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Katherine Talkesh
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 MessagePosté le: Sam 15 Nov 2008, 22:56    Sujet du message: Soldats Répondre en citant Back to top

Archives personnelles de l'amiral Cirik Hallor et de la général des légions phénix Lydia Sinclair. Citoyens et héros de la Flotte Nomade

Terra fut mon foyer durant de très nombreuses années. Du moins jusqu'à la seconde guerre chaotique. Un événement qui a changé le court de bien des existences, qui à détruit ou irrémédiablement modifié la vie des citoyens du Royaume de Cristal. J'avais 15 ans quand le conflit toucha notre paisible coint de la galaxie. Je pensais à la guerre comme quelque chose de très éloigné, comme une impossibilité en E6. Pourtant ce secteur en avait connu des conflits...

En ce qui concernait Terra, le dernier en date était celui qui avait opposé les armées en exile de Méhodwor à celle des défenseurs de Terra d'A'hyè. J'aurais pourtant du m'en souvenir, les bombes plurent durant de nombreux jours sur la capitales et le conflit bien que localisé avait fait de très nombreuses victimes civiles. Quoique, je n'avais qu'un an après tout, avoir la mémoire fragile à un tel âge ne doit pas être une exception. Toujours est-il que je m'enfuis avec ma mère dans un transport civile peu de temps avant que le chaos ne boucle totalement l'espace du Royaume et n'arraisonne tous les navires fuyant le conflit. Mon père et mes deux frères plus âgés restèrent afin de défendre notre foyer.

La guerre dura quatre longues années et à mon retour sur Terra, bien des choses avaient changées. Le Royaume était devenu un empire dont le territoire s'était pour le moins agrandit et cet empire faisait à présent partie d'une organisation encore plus importante, la FSU. Par contre les énormes moyens mis en œuvre pour bouter le chaos hors de E6 avaient couté la vie à bien des hommes et entraîna la destruction de nombreuses infrastructures indispensables.

Nous revînmes sur Terra pour découvrir un monde fortement appauvrit par le conflit, un monde certes ruiné par la guerre, mais toujours libre et apte à être un symbole pour un empire. L'aide du gouvernement était principalement axée sur les besoins primordiaux, mais la soudaine extension des frontières de l'empire avaient conduit l'aide impériale à se réduire. Nous survivions, mais tout juste. Je cédais souvent mes rations à mon jeune frère de trois ans qui en avait bien plus besoin que moi et nos journées se passaient souvent dans les files d'attente menant aux points d'eau potable possédant une pompe de décontamination toujours en service. Nous logions dans un camp à l'extérieur de la cité-capitale et tentions tant bien que mal de pallier à la mort de mon père et de mes frères.

Un matin, certainement le jour le plus froid de cette année là, il me fallut prendre une décision vitale pour l'avenir de mon frère et de ma mère. Je rêvais d'une carrière dans la politique avant le conflit et maintenant, dans l'impossibilité de suivre les études nécessaires, je décidais de m'engager dans l'armée impériale afin de pouvoir faire parvenir de l'argent et des fournitures de première nécessité à ce qui restait de ma famille. Lorsque je lui fis part de ma décision, ma mère éclata en sanglot et serra contre elle mon jeune frère. Je les embrassais tous les deux une dernière fois et partit pour ce que je savais être un voyage sans retour.

Vingt ans, c'était un peu jeune aux goûts du recruteur, mais ils avaient besoin d'hommes et moi j'avais besoin de cet argent afin de pouvoir ne serait-ce qu'aider un peu ma famille. Il contresigna donc et me souhaita bonne chance alors que je rejoignais la longue file des fous ou des désespérés qui allaient bientôt être formés afin de devenir les défenseurs de l'EC et par la même les anges qui brûleraient jusqu'à leurs ailes pour remplir leur mission. Dès que notre condor fut remplit, il décolla et nous emmena vers une destination qui nous était pour la plupart inconnue. Nous ne fûmes pas surpris outre mesure lorsque l'engin nous arracha à l'atmosphère de Terra et nous emmena jusqu'à un navire de transport sensé nous mener jusqu'à Diréa. Moi, je le savais, parce que mon père avait suivit le même chemin dans sa prime jeunesse alors que Diréa et Terra étaient des mondes indépendants alliés. Nous allions recevoir le plus dur et le plus intensif des entraînements. Ce n'était pas le meilleur pour rien. D'une certaine façon cela m'avait soulagé, de l'autre ça signifiait également que nos ennemis justifiaient également qu'un tel entraînement nous soit dispensé pour que nous soyons au moins utile...


