Developpement Empirium

[TatariaForza, désormais CurlanisJarnova]

Terrible, le nouvel épisode ...
(Pour info, Tataria possède aussi l'Anneau Merci pour les infos RP, je m'en souviendrais si jamais j'ai des évènements à placer sur ces planètes ...)
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[WU]
Intégriste d'E][

[Etno Siphorys]

Ahah, mise à jour! L'inspiration ça vient, des fois. Surtout quand la vie réelle offre l'opportunité de faire les choses vraiment comme on le veut.

Même chose que d'habitude, CERTAINS PASSAGE DE CE TEXTE PEUVENT CHOQUER LA SENSIBILITÉ DES PLUS JEUNES. Attendes donc quelques années avant de le lire, en plus vous augmentés vos chances qu'il y ai des updates entre temps :p

Bonne lecture (s'il reste des bouts de l'ancien lectorat) et bienvenue aux éventuels nouveaux!


Intégration.


La créature se redressa soudainement, poussant un cri aigue, vrillant les appendices auditifs alentours. La note d’ultime désespoir transportée par ce hurlement réveilla instantanément tout le campement, tordant les estomacs, rappelant à la mémoire la terreur ancestrale véhiculée par les lieux alentours. Le son n’était pas encore estompé que les veilleurs accouraient, de toutes directions, prononçant borborygmes et autres cris de guerre, bousculant d’autres membres de la caste des guerriers afin qu’ils viennent en renfort.

La femelle à l’origine du remue-ménage, loin de se calmer, se mit à gémir, tournant en rond, tâtant le sol, reniflant. Relevant la tête, elle regarda ses membres supérieurs, poussa une exclamation de surprise, puis se mit à tourner sur elle même, tentant apparemment de voir son dos. Étourdie, elle s’écroula subitement, tandis que les premiers veilleurs mangeaient les derniers mètres la séparant d’eux à grande enjambées...

Arrivés sur placent, ils formèrent rapidement un vague cercle, vérifiant la présence de violence sur la femelle avant de tourner leur attention vers l’extérieur, à l’affut du moindre danger. La misérable créature rampait, faiblement, dans une mare de ses propres déjections, sa fourrure coagulée au visage par un mélange de vomi et de larmes. Le camp entra dans une sorte de paralysie, d’aucuns tendus, attentifs, tandis que les autres se pelotonnaient avec leurs voisins, craintifs. Le silence se fit.

À l’approche du mâle dominant, un couloir se forma pour lui laisser le passage. Il s’approcha de la femelle, apparemment peu concerné par toute forme de danger extérieur. Il se baissa, et contempla la loque durant une poignée de minutes, puis la renifla, avant de se relever. Lentement, délibérément, la masse de muscles tourna sur elle même, s’attardant sur chacun des membres de la tribu, créant un mouvement général de recul, de soumission. À priori satisfait de son petit état des lieux, le monstre reporta son attention sur la femelle.

Le coup de pied prit tout le monde par surprise. La femelle n’eut jamais l’occasion de le voir venir. Elle vola, puis alla se briser contre un arbre, dans un craquement audible. Sa forme inanimée retomba sur le sol, flasque. En deux bonds, son bourreau la rejoignait, la prenait par la peau du coup, puis la cognait contre l’arbre, à deux reprises. Le tronc se fissura. D’un rapide coup de poignet, le corps fut propulsé pour aller s’écraser au milieu du cercle de spectateurs, trop interdits pour avoir eut le temps de réagir.

D’un commun réflexe, tous s’écartèrent de quelques pas. Nul ne parti, cependant. Le mâle dominant s’approcha, roulant des épaules, avançant à l’allure assurée d’un prédateur. Il arriva auprès de la forme étalée au sol, et leva le pied, au dessus de la tête. D’une langueur presque angoissante, il posa son appendice, et commença à appuyer, lentement, avec sang froid. Certaines créatures détournèrent les yeux.

