Ebola je sais pas mais ca cause beaucoup

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Posté le: Lun 10 Mai 2010, 13:21 Sujet du message: Un brin de causette. |
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HRP: Ce RP a été fait avec la gentille supervision de "La Talkesh", et donc lue et approuvé!
Comme d'habitude, désolé pour les fautes.
Les mains jointes dans le dos de sa cape de Secrétaire Général, le major Ebola scrutait pensivement le cosmos. Il se trouvait sur la longue promenade d'un vaisseau civil, le Commissariat de Gestion des Stocks Généraux. Au delà de la large baie vitrée s'étendait l'esplanade des docks, interminable, et encore au delà, la planète Manticore, qui tournait silencieusement dans le vide cosmique. Il distinguait à peine, de la ou il se trouvait, les vastes structures orbitales des portails de sauts, qui s'illuminaient d'un brasier intense à chaque saut effectué par un vaisseau.
Pour l'heure, et depuis plusieurs cycles, déjà avant le début des hostilités contre la CS, les appareils civiles de la Talkesh, comme Ebola l'appelait intérieurement, se succédaient sans relâche à l'arrivé des portails. Certains arrivaient dans un état désastreux, criblés d'impacts.
Il étaient tous surchargés de réfugiés de l'Empire de Cristal, perdus et angoissés, qui venaient de quitter leurs mondes et leurs foyers dans une précipitation inimaginable. Et l'Empire avait bien du mal à gérer un tel afflux de population paniqué et choqué. Du coté de la R.R.U.S c'était pire: les deux vaisseaux nexus qu'étaient les Services Douaniers Jagons et le Centre de Rééducation Idéologique étaient débordés! Le Commissariat de Supervision des Camps de Travail Volontaires aussi d'ailleurs, mais cette information là était tenue secrète. De toute façon c'était une mesure exceptionnelle, qui ne devrait durer qu'un temps.
Pour l'instant, scrutant le cosmos de ses grand yeux noirs de perroquet Artrilis-Melmacien, le major Ebola attendait quelqu'un. Il s'approcha encore de la baie vitré, presque jusqu'à y coller son immense museau velue, pour que son souffle aille marquer un halo de buée pensive sur ce vide trop tentant. Une occupation enfantine au milieu de ce désastre. Malgré tout, ce qu'il scrutait, ce n'était pas tant l'espace que le drame qui s'y déroulait: la guerre et ses souffrances.
C'est alors que le bipède fit son entrée dans la promenade, aperçu le Major, et se dirigea vers lui. Le regardant approcher, Ebola se pris à penser une nouvelle fois à la lenteur de ces bipèdes lorsqu'il s'agissait de marcher; elfes ou humains, il saisissait mal la distinction.
« Major Ebola, salua Cirik Hallor.
Une aura de dignité et de retenue émanait de cette homme en uniforme de l'Empire de Cristal, et le major se dit une fois de plus que La Talkesh savait décidément bien choisir ses commissaires, non, ses hommes.
_ Heureux de vous revoir, camarade commandant Hallor. Désolé d'avoir du prendre de votre temps, mais je voulais avoir une petite discussion avec vous.
_ Aucun problème, major. Mais il est vrai que mon timing est serré, donc si...
_ Rassurez-vous, il n'y en a que pour une minute. Marchons un peu, voulez-vous? Vous voyez ces lumières, camarade commandant?
Il désignait les lointaines lucioles flamboyantes des portails de sauts en pleine activité.
_ Certainement, major Ebola.
Une ombre de tristesse était visible au fond du regard du commandant Cirik Hallor. Chacune de ses évacuation d'urgence devait lui déchirer le cœur.
_ D'ailleurs à ce propos, je voudrais une nouvelle fois remercier l'Empire pour l'aide que vous nous apportez. »
Étonné, Ebola s'arrête: « Ce n'est pour ça que je vous ai fait venir, camarade commandant... Katherine Talkesh ne parlerait pas comme ça.
_ Elle sait ce qu'elle doit à ses alliés!
_ J'en suis certain...toujours aucune nouvelle d'elle?
_ Non, aucune ».