Dernière édition par Katherine Talkesh le Dim 19 Juin 2011, 22:01; édité 5 fois
 
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Katherine Talkesh
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 MessagePosté le: Dim 19 Juin 2011, 22:04    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

-A votre santé les bleus!

Des cris de joie firent écho au toast porté par notre chef de section et tous burent le contenu de leur verre avant de les briser au sol. Le lieutenant le disait assez souvent après tout: "Les verres ça se recycle, vous, vous n'avez qu'une seule et unique chance!" En y réfléchissant un peu, je ne m'étais pas le moins du monde trompé dans mes estimations avant d'entrer en service. Tant notre équipement que notre entraînement avaient pour but de nous rendre suffisamment réactifs pour pouvoir avoir cette unique chance dont notre supérieur parlait.

Lorsque nous avions enfin terminer notre séjour sur Diréa notre instructeur également nous avait prévenu. Quoi que nous aurions à affronter, seul le tiers d'entre nous aurons la chance de voir le soleil se lever après une seule année d'engagement au front.


-Qu'y a-t-il soldat? Vous ne buvez pas à votre incorporation dans les troupes aéroportée du Reaper?

Je ne me rendis compte qu'à cet instant que je serrais encore mon verre plein dans ma main. Je ne l'avais porté à mes lèvres que pour sentir le contacte brûlant de l'alcool avant de me perdre dans mes pensée et de laisser mon bras retomber. Autour de moi tout le monde faisait la fête, enfin, seulement les bleus. Les vétérans ne s'étaient pas joint aux festivités, compréhensible vu que nous étions vingt nouveaux à être affectés dans cette section. Par conséquent vingt de leur frères d'arme avaient périt récemment.

-Non lieutenant, je ne toucherais au contenu de ce verre qu'une fois revenu de ce cailloux sur lequel on ne manquera pas de nous faire débarquer prochainement. En tout cas pas pour fêter mon intégration ici.
-Vous n'aimez pas votre unité soldat?
-Là n'est pas la question. Si je devais boire se serait en mémoire de ceux que nous remplaçons, pas parce que je remplace leur corps sans vie...


Bizarrement il sourit et après m'avoir donné une tape sur l'épaule prit également un verre avant de déclarer:

-Puissent-ils avoir trouvé la paix où qu'ils soient.

Je sourit à mon tour et vidait d'un trait le liquide et en subissait la brûlure avec délectation. Je faillit m'étouffer lorsque l'énorme paluche du lieutenant s'écrasa entre mes omoplates et lorsque je me retournais vers lui il s'éloignait déjà

-Ne mourrez pas demain soldat, cela m'ennuierait au plus haut point!

Personne à part moi n'avait entendu ce dernier commentaire. Mes camarades laissaient éclater leur joie et faisaient connaissance. Après tout, nous venions tous d'horizons différents. De Terra? Il n'y avait que moi et cette psychopathe de Sinclair. Elle avait dieu seul sait comment réussit à cacher sa nature de psychique aux experts du recrutement, toujours est-il que lorsque je l'avait découvert elle s'était mis en tête de me faire disparaître avant que je ne crache le morceau par inadvertance. Je n'étais pas devenu aussi bon grâce à mes instructeurs, non, ce qui m'avait rendu aussi doué c'étaient les innombrables tentatives effectuées par cette folle durant chaque exercice pour me tuer.

Je considérait un moment mon verre vide et jetais un oeil aux alentour pour me rendre compte que j'était parfaitement ignoré et isolé durant cette soit disant célébration de notre future collaboration. Sinclair discutait non loin de moi avec un groupe provenant de Verdan et la voir ainsi distraite me soulagea un peu. Ikol serait certainement le tombeau de beaucoup d'entre nous. pas seulement de ceux du Reaper, la flotte combinée perdra beaucoup de sa force de frappe au sol, force que sera bien vite remplacée par de nouveaux contingents que chaque grande victoire rendra plus fort et plus expérimenté. Je brisais le verre dans ma main et le bruit n'attira l'attention de personne, pas dans une telle cacophonie. Les débris s'écrasèrent au sol alors que je tournais les talons et sortais de la grande salle commune pour me retirer dans mon dortoir.