Subitement, les bras de la femelle vinrent agripper la jambe du monstre, se cramponnant au niveau du mollet. Le tortionnaire, pas plus inquiet que cela, continua son œuvre, tandis qu’une respiration sifflante, laborieuse, commençait à se faire entendre, venant de sous son pied. Les bras s’agitèrent, cherchant à griffer, agripper, déchirer... en vain. Les jambes de la victime se mirent à tressauter en spasmes de plus en plus violents, de plus en plus rapprochés. Le monstre continua son œuvre, imperturbablement. Dans l’assemblée, plusieurs créatures, trop terrifiées pour bouger, à présent, se faisaient dessus, sens en avoir conscience. Un bébé se mit à pleurer, oppressé par l’ambiance, avec l’intuition de l’innocent qu’un drame se joue... il fut ignoré.

Le corps sembla soudain se recroqueviller sur lui même puis, dans un dernier effort, se détendit d’un coup, sans effet. Dans un horrible craquement de bois sec, la nuque céda. L’écho se réverbéra dans la forêt alentour, revenant hanter le lieu du drame, subitement silencieux comme une tombe.

Le bourreau releva son pied, puis se retourna, reprenant le chemin de sa tente.

Subitement, un murmure de surprise, d’anxiété, s’éleva. Un objet dur, contendant, le frappa sur l’arrière de la tête, une pierre. Se retournant, il fit face à la foule, cherchant l’origine de l’attaque, subitement tendu, scannant chaque visage à la recherche d’un indice. Son regard tomba sur le corps de la femelle, et instantanément, il se tendit. Bien que toujours au sol, sa position avait changée.

Elle se releva subitement, ses pieds touchant à peine le sol avant de bondir vers lui, dans un cri rauque, une branche brisée vaguement pointue à la main. Le mâle esquiva avec aisance malgré sa masse, puis fit face à son adversaire, les bras écartés, prêt à frapper ou broyer si elle passait trop près. Elle se mit à lui tourner autour, la place libérée par le cercle de spectateurs qui s’était à nouveau réorganisé. Venant d’eux, une autre pierre fusa soudain, destinée à la femelle.

D’un mouvement rapide, le mâle l’intercepta et, sans un instant d’hésitation, la relança d’où elle venait, tuant le malheureux protagoniste sur le coup. Le message était clair, ce combat était un duel.

La femelle, sans manifester le moindre temps d’arrêt, profita de la diversion pour bondir dans la zone de corps à corps du monstre. Ce dernier détendit son poing vers l’intruse qui, se baissant à la réception, esquiva le coup. Elle s’élança alors, profitant de l’élan gagné par le bond, s’agrippa au bras qui tentait de la frapper et, s’en servant de point de rotation, plana au dessus du mâle pour atterrir dans son dos.

Dans un rugissement, ce dernier se retourna pour frapper, une fraction de seconde trop tard. La branche pointue avait disparut de la main de la femelle, à présent profondément plantée dans l’épaule de son ennemi. Ce dernier ne semblait même pas remarquer la blessure, et se mit à avancer vers son adversaire ton en enchainement de rapides coups de poing, griffes, coude, pied et genou, la pressant en arrière, pas après pas, sans lui laisser l’opportunité de riposter. Elle tenta de lancer de la poussière dans ses yeux, sans succès. Réessayer la technique du bond faillit, cette fois, lui coûter un bras, et c’est sans réelle conviction qu’elle frappa ses avant bras à différentes zones tendres, lorsqu’il attaquait... sans autre effet que de l’obliger à encaisser plusieurs coups, faute de pouvoir se mettre hors de portée.

Le mâle dominant, abrégeant les choses, se jeta soudain en l’air, atterrissant sur la femelle et la plaquant avant qu’elle ne puisse réagir. Prise au piège, elle se débat, mord, frappe, sans pour autant desserrer l’étau qui l’enserre. Une grimace vaguement semblable à un sourire se dessine sur le visage du prédateur. Ses mouvements sont rapides, efficaces. En quelques instants, il est en elle et la besogne, sa cadence rythmée de petits cris et de gémissements étouffés.

Après de longues minutes, durant lesquelles la femelle semble s’être résignée à son sort, le vit sort, expulse sa semence, recouvrant la fourrure de la nouvelle concubine. La destituée commence à s’approcher, désireuse de se débarrasser de la nouvelle préférée tant qu’elle est encore faible. Un bras fuse, lui arrache la gorge, en un mouvement brutal. La nouvelle concubine lèche sa main ensanglantée d’une langue minuscule, se baisse, boit le sang directement à la gorge de la défunte puis, méthodiquement, ouvre la cage thoracique, en sort le cœur encore fumant, le broie entre ses mains, et étale le tout sur la fourrure de son nouveau mâle.

