Zigzagant, tâchant dans son trouble profond de se frayer un chemin dans une jungle subitement devenue hostile, la pauvre créature sème sur son chemin autant de petits cris que de jets d’urine, sans plus de maîtrise sur la situation que sur son corps.

Un observateur curieux qui, négligeant le danger, serai resté voir ce qui pouvait causer une frayeur aussi intense à un enfant de la forêt, n’aurai pu percevoir autre chose que de légers chocs réguliers et se rapprochant à grande vitesse. Pas un bruissement de branche, pas une odeur, pas un indice de masse, rien qui pu indiquer quoi que ce soit sur l’adversaire qui semblait déterminer à remonter la piste fraîchement laissée par le monstre croisé auparavant.

Un éclat métallique sembla jaillir du sous bois, et traça sa route, mu comme par sa propre volonté, entre les arbres. Tranchant les branches. Cisaillant les buissons. La créature, rattrapée par un semblant d’instinct, sentit la chose venir. Elle se retourna. Vint un drôle de scintillement et, dans le doute, se baissa. Pas assez rapidement. La lame se ficha à la jointure entre l’épaule et la cage thoracique. Continua la course, emportant la bête. Puis se ficha, pour finir, dans un tronc d’arbre.

Couinant, l’animal se débattit. Battant des bras et des jambes, grimaçant de douleur en tentant d’ôter le corps métallique qui l’emprisonnait plus sûrement que le meilleur champs de force au mode. Les chocs légers se rapprochèrent, s’espaçant d’autant que le chemin vers le poinçonné se réduisait. Rhéa apparu. S’approcha jusqu’à coller son nez sous le groin du supplicié, et le regardant avec attention. Elle posa un doigt sur la lame.

« Tu as mal ? »

Elle agita son doigt, comme sans y prendre garde. Le bestiau glapit.

« C’est rien. T’as encore rien vu. Moi je sais ce qu’est la douleur. »

Ceci dit, elle sortit un couteau de chasse, en fit jouer le reflet dans la pâle lumière, s’amusant un instant à le lancer dans le regard apeuré de sa victime. Juste un instant. Après quoi, déjà ennuyée, elle se mit au travail, comme toujours sourde aux hurlements de l’animal qu’elle dépeçait vif, morceau de chair après morceau de chair, cuisinant devant lui le repas qu’elle prendrait, et qui serait le dernier qu’il contemplerait.

Plus tard, une fois repue, elle sortie le navi qu’elle avait réussi à se procurer il y a peu, et activa la carte GPS. Elle balisa la zone qu’elle avait parcourue le jour même. Tout comme elle avait balisé les zones tous les jours avant, encore et encore. Dans sa recherche de celui qui avait tué son frère. Rien d’autre n’avait d’importance, et son monde se réduisait peu à peu à ce que ses perceptions immédiates lui transmettaient, tandis que ses sentiments s’estompaient.

<Encore choux blanc aujourd’hui. Peut être demain.>

C’était devenu une sorte de litanie. Mécaniquement, elle établit son campement, et se prépara à dormir. Sans oublier d’accomplir son rituel quotidien. Elle cuisina le viande. Un plat pour son frère Etno, un plat pour son compagnon Zanie.

Ils resteraient là, pourrissant faute d’avoir été mangés par ces derniers.
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Assumer actes et paroles, sans se cantonner dans ses points de vue.

[DamonYa]

On est passé progressivement de l'humour noir au récit glauque et macabre. Bravo en tout cas, j'en perd pas une miette. Et j'espère que mes commentaires ne te gènent pas. J'attend le dénouement de tout ça avec beaucoup d'attention.

[Evilmetalmaniac]

bordel j'attend la suite avec impatience.c'ets toujoru marrant mais c'est plus le meme humour. ahhh une chose depecee vivante