Je prenais place sur ma couchette et m'endormit presque aussitôt, plongeant dans un rêve agité si réaliste que je cru réellement mourir lorsqu'un projectile rencontra et déchira mes chaires et brisa mes os. Je me réveillais en sueur et hurlant. Quelques uns de mes camarades se retournèrent dans leur sommeil puis reprirent le court de leur repos. En ce qui me concernait, le sommeil c'était finit pour moi. En tout cas ici. Je me levais, enfilais mon uniforme sans prendre la peine de l'ajuster correctement et me rendit aux toilettes de notre secteur habitation. Je bus quelques gorgées d'eau et soupirais en regardant l'heure. J'avais perdu pas loin de trois heures de sommeil à cause de ces conneries, sachant pertinemment que je ne pourrais me rendormir après un tel cauchemar, je me dirigeais d'un pas tranquille vers les hangars tout en ajustant les habits que j'avais jeté sur mon corps aussi négligemment.

Sur le chemin je croisais quelques techniciens et responsables logistique qui chuchotèrent sur mon passage des remarques que je n'avais pas besoin d'entendre pour comprendre. Nous étions les désespérés et les fous qui mourraient peut être bientôt. Des morts en sursit dont la seule chance de survie reposait sur leur talent à tuer. Je me réfugiais autant que possible dans mes raisons de faire ce métier et acceptait sans mal qu'on me juge pour ce que j'étais devenu. Ils ne sauraient juger ma motivation, ils savent bien que nous sommes nombreux à avoir été contraint à cette voie.

Arrivé en périphérie du hangar je bifurquais pour entrer dans un local de dimension modeste où je déposait mon uniforme et prenais place sur les marqueurs. Je saisis un tube remplit d'une substance noire et l'ouvrais avant d'en prendre le contenu dans ma paume. Le liquide forma une pellicule qui s'étendit sur toute la surface de mon corps, n'épargnant que ma tête. Une fois la pellicule en place, une décharge électrique de faible intensité parcourut ma peau signalant la mise en place de la tenue de protection. Une machinerie se mit en marche et les diverses pièces de mon armure me furent présentées et assemblées directement sur moi. Une fois le ballet des machines terminé, une minute à peine s'était écoulée et il ne manquait plus que les bottes et le casque à enfiler. Les premières me demandèrent deux mouvements, c'est-à-dire mettre mes pieds l'un après l'autre à l'intérieur. Elles s'ajustèrent automatiquement à ma morphologie ainsi qu'aux jambières. Le casque lui, je l'embarquais sans autre forme de procès et sortais de la pièce par la porte opposée à celle par laquelle j'étais entré.

Passé la porte se trouvait le Havoc qui était affecté à mon groupe, rampe baissée avec une nuée de servants en train de procéder aux dernières vérifications avant le combat. Le pilote m'aperçu et me fit un petit signe de la main avant de retourner à son travail et de brailler des ordres aux personnes qui s'occupaient d'alimenter son engin en munitions. Je pénétrais dans le petit engin maniable par l'arrière et m'affalais sur le siège le plus éloigné de la porte. Je me sentais bien dans la pénombre de la soute et enfilais mon casque afin de ne plus être dérangé par les ordres bombardés par le chef mécanicien.

Une fois le casque hermétiquement fermé, seules restèrent les vibrations dues aux manipulations des techniciens sur l'appareille. Je sentais les répercutions dans mes os et bizarrement je trouvais ainsi le repos. Je m'endormis avec l'impression que l'on m'observait, mais j'étais certainement le seul à m'être ainsi rendu dans mon engin de débarquement autant en avance. Pas étonnant à ce que cela attire un peu l'attention.
 