Ce rite, inédit, est accompagné d’un mouvement de stupeur dans l’auditoire. Le mâle dominant se penche, scrute sa nouvelle compagne dans les yeux, puis, dans un grand cri, saisi sa main et lève son bras, faisant face à la foule. Celle ci lui répond avec ferveur, saisissant là une dimension symbolique normalement absente de ce genre de rites. La femelle, épuisée, brisée, anéantie, s’écroule.

Délicatement cette fois le monstre, Zanie, la prend dans ses bras et la porte dans sa tente. À présent officiellement concubine du mâle dominant, Rhéa s’était parfaitement intégrée dans le clan...

<Il sera toujours temps, plus tard, de me pencher sur mon accès de panique...> furent ses dernières pensées, avant qu’elle ne sombre dans un oubli miséricordieux.
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Assumer actes et paroles, sans se cantonner dans ses points de vue.

[Etno Siphorys]

Bon, c'est pas tous les jours noël, mais on va voir. La motivation tient, pour le moment (ou plutôt l'inspiration). Et puis écrire, ça fait du bien.

Je sais pas si Lord Macclem est toujours dans le coin, mais 14000 mots partis du concours qu'il avait lancé (encore trouvable sur le fofo), c'est pas trop mal. Merci Lord!

Convalescence

Pensées vagues, décousues... où suis-je ? Qui suis-je ? Quelle est cette odeur ? ... ... j’ai mal, pourquoi ? Où ? ... quelque chose m’échappe, je dois faire... je dois être... qu’est ce que c’est, déjà ? ... j’ai du mal à rassembler mes souvenirs, quand cela a t’il commencé, où cela a t’il commencé... Etno... Zanie... Rhéa... ZANIE !!!

Rhéa se réveille brusquement, ouvre les yeux, tends les bras en avant, et tente de se relever... pour se voir maintenue en position allongée par une main douce mais déterminée. Ses yeux remontent le long du bras, vers l’épaule massive, le cou puissant, puis vers le visage impassible et reconnaissable qui la scrute... Zanie.

Elle frissonne. Elle est nue. Pas de costume, pas de vêtements, rien entre sa peau à elle et l’extérieur. Son corps lui envoi des dizaines de signaux discordants, chaotiques, hurlements chimiques qui vrillent ses synapses et contribuent à son hébétude. Elle réessaye, plus faiblement, de se relever. Le troll, imperturbable, l’en empêche.

« Bouger... pas. »

Elle le regarde, se taisant. Combien de temps depuis la dernière fois qu’ils ont pu s’observer, de visage à visage ? Quelque chose, chez lui, a changé. Physiquement, sa peau s’est épaissie, et présente quelques grosses cicatrices ici et là. Vraisemblablement les quelques seules blessures véritablement sérieuse qu’il a reçu. Une certaine animalerie se dégage de son expression, mais l’étincelle d’intelligence qui luit dans son regard est indéniablement intense. Zanie a évolué, depuis la dernière fois. Son apparence extérieure, brutale, efficace, monstrueuse, démentie par son comportement, calculateur, circonspect, posé. Le troll Fayithien exsude une aura envoûtante et terrifiante à la fois.

Il se laisse détailler sans un mouvement, apparemment conscient de l’observation, probablement conciliant.

« Zanie, est ce que tu me comprends ? »

Sa voix la surprend. Rêche, faible, mal assurée... lourde d’émotion. Le troll semble lutter un instant, puis, laborieusement, s’exprime.

« Gruh... oui. Rhéa. »

Il détourne le regard. Victime d’une émotion dont elle ne l’aurait jamais cru capable, même dans ses meilleurs jours. La gêne, la pudeur, le regret. Les évènements passés lui reviennent en tête, s’enchaînent, implacables, en un cinéma mental effréné. Comment elle a tuée la dernière femelle, venu contester « son » mâle. Comment, comme d’habitude, elle a changé de costume, mais cette fois devant presque sauter de l’un dans l’autre à cause d’un veilleur imprévu. Comment elle a du faire la fermentation du champignon une fois dans la peau, sans protection, sous peine d’éveiller les soupçons.