Ils reprirent leur marche, silencieusement. Le commandant Hallor le regard droit, figé en avant, attendait la suite de l'entretien, de savoir ou ce fichu major voulait en venir, alors que l'autre, le menton levé vers les étoiles, hésitait à aborder le véritable sujet de l'entretien.
« Comment se déroulent les opérations d'évacuation?
_Aussi bien que possible, major Ebola, mais toujours trop lente, bien sur!
_Bien sur. Vous ne les sauverez pas tous, peut-être, et même beaucoup ont déjà péris. Mais laissez moi vous dire que vous faite un travail formidable, camarade Hallor. Chaque vie que vous ramenez de la-bas fait de votre mission un succès, sachez le.
_Merci, major. ».
Le commandant se dit alors qu'il aurait préféré entendre ces mots de la bouche de son impératrice en personne, plutôt que d'un seigneur de remplacement! Il comprenait que le major tentait de lui remonter le morale, comme on remonte le moral des troupes, mais les échos grandiloquents n'avaient pas tellement prise sur lui.
« Et les opérations de réhabilitations de vos flottes civiles?
_Cela avance lentement et difficilement. La situation sanitaire devient préoccupante dans certains vaisseaux surchargés. Nous manquons de bras pour transformer tous ces appareils en vaisseaux viables pour une occupation prolongée de cette envergure. C'est un programme trop vaste en pleine guerre.
_J'en suis bien conscient camarade. Malheureusement, vous savez bien que nos propres bras sont occupés aussi, et que les croiseurs complexes sont entièrement pris par l'effort de guerre. Les objectifs militaires priment sur tout.
_Je suis au courant, major, il en va de même sur chacun de nos navires. ».
Ebola conclu en hochant la tète, faisant la moue. Puis son regard s'abima de nouveau dans le vide du cosmos. Il vit les armes et le matériel de guerre stockés sur les plateformes des docks. Les colonnes de tanks Sterns en rang serrés, attendant leurs équipages, les rapaces arrimés par milliers, attendant leurs pilotes, les droïdes inactifs, et même des structures des tourelles de défense planétaire.
« Voyez tout ce matériel, camarade commandant. Une armée qui n'attend que de servir, dit-il en soulignant la vue d'un geste du bras. Et il y a tout autant de soldats dans les soutes de ce croiseur, et d'autres. C'est notre armée révolutionnaire! L'armée du peuple! Sans compter les armées du reste de l'Empire, et de nos alliés communs dans cette guerre. Et puis ailleurs dans le cosmos, pas si loin d'ici, il y a tout ces vaisseaux de guerre en partance pour le front d'E4, et d'autres encore.
Il se parlait plus à lui-même plus qu'a son allié.
Tout en sachant qu'il allait dire une contre vérité, le commandant répondit une banalité, ennuyé.
_Impressionnant, assurément.
Ebola lui jeta aussitôt un regard colérique.
_Ne soyez pas faussement accommodant Cirik Hallor! Vous savez comme moi que cette armée n'est rien, comparé à celles de nos ennemis. Pas plus que toutes celles de nos alliés. Et encore moins que toutes celles déjà sacrifiées... Nous perdons cette guerre.
Le commandant ne répondit rien, la Première Talkesh l'avait envoyé sur le Sword VII au tout premier temps pour cette raison.
_En fait, nous l'avons déjà perdue, irrémédiablement. Encore, défaites sur défaites », achève lentement le major Ebola, amère.
Alors qu'Ebola attendait une réaction de son allié, celui-ci restait muet. Il n'avait rien à dire, car des deux personnage présents, il était le mieux placé pour savoir à quel point, effectivement, cette guerre avait été une défaite cruelle.
« Une armée de pacotille, pour une guerre de pacotille », pensa tout haut le major.
Agacé, le commandant pris la parole: « Pardon, Major Ebola mais, je me demande pourquoi vous m'avez fait venir ici, si c'est pour avoir un entretien que nous aurions put avoir par inter-com. D'ailleurs, pourquoi se rencontrer ici, sinon pour me faire admirer cette armée de pacotille, comme vous dites, plutôt qu'a bord du Cœur-de-Chien?
Cette impatience amusait le major.
_Peut-être que je suis vieux jeu, camarade commandant, mais pour certaines choses, il me faut rencontrer mes interlocuteurs directement. Vous avez raisons, je tourne autour du pot et je vous fait perdre votre temps. Quant au Cœur-de-Chien, cette information est confidentielle ».