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Katherine Talkesh
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 MessagePosté le: Dim 19 Juin 2011, 22:09    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Soldat 0.3

La douce musique des machines utilisées me permit de trouver un second sommeil et j'en profitais sans scrupule. Hors de question de laisser un instant de repos m'échapper avant l'arrivée au sol. Hors de question de manquer de repos ou de concentration au sol. J'aurais besoin de toutes mes capacités et je le savais. Les stims avaient eux aussi leur limites et rien ne pouvait repousser la tolérance de l'esprit au manque de repos.

Dans mon rêve je me revoyais en train de dormir, affalé sur mon petit matelas, à côté de mon jeune frère. Nous étions douze dans cette petite salle à dormir du sommeil léger des bêtes traquées. Notre navire était devenu à la foi notre refuge contre le vide et également notre pire ennemi depuis que nombre de ses systèmes vitaux se son mis à se dérégler sans explication. Ce jour là ils furent huit à périr. Trop sûr d'eux et trop confiant envers l'équipement ils ne se réveillèrent pas alors que l'air contenu dans la pièce se changeait en poison peu à peu mortel. Enfin mortel..., uniquement pour les êtres ne pouvant se contenter de respirer uniquement du gaz carbonique.

L'arrêt du système de renouvellement m'avait réveillé, je me souvenais encore de la vadrouille qui avait tourné en tragique accident quelques jours plus tôt. Vadrouille dans les entrailles du navire qui m'avait fait prendre conscience et d'un trésor et de notre statut de condamnés à long terme. Voilà qu'ils étaient onze à avoir périt sous mes yeux. Mes trois amis aspiré dans le vide par la décompression d'un couloir annexe et les huit pauvres bougres qui ne se réveillèrent jamais à temps, étouffés par le gaz anti-incendie.

C'est ce souvenir qui m'amena à me réveiller sur le qui-vive, près à identifier le danger. Mais je me rendis rapidement compte que cet instinct acquit après deux années d'errance sur un navire tombeau, quoique fort utile, n'avait plus la même importance qu'avant. Je m'apprêtait à me rendormir, une fois persuadé que l'absence de bruit et de vibrations était du à la fin des préparatifs. Mais cette occasion me fut également volée par Sinclair. Elle était assise en face de moi et considérait d'un air amusé que je dorme dans le petit appareille de débarquement


-Alors Cirik? Pressé de partir au front mourir?
-Pas moins que toi Sinclair. Vas donc te trouver un autre hamac que le siège en face du mien! Répondis-je agressivement.
-Un descendant de Terra qui tient de tels propos? Voilà qui est rare!
-Moque toi donc avatar maudit du dieu de la mort. N'a-t-il aucune emprise sur moi qu'il t'envoie faire le boulot à la place de l'ennemi?
-Toujours est-il que ton avatar maudit sera ton binôme aujourd'hui, là, en bas.
Ajouta-t-elle en pointant le sol de son index.

Elle avait dit ça avec un air malicieux que je ne lui connaissait pas. Quoi qu'il se passerait au sol, il valait mieux que je l'aie à l'œil que je ne sache pas où elle se ballade. La nouvelle de cette affectation me soulagea donc un peu. J'éclatais de rire face à l'ironie de la situation, moi qui craignait plus mes amis que mes ennemis...
 
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Katherine Talkesh
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 MessagePosté le: Dim 19 Juin 2011, 22:11    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Soldat 04

Je ne lui avait pas répondu, je n'en avais pas ressentis le besoin et encore moins la nécessité. Voyant que je ne répondrais pas à sa dernière provocation, elle s'assit sur le siège qui se trouvait à côté de moi, la seule place restante affectée à mon binôme. C'en était déjà finit. Je ne comptais pas lui adresser la parole pour autre chose que des échanges d'information et notre collaboration sur le terrain. Elle le savait, elle pouvait parfaitement déchiffrer les couches superficielles de mon esprit.