Dans la nuit, les gaz dégagés par le champignon s’étaient ajoutés aux émanations de la fermentation, et son corps, sans avoir eut le temps de le rincer au sortir de l’autre peau, ne fut pas en mesure de lutter contre l’empoisonnement qui s’ensuivit. Au mal être général s’ajouta une fièvre importante, le tout provocant un grave état de délire. Lorsqu’elle s’était réveillée, Rhéa ne savait plus qui elle était, ce qu’elle faisait. Son anxiété catalysée par un cauchemar particulièrement vicieux, elle s’était réveillée en sursaut, littéralement dans la peau d’un monstre. Hagarde, terrifiée, elle avait été à deux doigts de se perdre dans le choc.

Puis survint Zanie. Son action, violente, décisive, l’avait secouée, puis obligée à se concentrer sur l’extérieur au lieu de rester bloquée en état de panique identitaire. La douleur, intense, effroyable, avait presque été bienvenue dans la distraction qu’elle apportait. Lorsque sa survie fut en jeu, elle faillit en mourir, incapable de se débattre autrement qu’en victime. Au dernier moment, par un éclair de lucidité, elle avait rusé, utilisant l’une des branches de son ancien costume pour simuler la rupture de son cou, sa mort.

Une sorte d’automatisme la pris alors, son corps prenant le relais, son temps passé seule dans la forêt ayant aiguisé ses instincts, affuté ses réflexe. Elle n’eut qu’un rôle mineur dans le combat qui s’ensuivi, simple transmetteur de perceptions que son corps utilisait ensuite de par lui-même.

Elle se souvient de sa faiblesse, de la lenteur et de l’inefficacité avec laquelle elle combattit, malgré sa rage. Elle se souvient de la pression mise sur elle par le troll, de son retranchement, pas après pas, du bond de son adversaire... de sa défaite. Elle se souvient que Zanie... qu’il... qu’il a alors...

Ses yeux repartent sur le troll, leur pression le forçant à lui rendre son regard. Elle peut alors lire, dans ces yeux, la présence de cette perle d’humanité, souffrante sous les actions que l’animal se doit de faire. Elle peut lire la conviction d’avoir fait la seule chose possible, et la douleur d’en avoir été l’acteur.

Son esprit se libère, se détache, prêt à affronter le souvenir. Elle se souvient que Zanie s’est alors forcé en elle. Qu’elle n’a pas eut le temps de se retirer dans son costume, et que l’acte a été réel. Elle se souvient de sa douleur, de son imperceptible instant d’hésitation quand il sentit ce qu’il ne s’attendait pas à trouver. Elle se souvient de la conviction glacée qui émana alors de lui, tandis qu’il continuait ce qui avait été commencé. Qu’il lui prenait, pour faire de lui son alpha, intouchable, sa virginité. Elle se souvient de cette jouissance sale, coupable, délirante qu’elle a ressentie, de l’impression mitigée de vide et de plénitude, de logique animale et de rejet humain... puis il se retira, scellant le pacte.

« Zanie... »

Elle se souvient de la concubine déchue, s’approchant trop prêt. Toujours sous l’influence animale qui l’avait possédée, elle n’avait pas réfléchit, elle avait fait ce qui lui semblait nécessaire, normal... agréable.

« Zanie. »

Le troll, son ami, son sauveur, la regarde toujours, mais ne répond pas, comme rentré en lui-même. Ses instincts se combattent, son esprit, trop simple et trop innocent pour se mentir à lui même, crie sous la torture que la situation provoque. Sans aucun sans moral pour lui permettre de trancher sur les sentiments qui l’habite, l’animal humain, hanté, se recroqueville mentalement, se ferme petit à petit au monde. L’énormité de ce qu’il a fait à l’un de ses « créateurs » l’écrase, l’autre alternative qu’il avait l’épouvante.

Rhéa, doucement, saisi à nouveau le bras massif, le retire de son abdomen, délicatement. Elle ne rencontre aucune résistance... Doucement, elle se relève, s’assoit. Ignore la douleur. Elle passe ses bras autour du troll, niche son visage contre le torse musculeux, ferme les yeux.

« Merci... »

Zanie ne répond pas, expérimentant le gout doux-amer de ses premières larmes...
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Assumer actes et paroles, sans se cantonner dans ses points de vue.

[PodakanKaralis]

A peine revenu, j'ai déjà droit à deux épisodes de Zanie Merci Etno !