Cirik Hallor s'habituait mal aux secrets que gardaient pour lui ses alliés. Et il s'habituait d'autant plus mal à ce major à la personnalité qu'il trouvait si fuyante, avec ses cachoteries de gamin en guise de secret d'état. Quel importance de savoir où était le Cœur-de-Chien?
Il avait entendu, comme tant d'autres, tout les racontars qui couraient à propos de ce jagon. Alcoolique notoire, coureur, autoritaire, mégalomane. Il n'y avait pas cru, jusqu'à à sa première rencontre avec lui. Aujourd'hui, il ne savait toujours pas s'il était tel que sa légende le présentait, mais il n'aurait pas juré du contraire non plus. Il s'efforçait de se comporter avec lui en accord avec sa haute fonction, mais il ne pouvait, sincèrement, éprouver du respect ou de la véritable sympathie pour ce soit-disant révolutionnaire sans envergure. En tout cas, pas l'envergure de l'impératrice, ou d'un colonel Arkeod!
Et au delà de tout, comme tous les autres, il ne pouvait s'empêcher de se demander, en cet instant même, si le major Ebola avait vraiment perdu une mezmite au combat! La Légende des légendes, parmi toutes celles qui couraient sur ce chef d'état fantasque.
Soudain, le major fixe le commandant d'un regard perçant, et dit: « je sais à quoi vous pensez, camarade commandant!
Pris de cours, celui-ci ne peut que balbutier, en se demandant si les jagons sont télépathes.
_Comment! Mais!
_C'est à elle, que vous pensez; à la Talkesh! Vous vous demandez si elle est encore en vie, quelque part.
Le commandant soupire intérieurement. Un soupir de soulagement. Néanmoins, le major a dit vrai.
_C'est une préoccupation permanente, en effet.
_Je suis certain qu'elle est en vie, camarade. Nous savons tous deux quelles sont ses capacités...Mais pour l'heure, elle est absente. Et vous savez ce que cela signifie, camarade commandant.
_Oui, pleinement. Cela signifie que c'est moi et moi seul qui dirige ce qui reste de l'Empire de Cristal. Que mes décisions valent celles de l'impératrice. Jusqu'à son retour, probablement.
Il savait enfin ou voulait en venir Ebola malgré tout les tours et détours qu'il avait fallut pour en arriver là.
_Bien. Le débat a été dur entre tous nos alliés, et nous en avons longuement parlé avec le camarade colonel Arkeod. Mais nous avons fini par prendre la décision qui s'impose, je pense. Cela n'a plus aucun sens de faire durer la guerre. Surtout avec la disparition toute fraiche du Duc Maximus Macclem, peut-être notre allié le plus précieux. Êtes vous d'accord?
_Oui Major, je suis d'accord. Et depuis longtemps! Il faut arrêter cette guerre inutile. A la condition expresse, évidement, que nos ennemis nous laissent poursuivre les recherches en cours pour retrouver l'impératrice.
_Je ne pense pas qu'ils s'opposeront à cela. Au contraire, même, vous voir misérablement ramasser vos blessés sur les champs de batailles les remplira d'aise et de contentement. Ce sera pour eux le spectacle de votre déchéance, et de leur supériorité manifeste.
_J'ai une mission et je la remplirais coute que coute, que m'importe le sentiment de supériorité permanent des drows?
Poussant un grognement dubitatif, car peut emporté par l'enthousiasme forcé du commandant, le major répondit:
_Parfait, alors c'est réglé. Je voulais seulement l'entendre de votre propre bouche, à vous, le principal concerné. J'entre dés que possible en contact avec le Corpus Sanguinata afin de demander un cessez le feu et d'entamer les pourparlers de paix. S'ils acceptent ».
« Je ne m'explique pas la disparition du Duc, major. Comment cela à t-il put se produire?
_Assassinat politique, répond le major sans le regarder. Un membre du gouvernement l'as abattu à bout portant à la fin d'une réunion gouvernementale, ou le Duc venait d'annoncer son intention de mettre fin à la guerre. Il n'avait aucune chance de s'en sortir.