Je savais qu'elle était une psychique parce qu'elle m'avait demandé de lui raconter comment c'était de vivre pendant si longtemps dans l'espace. Mais je me rend compte à présent que j'aurais mieux aimé ne jamais me douter de quoi que ce soit. Le "Mélodie d'Automne" était l'ancien nom du cargo sur lequel nous avions trouvé refuge, un nom oublié que seules quatre personnes ont jamais aperçu. Etant le seul survivant de ces quatre et ayant gardé ce secret en guise de pierre tombale pour les tombes inexistentes de mes amis défunts, Sinclair n'aurait jamais du pouvoir entrer en possession de ce nom à moins de n'avoir pu l'extraire directement de ma tête. Tout comme mes soupçons se confirmèrent immédiatement lorsqu'elle me menaça de me tuer si jamais je venais à divulguer la moindre information.

Néanmoins ces pensées n'étaient plus importantes, bientôt nous allions débarquer sur Ikol et bientôt nous aurions à faire couler le sang au nom de l'Empire de Cristal. Les alarmes retentirent dans tout le navire, signalant le début des opérations de débarquement. J'imaginais sans peine les hommes assis sur leur lit attendant, déjà près, que cet instant fatidique les sorte de leur torpeur et de leurs dévotions. Il ne fallut pas plus de cinq minutes pour que les différent groupes commencent à embarquer dans leurs appareils respectifs et moins de quinze pour que les premiers Havoc disparaissent, emmenés par les rails magnétiques sur lesquels ils étaient fixés. Les sas se refermèrent derrière les petits et agiles appareils et une fois le vide fait, les portes externes s'ouvrirent afin de laisser libre champ à l'engin polyvalent. Propulsé par accélération magnétique, les petit engins sortaient des replis du blindage du transport avec une vitesse leur permettant de déjouer toute tentative d'interception par des défenses orbitales.

Si nous n'avions pas beaucoup à craindre avant de pénétrer l'atmosphère, l'accélération était éprouvante et il n'était pas rare qu'un malaise profond et persistant s'empare de nous. Mais il ne pouvait durer plus de quelques minutes et le temps de vol était souvent équivalent à une demi heure. Les conséquence étaient toujours moins définitives que la mort. J'en profitais pour revoir les objectifs de mission de notre groupe. Un premier déploiement assez simple. Débarquement, progression en feu et mouvement et prise d'une caserne. Trois sections étaient engagées pour soutenir la notre et cette caserne ne survivrait pas aux premières minutes de l'engagement.

En fait, ma petit préparation mentale fut inutile. Les ordres changèrent rapidement comme à l'accoutumée. Des informations périmées désignaient notre point de débarquement en plein cœur d'une zone habitée. Autant dire un vrai suicide. Notre capitaine se décida pour un assaut direct et les Havocs furent directement mis à contribution. Les trois engins de notre section descendirent directement dans la cour intérieur du bâtiment militaire et établirent une zone sécurisée. Leur tir de suppression fit vibrer la moindre pièce de l'engin, le Havoc chantait pour les âmes qu'il confisquait aux cieux de ce monde. La rampe s'abaissa et je m'élançais à la suite de Sinclair dans la poussière soulevée par les propulseurs ascensionnels de notre transport.

L'ennemi se déployait rapidement afin de pouvoir réagir à cette attaque et cette réorganisation n'était pas très bon signe si nous voulions sortir en vie de cette cour. Le sergent nous envoya des données tactiques et les plans des bâtiments sous réserve de modification ultérieurs aux relevés. Les nombreux scanners du Havoc nous transmettaient constamment des données sur la position et l'armement de nos adversaires et en ce qui concernait les alentours de la cour, nous pouvions obtenir une supériorité écrasante. Nous commençâmes à peine à bouger pour rejoindre le bâtiment le plus proche quand un projectile anti-char à grande vélocité frappa le Havoc deux et pulvérisa tout son compartiment arrière. L'appareil se cracha dans un tonnerre assourdissant et il fit rapidement très chaud alors que le combustible des réservoir explosait. Nous n'avions pas le temps de nous occuper du groupe deux et nous progressâmes sous le couvert de la fumée provoquée vers le bâtiment C, l'objectif de notre groupe.

Une fois à l'intérieur nous progressâmes rapidement, contrôlant chaque pièce par binôme, restant en lien direct entre chacun d'entre nous. Les informations tactiques étaient sans cesse transmises au sergent qui relayait les infos ainsi obtenues à l'échelon supérieur et vice versa. Une toile d'information circulait constamment entre les différent nœuds décisionnels. C'est ainsi que j'appris que le groupe deux avait réussit à rejoindre son objectif mais qu'il déplorait quelques pertes.