Le commandant, choqué:
_Je ne pensais pas que de tels méthodes puissent avoir lieu dans l'environnement du Duc! Il aura donc été défié..., mais je vois mal qui aurait pu le vaincre. Il y a également une telle tradition dans l'actuelle structure de l'EC, une survivance de l'époque barbare de Terra.
_Le fondement de la politique est barbare, camarade, c'est l'amour du pouvoir qui en est la base. Mais vous avez raison, ce n'est pas comme ça que ça aurait du se passer. L'assassin est en fait un agent manipulé par le Corpus Sanguinata. Dés les premiers interrogatoires, il est apparu clairement qu'il avait subis un genre de traitement de programmation mentale hypnotique. Il a agit sans même savoir ce qu'il faisait, ni même pour qui. Nous ne remonterons probablement jamais le réseau des espions qui s'est infiltré si prés du Duc... D'autant plus qu'a l'heure qu'il est, l'empire de feu le Duc Maximus Macclem est en pleine déréliction. Toutes les planètes sont coupés de Dune. Elles se sont virtuellement rebellés.
_La situation ne peut pas être pire, alors! Il serait impensable de poursuivre plus longtemps la guerre.
_Cela nous mets en mauvaise posture pour les négociations. Le Corpus Sanguinata se prépare même à lancer un communiqué, d'ici quelques heures, dans lequel il revendiquera les anciennes possessions du Duc comme siennes. C'était un pair de l'Empire, savez-vous? Le camarade colonel Arkeod est particulièrement peiné. C'était son mentor, en quelque sorte ».
Les deux alliés se dirigent alors en silence vers les ascenseurs, laissant derrière eux le spectacle d'une machine de guerre emballé, désormais inutile, et des vaisseaux réfugiés qui continuaient à se succéder dans un cosmos ou les espoirs s'assombrissent si vite.
« A propos du Cœur-de-Chien, au fait. Je ne vois pas vraiment l'utilité de vous tenir au secret, mais je peut au moins vous dire que si nous n'y sommes pas en ce moment, c'est parce qu'il est en opération... Une opération dont il ne reviendra pas, d'ailleurs.
_Une opération suicide?
_Non, ce n'est pas mon style, répond le major en riant. Disons plutôt que les choses ne se sont pas passés du tout comme prévu. Une fois de plus.
_Je vois.
…
_Dites moi, camarade commandant, vous l'admirez, votre Talkesh, n'est-ce pas?
_J'ai un profond respect pour elle.
_Approuvez-vous sa façon d'agir?
_Comment cela?
_Hé bien, se sacrifier comme ça pour son peuple, pour lui permettre d'en sauver quelques uns de plus. Après tout, elle a des responsabilités en tant que chef d'état. Le temps du général qui combat avec ses troupes, c'est fini!
_Cela m'étonne de vous, major Ebola, qui, dit-on, a si longtemps combattu au sein de ses troupes du temps de la guérilla. Concernant l'impératrice, ce sont ses choix, et je ne les discute pas. Je ne comprend pas bien le sens de ces questions!
_Je vois que vous êtes bien renseignés sur moi, camarade. Attention cependant, il y a beaucoup d'histoires qui courent sur mon sujet...les services de propagande y veillent avec soin particulier, dit-il, malicieux. Mes soit-disant troupes révolutionnaires, par exemples: ce n'étaient que pour moitié des bandes de brigands et de paysans affamés, qui marchaient pieds-nue dans la jungle. La révolution s'est faite sans chaussures!
Il se mit à rire, face à un commandant qui ne savait comment réagir.
_Voulez-vous que je vous dise, camarade commandant? Je peut vous dire, moi, ce qu'est Khaterine Talkesh.
_Je ne suis pas certain de saisir, mais allégez donc le poids de ma curiosité je vous prie.
_Exactement, ce qu'elle est. Une orgueilleuse, voilà ce qu'elle est en vérité.
Fâché, le commandant répond:
_Une orgueilleuse? En tout cas vous ne manquez pas de souffle à défaut de chaussures.
_Je suis très sérieux, camarade commandant. Cette femme est une chef d'état, et comme tous les autres chefs d'état, elle ne l'admettra jamais, mais ce qu'elle aime, c'est le pouvoir! Nous ne serions pas a de tels postes de responsabilités, si nous n'étions pas tous bouffis d'orgueil, nous, les « seigneurs » de la galaxie. Elle a un sens particulièrement aigüe de la dramaturgie et du suspens, je doit dire.
_Je ne suis pas d'accord avec vous, major, et je commence à vous trouver insultant.
_Insultant? La première fois que je l'ai rencontré, elle m'a assommé, ni plus ni moins! C'est véridique! Alors qu'est-ce que je devrais dire!
_Pardon? Assommé?
_Oui, elle m'as fait un de ces tours de passe-passe, et voilà, je me suis retrouvé dans les pommes! Mais passons, gardez ça pour vous. Ce que je veut dire, c'est qu'avec son sens si aigüe de la dramaturgie, elle aime ménager ses effets, son timing. Ce ne m'étonnerai pas du tout que la mort toute récente de son très cher ami le Duc lui donne l'occasion d'un retour tonitruant sur le devant de la scène.
Le commandant se demandait comment le major pouvait avoir l'air si sur de lui en disant de tels absurdités.
_Cela sonne comme un mauvais roman, major. Or, nos cadavres pourrissant encore sur les champs de bataille, je doute que nous soyons dans un roman.
_Bien sur que si! Il y a une aura qui émane d'elle, constamment. Une aura d'autorité bienveillante et de sagesse infinie; de mystère aussi.
Le commandant devait reconnaître que c'était bien cela qu'il ressentait face à l'impératrice.
_Cette aura, camarade, elle l'entretien précieusement. C'est son « truc » pour impressionner les autres, en quelque sorte. Elle et moi, nous ne sommes pas dans le même registre, mais c'est le même orgueil personnel qui nous sous-tend. Et jouer le rôle de la mère protectrice, en se sacrifiant pour sauver son peuple, quel plus beau rôle, n'est-ce pas? L'occasion était trop belle de prendre un risque aussi insensé. L'Empire de Cristal commence par une femme, et fini par une femme.
_Vous insinuez qu'elle joue la comédie? Ça ne me plait vraiment pas, major!
Ebola comprit qu'il était probablement allé trop loin.
_Bah! quelle importance, camarade? Le fait est qu'en agissant ainsi, elle a réellement sauvé des vies. Je pense que son sacrifice était sincère. Je voulais simplement vous exposer le fondement de mon assurance à la voir reparaitre, à la croire toujours en vie.
_Et bien,oui, ce serait probablement logique dans l'optique où un retour serait une bonne chose..., mais sa disparition est en effet volontaire, je n'ai aucun doute sur ce sujet. Sur ce, major Ebola, je ne peut rester plus longtemps. J'en suis désolé.
_J'ai compris, camarade commandant, le devoir vous appel. Bonne chance.
_Merci Major, à vous aussi », conclut Cirik Hallor en entrant dans l'ascenseur qui venait de se présenter.
Une fois seul, il ne pris qu'une seconde pour repenser à tout cet entretien avec le major Ebola, et hésiter entre deux conclusions possibles pour le caractériser: « connard de base », ou « dingue mégalomane »! Probablement un peu des deux, se dit-il avant de se concentrer sur le poids écrasant des taches qui lui restait à accomplir.
Le Major Ebola, lui, se remis à contempler les étoiles, négligeant ses propres taches. Il lui fallait un instant à lui pour ouvrir une flasque d'alcool fort dont il avait plusieurs fois ressenti le besoin, cruellement, au cours de la discussion. « Quel blanc-bec, ce commandant! Gentil, extrêmement compétent, mais blanc-bec », se dit-il, en repensant à Cirik Hallor. « Il ne m'as pas appelé camarade une seule fois! » pensa tout haut le major, avant de se servir une dernière lampée. « Et il n'as même pas osé me demander si je n'avais vraiment qu'une seule mezmite ».
Au delà le grande baie, les vaisseaux délabrés continuaient de surgir dans le cosmos, avec leur lots de malheurs et de souffrances, Manticore continuait de tourner imperturbablement au fond de l'horizon noir, et les troupes à bord du croiseur marchand continuaient de s'embarquer sur les docks de téléportation, inutiles et dérisoires, prêtes à mourir pour une guerre déjà perdue. |
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