Tous les dépôts de munitions et d'arme furent piégés à l'explosif et la faible résistance que nous rencontrâmes au premier étage ne mérita pas vraiment notre attention. Ils nos tiraient dessus et nous ripostions avec précision et efficacité, tel un seul corps. Ils n'avaient aucune chance. Néanmoins la résistance se renforça dès que nous tentâmes de prendre l'étage suivant. Des armes lourdes nous attendaient. Je suivais L'arr, surveillant un flanc de notre colonne quand, arrivé à une rotonde, une rafale de projectiles de gros calibre déchiqueta littéralement blindage et chaires du pauvre bougre. La partie inférieur de son corps tomba au sol, rejoignant les quelques débris restants de ce qui était auparavant un corps humain.

Le sergent déploya une sonde dans la rotonde et une fois la position du tireur localisée il ordonna l'intervention. Sinclair me regarda et acquiesça. Je passait mon arme hors de l'angle et tirait en aveugle dans la direction correspondante. Sinclair, elle, prit de l'élan et sprinta avant se se laisser glisser au sol dès qu'elle fut sur le point de franchir l'angle. Elle tira simultanément une longue rafale de projectiles explosifs qui ravagèrent la position fortifiée ainsi que les servants de l'arme. Elle sema la mort et je la rejoignit aussitôt au cœur de la rotonde afin de sécuriser les lieux. Dos à dos, l'arme épaulée, nous effectuâmes un contrôle total de la rotonde.

C'est alors que nous allions signaler le secteur sûr que la fusillade commença. Des renforts en provenance d'un autre bâtiment montaient vers nous et avaient tué notre sentinelle en bas des escaliers. Des soldats ennemis surgirent des cinq couloirs et ouvrirent immédiatement le feu sur moi et Sinclair. Utilisant leur répugnance à se tirer les uns sur les autres, nous restâmes au centre même de la rotonde afin de répondre au feu, gardant notre formations. Mon arme cracha le feu et ma première rafale brisa net le corps de deux soldats qui sortaient du faible couvert offert par ce qu'il restait de l'arme lourde.


-Accroupi!

Je sus immédiatement que c'était Sinclair et obéit dans la seconde. Je profitais de ce mouvement pour me retourner et ouvrir le feu dans une autre direction alors que ma camarade balayait la totalité de mon côté de la rotonde d'une rafale. Lorsque retentit le cliquetis si familier d'un magasin vide, je me relevais et posant ma main sur le dos de Sinclair afin de m'assurer qu'elle était bien baissée, puis me mis à tirer de longues rafales afin de conserver la supériorité de feu. Ce fut bientôt à mon tour de recharger et ma partenaire me couvrit en utilisant son arme de poing. Quelques secondes et c'était fait. Avec un sourire elle s'empara de mon arme de poing et me confia son fusil d'assaut.

Je m'emparais de l'arme sans hésitation et ouvrit immédiatement le feu, laissant les servos de mon armure compenser la charge supplémentaire. Avec quatre armes et les deux soldats qui nous appuyaient depuis le couloir d'arrivée, la situation devint rapidement un peu moins tendue pour nous et seules quelques marques sur le revêtement ablatif de mon armure attestaient de la violence de l'affrontement. Mais nos ennemis n'étaient pas stupides, ils concentrèrent leur feu sur le couloir d'où nous appuyaient nos deux camarades, en blessant un et obligeant l'autre à évacuer le blessé. Une fois notre supériorité manifeste en terme de puissance de feu réduite à néant ils se jetèrent à l'assaut afin d'annihiler notre dernier avantage, le bouclier humain dont Sinclair et moi bénéficiions. Ils s'approchèrent inexorablement, et ce malgré les horreurs que nos armes provoquaient dans leurs rangs...
 
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 MessagePosté le: Mar 08 Mai 2012, 10:19    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Suite à des fouilles effectuées sur des anciennes planètes de l'empire en E6 / Feldyn, l'archiviste Hans K. est à même de reconstituer certaines parties des anciennes archives de l'EC. L'archiviste adresse ses remerciements aux autorités du Corpus Sanguinata qui ont autorisé ces recherches.

Soldat 0.5

Ils approchaient et bientôt je ne pourrais même plus espérer. Je me mis à crier sans même m'en rendre compte. Un cri qui aurait été terrifiant si les assourdissantes détonations des armes à feu ne m'avaient empêché de l'entendre. J'appuyais à nouveau sur la détente et le torse d'un autre soldat fut transformé en charpie malgré son gilet de protection. Il fut projeté sur le côté par l'impact et immédiatement remplacé par un autre qui se retrouva à un mètre de moi avant que je n'ai eu le temps de le mettre dans ma ligne de mire. Je laissais instinctivement ma main forte lâcher sa prise sur le fusil et ne fut pas surprit lorsque la vibration caractéristique de l'activation de la lame parcourut mon bras pour ne plus la quitter.

Le mouvement qui suivit fut également plus un réflex qu'autre chose et je pus lire la surprise dans le regard du soldat dont le bras venait d'être tranché net sans effort apparent. Une surprise qui se mua en terreur lorsque le canon de mon arme se pointa sur son visage et que j'appuyais sur la détente. Profitant de mon élan, je pivotais et tranchais net la protection et le cou d'un autre soldat. Le peu de résistance que rencontrait l'arme m'obligea à tirer une rafale afin que je puisse arrêter mon mouvement. J'avançai mon pied et prenais immédiatement appuis afin de lancer mon coup suivant. Je vis l'éclair de lumière provoqué par la réverbération de la lueur de l'aube naissante puis un bras et une jambe détachés de leur support. J'achevais l'ancien propriétaire du bras d'une courte rafale et continuai d'alterner à un rythme effréné l'utilisation de mon arme à feu et de la lame.

Pour la nième fois je pointais mon arme sur un soldat ennemi et appuyais pour n'entendre que le clic désolant provoqué par l'amorce qui ne frappait que le vide. Je n'avais plus de munitions. La tête de l'homme vola quand même en éclat, Sinclair avait à nouveau réagit au quart de seconde. Les quelques ennemis restant s'enfuir dès que la tête du dernier officier eut été transformée en charpie. Sinclair tira encore quelques coups pour faire bonne mesure et regarda autour d'elle afin d'évaluer notre situation. Pour ma part je le savais déjà. La rotonde ne ressemblait plus à rien et la moitié du plafond s'était écroulé sur nous lorsque j'avais tiré une rafale de balles explosives dans la structure après avoir été déstabilisé. Ce qui nous avait offert une pause bienvenue dans les combats. Nos camarades? Le sergent avait ordonné un replis tactique dès que notre second homme de couverture était tombé et il l'effectua sans nous; nous utilisant comme appât afin que l'ennemi ne les suive pas. Mais je ne pouvais lui en vouloir, notre groupe était déjà réduit à 50% de ses effectifs en nous comptant comme perte et rien n'aurait pu assurer la survie des 50% restants si il était resté avec ses hommes.

Il n'alla pas bien loin, ils furent eux aussi encerclé un étage plus bas et tous exterminés jusqu'au dernier en quelques secondes, une embuscade des plus efficaces. Il ne restait plus que Sinclair et moi à cet étage et l'ennemi tenait peut être encore l'étage inférieur.


-Pourquoi n'ont-ils pas utilisé leurs grenades?

Sinclair avait exprimé sa question à voix haute, j'avais également noté ce fait étrange et je n'avais pas plus la réponse qu'elle.
-Quoi qu'il en soit nous voilà les dernier survivants de notre groupe et nous avons perdu tout contact avec le reste de la section me semble-t-il...

Je lui avais répondu sur le même canal de communication, une ligne à courte distance réduisant les risques d'interception. Il me fallait un peu d'air et j'enlevais mon casque afin de pouvoir profiter de l'oxygène frais de ce magnifique matin qui venait de naître sur Ikol. Je regrettais rapidement mon geste, l'odeur du sang et de la tripaille stagnait encore dans l'atmosphère et même la petite brise de cette matinée n'avait pu faire disparaître la vision d'horreur que présentait la rotonde. Par pur automatisme j'insérais le dernier chargeur alimenté qu'il me restait dans mon arme et engageais une cartouche dans le canon. Je me mis ensuite à fouiller les cadavres dans l'espoir de trouver une arme encore utilisable et des réserves de munitions. La salle avait été transformée en une espèce de présentoir de boucher et il me fallut déplacer bien des morceaux de carcasse humaine avant de pouvoir dénicher le petit trésor que je cherchais. Les corps de ceux qui étaient tombé sous le coup de nos balles au début de la bataille pour la rotonde. J'extrayais trois armes en parfait état, bien que maculées de sang, et me mis à la recherche de munitions. six minutes plus tard mon petit trésors était étalé à mes pieds. Trois fusil et de quoi les alimenter jusqu'à en faire fondre les mécanismes. Suffisant pour prendre de nouvelles armes et munitions sur les cadavres que nous allions amasser pour rejoindre la section la plus proche. Je poussais le matériel contre le mur et me tournais vers Sinclair pour lui dire qu'on y allait.

-Allons-y, nous avons encore beaucoup de chemin à faire...
-Pour… ? Tu ne compte quand même pas traverser la moitié de la ville pour rejoindre une section dont on ne connaît pas le sors ?
-Exactement Sinclair. C'est toujours mieux que d'attendre ici que les renforts ennemis nous tombent dessus.
-Tu es fou Cirik. Je devrais peut être te tuer maintenant...


Pourquoi est-ce que ça ne m'étonna pas ? Pourquoi j'avais réagit ainsi ? Je ne saurais le dire, toujours est-il que nos lames se rencontrèrent au milieu de leur course et que le duel semblait inévitable...
 
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 MessagePosté le: Mar 08 Mai 2012, 18:07    Sujet du message: Répondre en citant Back to top

Soldat 0.6

Défier une personne douée pour déchiffrer les signes avant coureur de ses mouvements est déjà presque un suicide alors imaginez à quel point j'étais fou de vouloir combattre une personne capable de savoir quels mouvements j'exécuterait avec presque une seconde d'avance sur moi? C'est au milieu des cadavre que nous nous battions, nous gardant bien d'activer nos lames. Sans quoi le mécanisme aurait été détruit par la résonnance due au choc après seulement quelques coups. J'avais de la chance qu'elle soit moins douée au maniement des lames que moi.

Sa spécialité restait l'utilisation des armes de poing au combat rapproché tandis que pour ma part s'avait toujours été le tir longue distance. Inutile dans le cas présent, tout autant que son talent à elle qui aurait sans aucun doute possible attiré l'ennemi aussi sûrement qu'un message leur étant directement adressé. Je ne devais d'avoir survécu au première secondes de notre affrontement qu'à ce faible avantage. Il vint naturellement un moment où je pu me saisir de sa main armée et que nous engageâmes un combat au corps à corps bien moins équilibré. Elle n'avait pas son pareil pour balancer des coups en traître et me désarmer ne lui avait posé aucun problème malgré la différence flagrante de puissance physique.

Ses enchaînements de coups visaient tout le temps les faiblesses de ma garde et j'avais toutes les peines du monde à pouvoir lui rendre coup sur coup. Je me contentais donc de me protéger la tête à l'aide de mes avant bras, enlever mon casque avait franchement été une très mauvaise idée en fin de compte. J'attrapais au vol le poing qui était destiné à rencontrer ma mâchoire et ne remarquais que trop tard qu'il ne s'agissait que d'une manœuvre, le coup n'avait pas été porté avec suffisamment de force. En effet, elle écarta mon bras et mis à jour la partie interne de mon avant bras dépourvu de plaque d'armure. Sa botte heurta violemment mon membre et le choc brisa net mes os. Ca ne manqua pas et j'eux juste le temps de soupirer une insulte avant que dans un unique mouvement fluide son talon ne heurte ma tempe.

Je m'écroulait lamentablement au sol et essayait en vainc de me relever. Tout ce que je réussit à obtenir fut de vomir sous le coup de la nausée qui s'était emparée de moi. Désorienté et incapable d'aligner deux pensées cohérente je restait au sol, le visage plongé dans la poussière et le sang séché. Je remarquais juste que du sang frais tombait au sol, me demandant quel cadavre pouvait encore se vider...
 
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